mardi 20 juillet 2010

"GIVE ME THINGS THAT CAN CALM THIS DEPRESSION..."


Il y a 5 ans. La même photo, ou presque. John debout sur son clavier. Les Solidays, 5 ans après.

Le 25 juin au matin, pas beaucoup dormi après The Rodeo, départ pour Paris. Forcément mon train est arrivé en retard, on est même restés 10 min à l’arrêt à seulement 500 mètres de la gare. Heureusement j’ai quand même eu le temps de monter à Bastille, de passer chercher le carnet réservé à BOTW et de faire ma groupie avec mon album à dédicacer, avant de rejoindre les filles au café. Une semaine qu’on ne s’était pas vues, autant dire qu’on a bien papoté. Au bout d’un moment on a réussi à se motiver et on est parties vers Porte de St Ouen à la recherche de notre hôtel. Après avoir passé le périph ainsi qu’une bonne dizaine de pompes funèbres, et fait un peu de ravitaillement au Monoprix du coin, on a enfin posé nos bagages dans notre chambre. Mais ce n’est qu’une fois le poster de Michael Jackson collé au mur qu’on s’est vraiment senties chez nous et qu’on a pu pique-niquer en paix.

Enfin il a été temps de se bouger pour de vrai, et là a commencé le pèlerinage de festival. Métro tout d’abord, même qu’on a raté notre arrêt à force de trop parler et qu’on a dû se taper une correspondance de plus, et puis la marche habituelle sous le soleil de plomb, impossible d’y échapper à celle-là. Gros bordel une fois arrivées, une seule entrée pour les billets un jour et une file immense, on avait l’impression que ça n’avançait jamais. Malgré tout, 3 jours plus tard on a pu entrer, et le tout premier truc qu’on a fait a été de courir acheter à boire et nous poser à l’ombre au stand vert. De là et malgré la musique électro ambiante, on a entendu une partie du set de ce qui devait être Phoebe Killdeer & The Short Straws d’après le programme, et c’était mais pas du tout tentant. Nos Coca finis, on a commencé à visiter un peu les alentours, avant de nous avancer vers les distributeurs de billets, pris d’assaut. S’en est suivie une bonne heure d’attente, ponctuée du lointain set d’Olivia Ruiz et du spectacle un peu hystérique des fausses bonnes sœurs. Le temps d’y passer fièrement toutes les 3 et le set de N*E*R*D avait déjà commencé sur la scène principale. De loin la foule paraissait immense mais on a facilement pu s’infiltrer plus ou moins au milieu de la plaine, et avoir ainsi une vue générale tout en arrivant à reconnaître les visages. Excellente ambiance dans le public, tout le monde était chaud et de bonne humeur, les milliers de bras levés répondaient à l’unisson aux appels de Pharrell Williams, le batteur était juste impressionnant, et les deux nanas qui se trémoussaient comme des dingues de part et d’autre de la scène auraient foutu le sourire à n’importe qui. On est pourtant parties au bout de quelques morceaux seulement, voulant éviter la foule aux stands de bouffe. Et c’est avec nos sandwiches et nos frites qu’on s’est posées dans l’herbe sèche pour Archive. Chez eux, je n’ai jamais vraiment suivi les nombreux changements de line-up ni les diverses successions de chanteurs, mais ce soir-là, j’ai enfin pu mettre des visages sur les différentes voix des derniers albums, ça faisait tout bizarre. Mais je n’y peux rien, j’aime encore moins Maria Q en live qu’en studio, et You Make Me Feel m’a paru niaise au possible. A peine supportable, du genre Evanescence qui aurait débarqué là au milieu, les épouvantables effets de flammes colorées sur l’écran vidéo aidant sans doute. Heureusement la majorité du set était bon et bien choisi, majoritairement des morceaux des deux derniers albums forcément, mais aussi quelques plus anciens, ça faisait plaisir. Cependant le must aurait évidemment été des titres forts comme Again, Fuck U ou Lights, même si je ne les attendais pas vraiment. Bon en même temps tant mieux, ça aurait été con de mourir là alors qu’on avait d’autres trucs à voir après. On a eu droit à une grosse blague au pire moment, juste sur Finding it so Hard, l’ovni de 15 minutes : la coupure de courant. Ça a duré un bon