jeudi 3 août 2006

"I’D PAY TO HAVE YOU NEAR."

Encore meilleur. Un Brian déchaîné et tout nouvellement rasé. Du matin même. Et tout vêtu de noir. Simple et classe. Un Stefan encore plus sexy dans son pantalon moulant blanc. Et Steve toujours énervé là derrière.

[...]

Le réveil qui sonne trop tôt et un train à prendre. Les mêmes affaires que la semaine auparavant. Une petite culotte en plus pour la nuit. Changement à Marseille. Puis à Cannes. Et la petite gare de Juan-les-Pins qui me rappelle celle du village de mes parents. La rejoindre elle sur le quai en face avant de parcourir les rues à la recherche de la Pinède. Trouvée peu de temps après.

Après-midi passé entre la plage de derrière et la pelouse de devant. Un café au-dessus de la mer pour tenter d’apercevoir quelqu’un. Pas de Brian à l’horizon mais voir Sue, la chanteuse de Pravda, topless. Et des techniciens mignons. Retour sur la pelouse au milieu des fans. Certains visages connus à force de concerts à se croiser. Montpellier, Nîmes, ... Mais je n’imaginais pas aussi loin.

Des amis à elle à l’ombre des arbres ou comment ne pas voir les heures filer. La file qui commence et déjà des ennuis d’organisation. Peur de devoir rentrer dans les derniers après tant d’heures d’attente. Mais finalement tout s’arrangera au dernier moment ou presque. Discuter avec les gens autour. Un appel de lui, sur la plage, derrière. Nouvelle coupe de Brian. Et la nouvelle que je propage autour de moi. Entendre quelques notes. Eux qui répètent. Ne pas y croire vraiment mais... Oui, c’est bien The Crawl qu’on entend là. Par deux fois même. Oser espérer l’avoir le soir. Estomac vide depuis la veille et tête qui tourne ; grignoter quelques miettes de Palmitos.

La musique qui se tait, un peu d’attente encore et les portes qui s’ouvrent. Fouille rapide, sac presque vide de toute façon. Les jambes qui se mettent à courir pour les derniers mètres et encore les premiers rangs.

Bande-son d’attente identique. Encore les QOTSA, les Smash’ et NIN pour le plaisir des oreilles.

Pravda qui entre en scène accompagné d’une fine pluie. Mini short de cuir noir et t-shirt blanc pour la demoiselle au corps parfait. Qu’elle quittera plus tard pour dévoiler une mince bande noire. Un ordinateur dans le fond. Les titres qui y défilent et me permettent de fredonner les refrains.

Enfin, un peu plus tard... Les musiciens additionnels et eux trois, toujours le même ordre d’arrivée. Look différent de la semaine précédente comme dit plus haut. Un Brian plus bavard. Les premières phrases ne se font pas attendre et s’enchaînent, entremêlées de chansons. Cris stridents des molkettes et autres nouveaux fans. Hurlant tour à tour les refrains des derniers singles. Incapacité totale de sortir mon appareil photo. De par le public compressé au possible. Et de par les vigiles veillant à chaque mouvement. Alors essayer de profiter encore plus pour garder chaque image en tête.

Set-list identique, quelques chansons pour mon plus grand plaisir et d’autres dont je me passerais sans trop de déception...

Et. Alors qu’on attend 36 Degrees. Brian nous annonce. Une chanson qu’ils n’ont pas jouée depuis des années. Depuis 1997 sans doute. Proposée par Stefan. "Si ça foire c'est de sa faute." Et le public. Scandant son nom. Tapant des mains. Des pieds. Pour le remercier. Sachant ce qui va suivre.

Les premières notes de The Crawl.

Mes yeux embués de larmes qui ne se détachent pas de la scène. Sa voix et leur musique jusqu’au bout de mes doigts. Les lèvres qui osent à peine remuer sur les paroles. La joie, la surprise, la fierté qui se mêlent. Pas de Without you I’m nothing sur cette tournée-là mais putain si c’est pour avoir The Crawl ils peuvent la zapper quand ils veulent.

Reste de la set-list sans surprise... Suivre les rappels depuis le fond de la fosse, pour éviter l’overdose de molkettes me gâchant la fin du concert. Running up that hill et Nancy boy capturées sur mon écran. Un Twenty Years pour finir et quelques images de leurs dernières secondes sur scène. Nous ruer vers le merchandising avant même que les lumières ne reviennent. Le rayé pour chacune. Assorti au badge tout nouvellement fait.

Rejoindre la plage. Trop de monde pour espérer les croiser. Ils ont dû filer aussitôt sorti de scène.

Petit ennui d’organisation quant au retour sur Nice. Heureusement Benoît est là, et ses copains prêts à nous offrir une place dans la voiture. Le Mouv’ dans le poste radio, et Placebo quelques minutes plus tard, comme le mercredi précédent. Repenser à la soirée au milieu des discussions musicales. Une putain de bonne soirée. Un putain de concert. Des heures d’attente et une organisation de merde mais si c’est pour les voir dans cet état-là et avoir The Crawl et Nancy Boy, je recommence quand vous voulez. Alors se dire que... Toulouse dans quelques mois ? C’est bien possible, oui.

[...]

Benoît tout juste quitté, Placebo encore plein la tête, et nous retrouver devant les Running Birds. Histoire de ne pas trop redescendre d’un coup. Le King’s presque vide, fin de soirée presque privée. Discussions avec eux sur Placebo et le concert, sur mes badges ornés de leur logo, et le reste j’ai oublié.

[...]

Je ne devais pas être là le lendemain mais finalement Nice m’a gardé un jour de plus. Journée sous la chaleur une fois de plus. Comme depuis des mois. Alors nous offrir une soirée. Encore Le King’s. Encore les Running Birds. Pour la dernière fois peut-être. Soirée pleine de petites choses à raconter, mais que je vais garder pour moi. Pour le moment du moins. Il y a juste eu un t-shirt de gagné, un verre de renversé, les flics qui nous ont fait peur, Grace pas jouée, un cocktail délicieux, moi presque en soutif au milieu du pub, un ticket avec lui d’après elle, la rencontre avec Lily, un e-mail dans ma poche, un espoir pour Brescia, un numéro dans mon répertoire, une soirée éternisée sur le pas de la porte et l’envie de ne pas les quitter.

Bande-son : Thom Yorke :: And It Rained All Night [The Eraser]
Et puis : Des semaines que j’ai reçu mes produits Suicidal.
Et toujours pas de photos ;
Il va falloir remédier à ça.