mercredi 28 juin 2006

"DON’T LET THEM GET YOU, IF YOU’RE STRONG ENOUGH..."


Ce n’était pas la fête de la musique mais c’était cinquante mille fois mieux. C’était. Le meilleur. Le meilleur week-end depuis longtemps. Une journée et une nuit riches en sourires. En surprises.

Même si je n’ai pas su profiter assez de la présence de Set dans l’après-midi. Même si Laurent n’est pas resté assez longtemps. Même malgré LES sourires, les Ça va et le reste. Même si le matin s’est pointé trop vite. Même si je n’ai pas eu Next to you. Même si le train vide à 6h du mat’ après tout ça, ça fait mal.

Putain. Ce que c’était. Bon. Génial. Non, pas ça. Mieux que ça. Plus que ça.

D’abord la gare un samedi matin avec trop peu de sommeil derrière moi. Après une soirée devant deux films et les cris des supporters par la fenêtre et les larmes que dis-je les torrents qui annonçaient une nuit trop courte. Passer presque autant de temps dans le train que sous les draps. Puis Nice depuis des semaines. Ses cheveux rouge-orangé à travers la porte vitrée et les miens de nouveau noirs depuis peu. La recherche d’un coin frais et un café. Set et Marine sur les deux chaises d’à côté et Un Gens plus tard. Et puis les courses, bouteilles et sachets de chips.

[...]

L’adorable Laurent (POURQUOI ?) et la déco de rêve de son appart (je veux autant de placards dans ma cuisine, la même table basse rouge, et son paravent en fer forgé avec les frous-frous accrochés un peu partout. Et le miroir soleil. Bouh, des sous et quelques mètres carrés en plus, s’il vous plait). Alex, la découverte, puisque total inconnu jusqu’alors. Les chips, la pizza, Blink, les verres de Despé et les mots qui s’osent plus facilement. Le noir sur les yeux, le court-métrage, ses cheveux coiffés, les mascaras offerts.

[...]

Le King’s et le match de foot qui s’éternise. Les minutes qui passent. Lentement. Trop. Les attendre. Les vouloir. Aurélien. Pas revu depuis un moment. Sortir un peu. S’échapper de la chaleur. Allumer une clope. Puis deux. Les voir arriver. LE sourire.

[...]

Devant, juste derrière les barrières, les regarder s’installer. Regard insistant de Christian sur mon t-shirt. Signe de sa main. Me demande d’approcher. Pour mieux voir. Le débardeur. Tout neuf de quelques jours. Sérigraphié en leur honneur. Le nom du groupe en lettres rouges sur la poitrine. Le logo dans le dos. Quelques mots échangés. Bise de sa part. Et de Fabrizio.

[...]

Soirée qui passe trop vite. Le bonheur au bout des doigts. Il n’y avait pas les paillettes mais des couleurs phosphorescentes tombaient du ciel. Des signes de leur part, fiers de mon t-shirt. Des sourires, des regards, et des conversations avec Christian. Mais des chansons, surtout. Leurs reprises, à la perfection. Même Claire a eu ses surprises. Queen, pour la première fois. Et même les Red Hot et les Strokes, comme on s’y attendait. Simone et ses converses rouges. Rouges ! Quelques heures vers le matin et les quitter sur des à bientôt silencieux.

[...]

La plage. La nuit noire. L’air frais. Les galets. Les groupes bourrés. Nous quatre.

[...]

Longer la mer. Continuer vers le port. Les bateaux immenses. Les lumières magiques. Le souvenir de l’année dernière. Trouver la pizzeria. Qui ferme. Bientôt les 4h et un autre restaurant qui s’apprête à ouvrir. Bises à Aurélien. Promesse de revenir bientôt. Passer le temps sur le banc. Face à la mer. L’heure et puis le petit déjeuner alors que la nuit est toujours là. L’heure encore et presque la fin. Les rues niçoises. Claire habillée presque comme moi, encore une fois. Nos pantalons noirs, nos débardeurs noirs ornés de rouge et nos sacs bandoulières côte à côte. Promis, la prochaine fois, je mets des couleurs ("Morticia", moi ?). Le jour qui se lève en approchant de la gare. Un coup d’œil aux horaires, quelques minutes. Passées assises sur le trottoir. Avant de les laisser pour rejoindre mon quai. Wagon vide. Siège immense. M’allonger. Regard vers l’extérieur. Regard vide. Dans le flou. Le sommeil qui mettra quelques heures à venir. Alors Dig it en attendant. En boucle parce que la soirée. En boucle parce que Eux. En boucle parce que Nous.

[...]

Les yeux qui papillonnent de nouveau. Avignon centre. Enfiler mes docs délaissées plus tôt sur la moquette, attraper mon sac au vol, et quitter le train. Pour retrouver la mère sur le parking de la gare. Ma mère et le décalage. Ce putain de décalage. Trois secondes seulement dans la voiture et déjà l’envie de larmes et de fuir. Trois secondes et l’envie de changer le temps. De revenir en arrière ou de l’accélérer. De ne pas être là.



Bande-son : The Smashing Pumpkins :: Zero
[Melon Collie and the Infinite Sadness]
Site : www.therunningbirds.com
Et puis : P.A. est vraiment trop mignon =(

mardi 13 juin 2006

"SAYING THAT NOW, YOU ARE NOT AS YOU WERE"

Il parait que It’s time to forget about the past, mais c’est pas aussi évident que Jared et une chanson, surtout quand le passé ressurgit d’un coup là où on ne l’attendait pas. Par exemple un après-midi de juin, premières heures de ce nouveau job d’été. Distribution de journaux en centre-ville, cheveux noués et casquette rouge visée sur la tête. Le sourire sur le visage et les Bonjour qui fusent. Et. Un visage connu. Mettre un moment. A se rappeler. Parce que pas vu depuis des années. Depuis le collège. Celui pour qui vous n’étiez rien alors qu’il hantait votre tête. Et que vous vous êtes efforcée d’oublier avec le reste parce que tout ce qui va autour vous serre encore la gorge.

Mais sinon le job est sympa. Je ne suis pas sûre que je dirais la même chose dans quelques semaines voire quelques jours, après des dizaines d’heures à ignorer les regards dédaigneux, piétiner le goudron et me noircir les mains d’encre, mais pour le moment ça me plait bien. Et puis ça va m’occuper jusqu’à la fin du mois et remplir un peu mon compte en banque lorsque je n’aurais plus ma bourse.

Et en plus mon chef d’équipe est really cute.