moment, ils se sont tous cassés de scène et même le public a commencé à perdre patience et à s’étioler. Heureusement après une longue pause ils ont pu revenir et finir leur set, en débordant d’un petit quart d’heure, et j’étais juste heureuse d’entendre Bullets et Dangervisit. Après un tour aux toilettes (où il y avait du papier, c’est important de le souligner), on s’est dirigées Steph et moi vers Kasabian qui avaient déjà commencé, avec l’espoir de retrouver Caro au milieu de la foule, puisqu’elle nous avait abandonné un peu plus tôt. Sauf que cette fois bien trop de monde, impossible de tracer droit comme plus tôt, on a fait le tour par le côté gauche et au final on a atterri dans les premiers rangs. J’attendais leur set avec pas mal d’impatience, pas que je connaisse énormément à part les quelques singles, mais j’étais surtout très curieuse après tout ce que j’avais pu lire et entendre sur leurs prestations live. Et j’ai été plutôt déçue. Ouais c’était sympa, les morceaux sont assez entrainants, ça fait bien bouger le public, ils ont une bonne attitude sur scène, ils respirent le groupe anglais, tout ça tout ça, mais bon, c’était loin d’être exceptionnel. Une fois leur set fini on a récupéré Caro et on a commencé notre petit squatt d’une heure devant les barrières – côté Mika cette fois –, en attendant Ghinzu. Premièrement, déjà que chaque concert « classique » passait à chaque fois plus vite que le précédent, la setlist type festival là, c’était juste pas possible. Tout juste plus d’une heure, même pas de rappel, trop de morceaux qui manquaient. Enfin c’est là qu’on voit bien leur façon de jouer avec nous et de construire leur set. Pas le temps de nous faire voyager dans les montagnes russes comme à Forest par exemple, alors ils nous ont balancé le set qui monte, qui monte, qui monte, à en devenir sauvage. Ils étaient assez excités sur scène mais sont quand même restés bien pro et carrés, attention on était aux Solidays, ce n’est pas n’importe quoi. Enfin y’a juste John qui ne s’est pas gêné pour pousser Mika par l’épaule, c’était un truc infime à la con mais ça a fait notre soirée. Par contre c’était dur de voir Jean au loin, et on s’est senties un peu désœuvrées pendant les chœurs et en plus on ne voyait même pas le flamant rose, mais profiter de Mika et Greg ça faisait longtemps, et ça a vraiment fait du bien, aussi. Surtout lorsque leurs regards se sont bloqués quelques secondes sur nous, appelés par ma banderole fétiche. Étapes obligées, « La la la » sur Take It Easy, déhanchements sur Dragon, larmes sur The Dragster-Wave et cris hystériques dès l’intro de Chocolate Tube, tu en as l’habitude de tout ça. Et c’est drôle mais au milieu de ce dernier, une petite nana d’une trentaine d’année m’a demandé ce qu’était le morceau et a ensuite passé la moitié du temps à me regarder hurler d’un air amusé. J’y pense, pas de néons bleus en fond de scène, juste quelques-uns disposés ici et là, mais les lumières étaient carrément trop classes, même si on était trop sur le côté pour en profiter au mieux. John nous a encore parlé de cette histoire de dvd spécial pour lequel les filles et uniquement les filles devaient hurler de toutes leurs forces, et à la fin de Mine Jean lui a gueulé de monter sur son clavier, rapport au fait qu’ils ne jouaient pas Kill the Surfers où il en a l’habitude. Après, même pas l’occasion de voir Maman ni de tenter de récupérer une setlist, on s’est fait dégager en quatrième vitesse par les vigiles. On a tout juste eu le temps d’aller faire un coucou à Emilie qui les suppliait de la laisser vendre un dernier t-shirt, et d’apprendre une très très bonne nouvelle, et puis je leur ai silencieusement dit A dans deux jours en allant acheter un granité framboise. Pendant qu’on dégustait nos dernières boissons fraîches, on a aperçu Antoine rentrer backstage et je me demande quelle groupie a bien pu hurler son prénom à l’en faire se retourner vers nous, tout ce que je sais c’est qu’elle s’est cachée sous la table en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

