samedi 29 octobre 2005

"TALKING ABOUT MY GENERATION..."

J’ai enfin pu avoir mes premières notes live de la rentrée. Depuis le temps que je les attendais. Depuis le temps qu’elles étaient sans cesse repoussées.


Samedi dernier, Grand National à la Fnac, à 15h.

Un peu avant 14h30, bien avant eux, j’étais déjà devant les grandes vitres du forum. A les attendre. Au milieu des acheteurs pressés. Je les ai vu arrivés. Rupert et Lawrence. Et tout d’un coup les coins de mes lèvres se sont étirés vers le haut.
Je suis restée plus d’une demi-heure, à les regarder s’installer et faire les balances, des étoiles plein les yeux. Je me souviens que Nick est arrivé le troisième. Essoufflé, en retard. J’ai appris plus tard qu’il avait raté son avion. Et je l’ai trouvé vraiment mignon dès le premier regard. Mathieu et David sont arrivés les derniers, mais il n’y avait pas besoin d’eux, pour ce petit showcase. La première chose que j’ai remarquée chez David, c’est son bracelet éponge blanc de l’OM. Forcément, sur un anglais, ça marque.

Première de la file, j’ai pu choisir ma place, lorsqu’on nous a enfin ouvert les portes. Premier rang. Chaise du milieu. Des gens de tous âges se sont installés. Peu semblaient connaître le groupe. J’avais hâte qu’ils commencent à jouer, pour recevoir cette pluie de souvenirs tombant de chaque note.


Quelques chansons, photos, et applaudissements plus tard, je m’approchais de La, en compagnie d’une fille de mon âge, et d’un ami à elle. Elle était anglaise, et elle a rapidement noué le dialogue. La a noté nos trois prénoms sur un bout de papier, en nous expliquant qu’on pourrait rentrer gratuitement au concert du soir.
Je les ai croisé en allant attendre mon tram. Ils portaient leurs instruments jusqu’à la salle de concert, et en passant, La m’a lancé un « See you later » accompagné d’un geste de la main.

Je suis arrivée en avance, au Rockstore. Trois personnes étaient déjà là. J’ai sympathisé avec elles plus tard, une fois dans la salle. Sur le ticket, il était écrit 20h. Comme d’habitude, les portes n’ont été ouvertes qu’à 20h30. La file s’était bien allongée, mais j’étais devant. J’ai eu droit à ma place habituelle. C’est-à-dire collée à la scène. Mais au milieu, cette fois, légèrement vers la droite. En face de La, mais proche de Nick. Partout la soirée était annoncée comme le concert de Grand National. Ils sont pourtant passés les premiers. Mais pas comme une première partie. Long set. Avec rappel. On a eu la quasi-totalité des chansons de Kicking the national habit. Une nouvelle, Back to you. Et évidemment, en rappel, Walking on the moon. La s’est jeté dans la foule, tout en continuant à chanter. Il a aussi réussi à nous faire tous asseoir. Bien que certains aient mis du temps à comprendre. Le groupe sorti de scène, j’ai pu demander à avoir la set-list. Que j’ai faite dédicacer plus tard dans la soirée.

Il y a eu les Sunday Drivers. Dont je ne connaissais que On my mind. Qui reste finalement celle que je préfère. Le clavier avait un look teinté d’Oasis et de John Stargasm. Pour la dernière chanson, les Grand National sont revenus, et tout le monde a fait un peu du n’importe quoi sur la scène. Une bande de potes faisant la fête. Sous nos yeux amusés.




Les lumières rallumées, direction le bar. Les deux groupes y sont vite arrivés. La m’a tout de suite reconnu, lorsque je me suis approchée vers lui, et m’a fait une bise. J’ai fait la tournée des membres du groupe, pour mes autographes. J’ai aussi eu un petit mot du fameux clavier des Sunday Drivers. Et puis des photos, aussi. Mon appareil était souvent sollicité, je me suis un peu retrouvée comme la photographe pas-vraiment-officielle-mais-quand-même de la soirée. On est resté là, à boire, danser, discuter, jusqu’à 2, ou peut-être 3h. A., l’anglaise rencontrée l’après-midi, nous a invité à finir la soirée chez elle. David, La – les autres étant rentrés à l’hôtel – et moi. Puisque je ne pouvais plus rentrer chez moi qu’à pieds.

