jeudi 29 octobre 2009

"IN THE FINAL SCENE, WE KEEP DRIVING ON THE ROOF, ALL NIGHT...!"


Ah, Ghinzu au Zénith parisien. Je me souviens de ma réaction il y a quelques mois, lors de l’annonce du concert. Surprise tout d’abord, puis catégorique : hors de question pour moi d’aller les voir dans une si grande salle. Quelques jours plus tard, après la tournée d’avril, j’envisageais déjà la chose différemment : s’ils me manquaient trop d’ici là, pourquoi pas. Puis, petit à petit, ce concert est devenu LA date à faire. Et finalement, malgré un public beaucoup trop mou et quelques problèmes de son, ça a été un bon bordel côté scène, et un moment d’extase de plus côté ZDP.

On était tous là, ou presque, comme à cette première au Bataclan. Il y a d’abord eu Steph attendue à la gare, puis Seb retrouvé aux abords du Zénith. Et plus tard, Nath, Audrey, Chloé.

A 16h30, ils étaient 8 entre les barrières. Et nous toujours au café. On s’est finalement décidé à regagner les files quasi vides vers 18h, contraste saisissant avec mon concert de la semaine précédente. Tout juste une heure d’attente avant l’ouverture des portes, et le premier rang côté autiste, comme on voulait, avant que les autres nous rejoignent un peu plus tard, se faufilant jusqu’à nous sans aucun problème.

Cette fois-ci, c’est Soldout qui a ouvert le bal. Regrets de ne pas retrouver nos adoptés The Black Box Revelation, mais plaisir pour moi d’apprécier enfin en live ces belges découverts il y a quelques années. Ton électro lancé par David derrière son ordinateur et mené par Charlotte aux claviers et au micro, lumières stroboscopiques et écran épileptique saupoudrés sur le tout, pour réveiller les tympans et les rétines, même si je me sentais un peu seule à me déhancher. Et en fin de set, après une alternance entre les deux albums, celle que j’attendais, celle de ma découverte, I don’t want to have sex with you.

Repérage de Brian, Blondevideo & co, petit coucou de Maman, reconnaissance de certains photographes pendant la mise en place des claviers et des néons, histoire de tuer le temps en reprenant nos marques. Au final, avec Ghinzu, où qu’on soit, on se sent un peu chez nous, maintenant.