Le plus fatiguant finalement dans toute cette histoire, ça a été l’épisode retour à l’hôtel. Tu imagines bien qu’à plus de 3h du matin, il n’y avait plus aucun métro dans le coin. Notre toute première idée a été celle du co-voiturage mais elle n’a pas résisté longtemps, il aurait fallu s’y prendre bien avant. On a vaguement songé faire du stop mais on a préféré demandé ses tarifs à un taxi. Une quarantaine d’euros pour nous mener jusqu’à notre chez nous pour la nuit, non merci. Dernière option, on est montées à l’arrache dans la première navette qui passait, sans même savoir où elle nous emmenait, et on a longé Paris façon boîte de sardines, mais les gens à côté de nous étaient drôles. Une fois à Porte Maillot on a recommencé à galérer un peu, mais pas trop parce que comme d’habitude on a trop la classe et on s’en sort bien : quelques rues plus loin on est tombées sur le Noctilien qu’il nous fallait, et on est arrivées à l’hôtel au moment où le soleil se levait.


Archive : Pills / Sane / Finding it so Hard / Basterdised Ink / Lines / Blood in Numbers / You Make Me Feel / Kings Of Speed /Bullets / Dangervisit.

Ghinzu : Mother Allegra / Mirror Mirror / Dream Maker / Cold Love / Take it Easy / Dragon / The Dragster-Wave / 21st Century Crooners / Do you read me? / The End of the World / Chocolate Tube / Mine.


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dimanche 18 juillet 2010

"AND WHO'S GONNA HEAR YOUR MESSAGE ON THE RADIO?"


Quelques jours plus tard, le 24 juin précisément, je suis partie retrouver de nouveau The Rodeo sur scène, pour le premier concert d’un long week-end. Pas besoin d’aller loin cette fois puisqu’ils passaient juste chez moi.

On a eu droit à Jamie Cullum en musique d’attente, et ensuite, même pas de première partie, Dorothée et Jean se sont présentés à pas feutrés, devant le plus petit public que j’ai pu voir au Rockstore. Les photographes, professionnels ou amateurs, voguant tout autour de la scène. Des timides, en retrait vers les tables. Quelques audacieux, s’approchant au fur et à mesure de leur découverte. Et moi, au milieu, les yeux brillants.

A partir des premiers titres quasi tubesques, la setlist m’a semblé très semblable à celle de Tourcoing. Et pourtant, rien ne sonnait de la même façon. Jusqu’à en avoir les larmes aux yeux sur Ode to You, où la voix aigüe teintée de fragilité a pris possession de l’espace vide. L’atmosphère est restée unique tout au long des morceaux, dans cette salle particulière, plus intime encore qu’à son habitude.

J’ai cette fois pu mieux profiter du jeu de Jean à la batterie et de toute sa panoplie d’instruments plus ou moins insolites. Le long tube de plastique comme l’accordéon étaient encore une fois à l’honneur, pour mon plus grand bonheur. Sans oublier les petites clochettes, qu’il prenait soin de manipuler subtilement lorsqu’elles devaient rester silencieuses.

