samedi 23 août 2008

"I'M NEVER GOING DOWN, I'M NEVER COMING DOWN..."


Acte III.

Le soleil qui tape sur la tente. La chaleur et la lumière. Passer la tête à l’extérieur avant même que le réveil strident ne résonne. Les voisins qui parlent dans toutes les langues possibles. Des airs plus ou moins connus qui s’envolent et se mélangent au-dessus des tentes. La recherche d’un café pour débuter la journée. Une petite terrasse improvisée, une grande tasse sucrée, et le luxe suprême de pouvoir s’offrir des pains au chocolat. De nouveau le semblant de pèlerinage ente les arbres, et une Barbie dans un sac croisée en route.

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Filer vers Toyota avant toute chose. Un t-shirt siglé offert et une car dance déguisée comme première étape, quoi de mieux. Des perruques, vestes à paillettes, lunettes taille XXL à foison. Des couleurs pétantes sur nos têtes, un boa à plumes autour du coup, et 2 minutes de fous rires face à la caméra. Notre QG à l’étage, petit déjeuner partie 2. The Black Box Revelation sur la scène à l’autre bout. Les notes qui nous parviennent, la vue sur la plaine baignée de soleil, le vent frais dans les cheveux, et les énormes coussins rouges plus que confortables.

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Redescente vers la scène pour quelques minutes de Monza. Le brossage de dents collectif au passage. Le ciel clair et le soleil qui brûle. Nos lunettes de soleil fashion sur le nez. Les hauts de maillots, les robes de dentelles et les shorts qui se multiplient.

La pause repas vers la Pyramid, au son de Patrick Watson. Les animations des sponsors, partout autour. Le guitar hero et le mec qui assure. Les cadeaux de tous côtés et nos sacs chargés de lacets, autocollants, chargeur pour portable, petites sacoches roses et bleues, bracelets éponges. Les seringues à remplir d’eau et la petite piscine. Les nurses coca-cola, leurs costumes rouge et blanc et les brancards assortis. Sans oublier la sirène spéciale.

Retour vers la grande scène et y retrouver Slayer en pleine action. Grosses guitares, longues chevelures frisées, puissance de la voix dans le micro, pogos à foison aux premiers rangs, bruit qui tape violemment dans la tête.

Le calme qui revient et notre avancée vers la scène pour la suite. Nos places au second rang pour attendre les Babyshambles. Le public jeune autour de nous. Et les deux présentateurs du festival sur scène, signal du moment tant attendu. Et puis leur ″Air Traffic" à l’unisson et notre incompréhension, les musiciens de la veille que l’on retrouve, et les chansons déjà entendues qui nous sont rejouées. Croire à un retard, attendre patiemment ou pas. Pete aurait finalement prévenu de son absence deux jours avant. Déception majeure même en s’y attendant depuis des mois.

Quitter la foule immense avec des regrets dans les yeux. Passer le stand de massages et crème solaire bondé. Un tatouage Pure FM bleu et rose au creux du poignet. Notre campement à l’ombre des grands arbres du fond. Nos lacets autour du front, tendance hippy ou charleston. Jay-Z à présent. Les nombreux musiciens autour de lui, cuivres, batteur, percussionniste, guitaristes, dj, bassiste, ... Ses reprises, Rehab d’Amy Winehouse et American Boy d’Estelle, quelques tubes connus, et la fin sur Encore. De grosses lettres noires au marqueur sur une feuille rescapée pour des Free Hugs. Son idée de Free Fuck. Le coup d’œil du mec d’à côté et le choc sur son visage, l’échange furtif de papier et notre plus gros fou rire du séjour.

Rejoindre la foule compacte près des barrières. The Verve. La silhouette longiligne de Richard Ashcroft, ses lunettes, sa veste en cuir et son t-shirt jaune. Sonnet comme premier tube en début de set. Les titres des deux derniers albums et du futur qui s’enchainent. Une clope au bord des lèvres et le briquet attaché à l’ampli. The Drugs don’t work et le chant à l’unisson et les frissons d’être là. La mythique Bittersweet Symphony qui embrase l’espace, et les adieux sur le futur single.

Un petit bout de Neil Young, la pause repas devant la Pyramid, une bière cerise pour l’accompagner, et le blond des perles et du vin qui nous accoste. Le tour de cartes et le pari pour 20€. Hot Chip en fond sonore. Notre torture mentale et les dizaines d’essais entre les cartes rouges et les cartes noires, et son illumination notée sur papier. Le rendez-vous manqué par lui et nos 20€ promis envolés. Mon affiche Free Hugs et quelques câlins en lots de consolation. Son Free Fuck et la deuxième rencontre marquante de la soirée. Les différentes nationalités, les deux Saluts, le belge qui sert d’interprète, ses essais plus ou moins fructueux avec la pancarte aux fous rires. Des câlins à tours de bras, des photos souvenirs, et le sexe de sang et le sexe de chair.

Des allers-retours entre les deux scènes, la fin de Neil Young, une nouvelle bière fruitée pour la suite, un peu de Digitalism pour rester dans le ton, et attendre la suite de pied ferme aux côtés d’un homme banane.

La fin de la soirée, les spots qui éblouissent, Moby et ses acolytes qui envahissent la grande scène. Les faisceaux de lumières qui nous entourent. Ses tubes et morceaux les plus entrainants. Les souvenirs du lycée et de mon premier album gravé. Mais ses remix qui gâchent tout, le nouveau son assourdissant qui recouvre l’originalité de ses morceaux. Quitter la plaine en lui tournant le dos.

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