Halte dans une épicerie, où David nous a acheté une bonne réserve de bières. Et puis le studio. Les heures ont défilées. A écouter de la musique. A discuter de tout et de rien, mais si peu du groupe, finalement. A partager les bières. A se faire passer des joints. Alimentés par les bonnes réserves de David. A rire, aussi, beaucoup. A profiter de chaque minute au maximum, en se disant que ce n’est pas prêt de se reproduire, un moment comme celui-là.



Bribes de souvenirs.


[...]

J’ai un énorme trou noir, pour la suite. J’imagine que ce n’est que cours-tram-resto U, films-livres-musique, centre-ville-Crous-sorties. Et on recommence, dans l’ordre ou pas.

[...]

Je suis quand même allée en cours, mercredi. Même pour une seule petite heure, sur les quatre de l’emploi du temps. J’ai filé discrètement, un peu avant que les 9h toutes rondes ne s’affichent. Dans mon sac, mélange d’affaires de cours, d’occupation pour le train, et de nécessaire pour la nuit. Juste un minimum. Le plus important m’attendait à Paris.

[...]

19h. Ou 19h30. Après un repas sommaire et rapide. Après avoir dissimulé les appareils photos. Billet bleu. Fouille. Le Zénith. Pour la deuxième fois. Mais, la fosse, cette fois. The Coral, en première partie. Sympa. Vraiment. Surtout les quelques chansons où les guitares et basses vombrissaient le plus. Un peu beaucoup d’attente, ensuite. La chaleur qui commence à monter de la foule. Les dernières gorgées de la bouteille d’eau. Qui finira vite en corps à corps avec le sol. Et puis. Les lumières. Ces quelques notes qui s’élèvent. Les cris et les mouvements de foule. Et. Eux. Lui.

Se dire que oui, oui, c’est bien eux, là, juste en face. Même si. Ne pas arriver à réaliser vraiment. Capter chaque seconde. Chaque moment. Chaque détail. Essayer. Sueur. Bras en l’air. Paroles hurlées. Sur la pointe des pieds. Des milliers d’étoiles, de sourires, d’étincelles au fond des yeux, du cœur, du ventre.

Liam, à une dizaine de mètres en face moi. Tellement. Sex. Rock. Et tout ça. Petit con qui se la joue au possible. Mais qu’on aime tant, comme ça. Pour ça.

Quelques photos et vidéos pour tenter de garder un peu de cette magie. Pour tenter de faire durer un peu ce moment-là. De le retrouver un peu, plus tard. D’y rêver. Encore. En attendant une prochaine fois. La prochaine fois.




La set-list. Géniale. Celles que je voulais. Wonderwall. Don’t look back in anger. Live forever. Turn up the sun. Lyla. Champagne supernova. Morning Glory. Rock’n’Roll Star. Et toutes les autres. Je n’aurais rien enlevé. Rien rajouté. Ou presque. Parce que. 1h10. Trop court. Vraiment trop court. Surtout quand le temps semble filer plus vite même que le tgv du matin. Et que les lumières se rallument trop vivement après un My generation orgasmique.

Le stand des t-shirts. Prix élevés. Mais se dire que. Pour Oasis. On peut bien faire des folies. Alors un t-shirt. Le noir. Et puis deux porte-clefs. Que finalement je ne paierais pas. Réussir à résister je-ne-sais-comment à la besace qui attirait inexorablement les yeux. Dehors, une affiche, pour orner les murs ternes de mon 9m².

La voiture, avec eux trois. Les souvenirs plein le corps. Plein la tête. L’envie d’encore, de trop peu. Mais pas de regret.



Putain. J'AI VU OASIS.

samedi 22 octobre 2005

"MON REGARD RESTERA EN L'AIR..."

Tout juste le temps, mais une semaine pleine de sourire à raconter. Alors, hop, récapitulatif rapide.


Elle avait pourtant commencé avec des boules dans la gorge, à l’écoute du nouvel AqME, si bon soit-il, où sont dispersée plein de petites phrases qui font que.