Dorothée l’a évoqué juste avant Little Soldier, leur présence ici se faisait dans le cadre du Festival du Roman Noir et d’une soirée hommage à Johnny Cash. A cette occasion, en fin de set, elle a annoncé deux reprises du Monsieur. La première étant une chanson qu’il a reprise et qui s’appelle Hurt. J’ai eu des frissons rien qu’à l’attendre prononcer ces mots, et plus encore pendant le morceau.

Le rappel leur a valu de chaleureux applaudissements et des cris venus de toutes parts, nous faisant passer pour au moins 10 fois plus nombreux qu’on n’était en réalité. A leur retour, après avoir salués notre engouement, nous avoir remerciés d'être venus et invités à les retrouver une autre fois, Dorothée m’a offert un moment des plus touchants. Ainsi, son « ... elle se reconnaîtra » accompagné d'un joli sourire dans ma direction a dû me valoir deux joues rouges bien de rigueur.

Après ça ils ont terminé sur Cha Cha Cha comme quelques jours plus tôt, mais les Beautiful People m’ont juste donné envie d’encore. A défaut d’encore il y a eu la suite, hors scène. Et le retour chez moi la tête et les bras chargés de souvenirs.


People Know / On the Radio / Your Love is Huge / My Ode to You / Modern Life / Uncle Sam / Hand Shadows / Little Soldier / I’m Gonna Leave You / High Resolution Word / Hurt (cover) / Ring of Fire (cover) // Cha Cha Cha.


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samedi 17 juillet 2010

"WELL, SHAKE IT UP BABY NOW !"


A un jour près, un mois tout pile sans concert. Et ça manquait. Alors pour reprendre les bonnes habitudes, on a pris le train, direction Ghinzu. Arrivées à Lille en début de soirée, ce 19 juin, on a bien cru débarquer au Pôle Nord, moi et ma petite veste en cuir, au milieu de tous ces gens en manteaux et écharpes. Heureusement, on en a vite oublié les températures. Le temps de retrouvailles autour d’un grand café pour partager les derniers potins, puis d’un trajet en métro.

Pas le temps de respirer, à peine sorties, une voix bien connue s’est fait entendre et on a couru jusqu’à la barrière pour le concert de The Rodeo. Très discrètes comme d’habitude, on s’est fait remarqué en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, et c’est un joli sourire de Dorothée qui nous a accueillies. Sa voix nous a réchauffé en un rien de temps et les gouttes de pluie ne pouvaient rien face à nos fesses qui se dandinaient et aux refrains que l’on reprenait en chœur. Aucune idée précise de la setlist, mais je me souviens de On the radio, Your love is huge, I’m gonna leave you, et Cha Cha Cha pour conclure le set. Et puis il y avait Jean, son regard genre Je-les-connais-mais-d’où, ses frappes sur les futs en mode marche arrière, son xylophone, son accordéon, son tube en plastique, ses petites clochettes, et je dois en oublier.

Une fois les Beautiful People égrainés et nos deux chouchous sortis de scène, on n’a pas perdu de temps face au dj set qui faisait peur. Un petit tour rapide vers les backstages où il n’y avait rien à voir, et on est parti à l’assaut de Tourcoing. Nos buts principaux : nous asseoir au chaud, prendre un verre et manger, et trouver une carte postale. Cette dernière mission s’est vite retrouvée rayée de la liste, rapport à l’heure avancée, mais même le reste ne s’est pas avéré des plus faciles. Bon nombre de bars étaient déjà fermés (à 21h30 un samedi ?) et les rues plus que désertes. C’est à la suite d’une expédition à travers les travaux de la ville qu’on a déniché une petite pizzeria bien planquée. Pendant que des milliers d’ados se recevaient une pluie torrentielle sur la gueule en supportant le concert de Millow, je me suis personnellement goinfrée d’une des meilleures pizzas au saumon jamais goûtée, et ce pour moins de 9€. Et après 5674 « Oh Jean » à chaque ouverture de la porte d’entrée, et une fois la pluie passée, on a retrouvé, repues, les rues de Tourcoing et la place de la Voix du Rock, prêtes à recevoir nos belges.

Il a fallu se faufiler un peu, on est arrivé à genre deux mètres de la barrière côté Jean, mais c’était encore trop loin. Et puis il s’est mis à pleuvoir aussi, je me suis abritée sous ma banderole mais heureusement ça n’a pas duré bien longtemps. Un peu d’attente ponctuée par les annonces de concerts sur les écrans, Arnaud Fleurent Didier responsable de mes exclamations de groupie toutes les 2 minutes. Et puis avec un petit quart d’heure de retard, Ghinzu ont débarqué...

Ils arrivaient tout juste des Pays-Bas où ils avaient assurés la première partie de Muse plus tôt dans la soirée. Et pourtant, si John n’y avait pas fait allusion, rien dans leur set n’aurait indiqué leur fatigue, le set déjà joué, les heures de route ni le contraste de lieu, de contexte, de public. La pluie s’est calmée pour nous laisser profiter et la foule ultra motivée nous a permis de gagner quelques rangs au fil des morceaux, me laissant même jouer avec la barrière sur la fin, pour le plus grand bonheur de mes voisins déchainés. J’ai sauté, poussé, chanté, hurlé, ri et pleuré, John s’est déhanché sur Dragon, il est descendu voir les premiers rangs et il est aussi monté sur son clavier, Jean nous a fait sauter sur The End of the World, on a levé nos bras sur Twist & Shout, mais tout ça tu le sais déjà bien évidemment. C’est toujours un peu pareil, les moments qui poussent le sourire jusqu’aux oreilles, ceux qui cognent dans la poitrine, ceux qui donnent envie de se secouer le corps jusqu’à en faiblir, etc., c’est toujours un peu les mêmes, mais on ne s’en lasse jamais. Tout comme on ne se lasse jamais du t-shirt Fuck de Mika, de la veste en cuir de Jean ou des clopes de Greg.

Et puis la pluie s’est mise à tomber sur Mine alors que de notre côté on avait déjà laissé tombé les vestes et les pulls. Les fines gouttes sur nos visages et sur nos bras nus pendant qu’on hurlait de toutes nos forces, ça je m’en souviendrai. On a même eu droit à un rappel, ils n’ont pas joué Blow mais c’était déjà plus qu’on ne pouvait l’espérer en venant. La fin arrive toujours bien trop vite de toute façon. Et même encore plus vite à chaque fois.

Alors comme souvent on a refusé de laisser la soirée s’arrêter là, de toute façon le dernier métro était déjà parti depuis longtemps, inutile de se presser. J’ai fait ma groupie pour récupérer des setlists que j’ai offertes, je suis allée acheter un t-shirt même pas pour moi, on a trainé un peu sous la pluie du côté de la sortie mais ils étaient déjà tous partis à l’hôtel, on a fait la bise à Maman, qui repartait chercher les lunettes de Greg égarées quelque part sur la scène, et on a croisé Emilie chargée de cartons. Le temps de tout ça, Tourcoing s’était déserté et notre espoir de trouver quelqu’un pour nous ramener s’amenuisait au fur et à mesure. Et puis après avoir trouvé refuge sous le stand du merchandising, on a tenté un dernier coup, et paf, on est rentré en voiture avec un couple totalement hermétique. Trois mots sur tout le trajet, c’est bien le maximum qu’ils ont dû prononcer. Mais bon, on a fini par arriver dans le centre de Lille entières, et on a pu déguster nos bières d’après Ghinzu, c’était bien le principal.


Mother Allegra / Mirror Mirror / Dream Maker / Cold Love / Dragon / Take it Easy / Dragster wave / 21st century crooners / Do you read me? / The End of the World / Chocolate Tube / Mine // This war is silent / Twist & shout / Kill the surfers.

samedi 3 juillet 2010