Et puis heureusement, une vie d’étudiante est une vie qui ne reste pas longtemps sur place. Dès mercredi, le sourire est revenu.

Sortis du cours de bio exténuant de 4h, direction resto U sous le ciel gris déprimant. Musiciens et danseurs africains (maliens, semblerait-il). Leur musique entraînante et leurs sourires jusqu’aux oreilles. Qui se transmettent par le bout des doigts et des pieds, suivant le rythme régulier.

Un peu plus tard. La Fnac. Attente d’Amélie Nothomb. Petite frayeur lorsqu’on arrête la file juste devant moi et me dit qu’il n’y a plus de place pour la conférence. Heureusement, quelques petites places sont vite trouvées. Me voilà accroupie par terre, devant la table de dédicace, près des deux fauteuils. Un peu de retard, et puis, la voilà. Petite femme fragile surmontée d’un chapeau noir presque aussi grand qu’elle. Une vingtaine de minutes et quelques résumés d’Acide Sulfurique plus tard, je me retrouve devant elle, Cosmétique de l’ennemi à la main. Mon préféré. L’intrusion d’un journaliste d’M6 désirant l’interviewer pendant les dédicaces m’empêche de lui adresse la parole. Mais. Je n’aurais même pas su quoi lui dire. Quoi que j’aurai bien voulu savoir où elle trouve les prénoms de ses personnages. J’ai quand même eu droit à quelques mots d’encre noir tracés de sa main et à un sourire.

Squattage avec Loly, rencontrée dans la file, en sortant. Un bateau en papier. Et l’esplanade, un peu, quelques minutes, entourée de lycéens.

De nouvelles heures plus tard. Nuit. Tram. Soirée chez une copine de fac, à la cité U d’à côté. On se retrouve à presque 20 dans sa chambre de 9m². Je n’aurais jamais imaginé qu’autant de personne puisse y tenir. Mais on l’a fait. Plein de gens inconnus. Mais l’alcool aidera à briser la glace. Vodka pomme. Décidément, je ne m’en lasserai jamais. La nuit avance, la soirée aussi, mais est loin de se terminer. Le bruit dérangeant, elle va se continuer dehors, dans le parking. Alcool, encore, musique, cigarettes, pets, R. qui joue de ses chaînes enflammées, moi qui la filme. La lueur des flammes vibrant dans la nuit a quelque chose d’hypnotique.

Et tout s’est enchaîné. Sur les coups de 4h30. La pluie. Tombant de plus en plus fort. La gardien de la cité U. Se plaignant du bruit. Les flics. Alors que j’avais la fin d’un joint dans la main. On s’est tous dispersé. Une dizaine de minute, marchant sous la pluie fraîche, le visage levé vers le ciel. Et mon lit. Tête déchirée. Sommeil.

Pour de courtes heures seulement. 5 ou 6, pas plus. Puisque rendez-vous en ville. Avec C. Et surtout avec Victor et M’sieur Burton. Encore un chef-d’œuvre, ce film. Encore. Mais on ne s’en lasse pas. Et Victor aura sûrement droit à une autre visite de ma part, dans la semaine.


Putain. Encore. Encore des semaines comme ça. Où le temps semble courir, où chaque minute est teintée de vie. Encore. Je veux vivre, encore.

samedi 8 octobre 2005

"BLOWING UP THE SUNSHINE..."

J’ai des tatouages malabar à moitié effacés sur les deux bras. J’avance dans Harry Potter, à coup de longues heures sur la banquette en simili cuir bleu de la Fnac, après les cours. J’ai acheté et commencé le nouveau Werber. J’ai contemplé James Dean pendant près de deux heures. J’ai revu Charlie et la chocolaterie, et ai rêvé devant la veste de Mr Wonka, une quatrième fois, une dernière fois, sur grand écran. Et toujours cette bande-annonce magique qui donne hâte du 19. J’ai pris deux douches à l’eau glacée. Je me suis empiffrée de chocolat avec C. pendant la séance ciné de vendredi. J’ai peu dormi, me suis couchée tard souvent, suis sortie beaucoup. Et surtout. Même pas une larme de versée.