John et ses lunettes noires ont rejoint le clavier et son costume au revers pailleté s’est retrouvé sous une raie de lumière. Petit coup d’œil sur les autres, Jean portait son blouson en cuir malgré nos espérances et Antoine a gardé sa capuche le temps des premiers morceaux. Et le set a commencé comme d’habitude. En même temps, difficile de faire mieux comme introduction qu’un Mother Allegra frissonnant qui instaure le silence complet. Enchainement direct avec Mirror Mirror, martellement de la batterie et le ton qui monte, monte, monte... Explosion. Il n’en faut pas plus à chaque fois pour dérouiller mes articulations et me faire entrer d’un bond dans une drôle de folie. Pourtant la foule est restée statique derrière nous. Il me semble que c’est là que John a tenté sa première approche du public, mêlant ses mains au premier rang. Ralenti ensuite. Dream Maker. Agitation graduelle jusqu’au summum où Jean était complètement déchainé sur ses cordes, et retour au calme sur la fin. Le temps de quelques mots avant que Cold Love ne soit balancée sous les lumières rouges, suivie de Take It Easy où John a quitté sa chaise pour rapprocher son pied de micro de Jean. Et c’est ensuite qu’elle a résonné : Dragon. Avec son rythme orgasmique et ses notes lacérées, sans oublier le puissant final instrumental où John offre à chaque fois ses plus beaux déhanchés, elle me manquait depuis 2004, et entendre de nouveau un morceau d’Electronic Jacuzzi était juste jouissif (même si au regard des setlists de la semaine, elle annonçait la cruelle absence de High Voltage Queen). Dur d’enchaîner après ça, et pourtant. The Dragster Wave, quoi d’autre. Les paupières closes pour le début, les yeux embués ensuite, et l’envol du morceau avec les dernières phrases hurlées de toutes nos forces. Les mots deviennent inutiles après ça, c’est pourquoi 21st Century Crooners était la suivante. Steph a bien essayé de chauffer le public autour de nous mais nous étions bien seules à fredonner les notes tout en se mouvant dans tous les sens. Même après, pour Do you read me, sur laquelle John s’est drapé d’un drapeau belge récupéré dans la fosse, ça n’a pas vraiment décollé, sauf tout au milieu de la salle, et c’est là que j’ai abandonné, bien décidée à me donner à 200% quitte à être l’une des rares. Ce qui tombait bien, puisque John a alors dédicacé le morceau suivant « pour les vieux » et qu’ils se sont lancés dans une reprise énergique de Twist & Shout, chargée de sourires et de bonne humeur, qui m’a quelque peu vidée de mon énergie. Tellement que j’ai mis quelques secondes à reconnaître The End of The World, alors que c’est une de mes favorites de l’album, et que je l’attendais tellement, pour ne l’avoir encore jamais eu sur la tournée. A ma décharge, on a pu entendre quelques problèmes de sons pendant la soirée ; rien de bien grave mais quelques notes qui sonnaient étrangement à nos oreilles, assez pour échanger des regards interrogateurs avec Steph. Bref, The End of The World en live était juste comme je l’imaginais, j’aime ce que ce morceau dégage. John s’est senti inspiré lui aussi et a tombé la veste pour se lancer dans un slam qui a même surpris Maman. La suite a commencé avec une intro au piano, inconnue pour la plupart, mais qui a suffit à nous rendre hystériques, Steph et moi, puisqu’elle marque le début de Chocolate Tube. Beaucoup ne la connaissaient pas du tout, certains l’avaient déjà entendu, mais ils étaient rares à hurler les refrains avec nous et à se déchaîner comme sur aucun autre morceau. Pas de répit pour nos cordes vocales ni nos muscles avec l’électrifiant Kill the Surfers, où John s’est aventuré sur la batterie d’Antoine puis sur son clavier avant d’en sauter magistralement.

La pause était ensuite bien méritée et surtout bienvenue. Mais ils sont rapidement revenus sur scène et ont réussi à me surprendre avec This Light, l’oubliée des festivals, celle qui ruine le moral en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Et ce final grésillant que j’aime tant, surtout en live, avec la même phrase qui se répète, et Greg qui se joint au chant... Pour le coup il s’est même déplacé jusqu’au micro de Jean pour terminer le morceau après avoir violemment lâché sa guitare. Comme sur l’album, c’est This War is Silent qui a enchainé. Je ne l’appréciais pas beaucoup à mes premières écoutes de l’album, mais c’est en live qu’elle prend toute sa dimension, c’est là que j’ai appris à l’aimer, et là j’étais encore une des premières au front. Quelques erreurs dans les paroles de la part de John m’ont perturbé mais l’énergie est montée et a continué son ascension sur Mine, où ils deviennent tous fous sur scène, et sur laquelle je donne tout à chaque fois, jusqu’à me retrouver prise en photo en train de secouer mes cheveux. Evidemment on n’a pas pu s’empêcher d’hurler les « Take it from you », même si cette fois le micro de Greg était un peu trop loin de nous.

Nouvelle pause et à leur retour, reprise dans le calme avec une nouvelle surprise : High Voltage Queen. Regard jeté vers une Nath en sueur mais en pleine extase. « You wanna try, try me and die ? Give me some love. », qu’on chantait à l’unisson. Pas la peine d’en dire beaucoup plus, si ce ne sont les frissons et de nouveau un final déchaîné. Je ne sais plus si c’est à ce moment-là que John a évoqué ses parents présents. Ça devait être bien avant. Mais peu importe. La fin se sentait de plus en plus proche et ils ont clôturé la soirée en beauté : Blow nous a ébloui et bouleversé avant de nous achever.

Derniers moments à la maison avec les regards traînant sur la scène, la setlist jetée pour moi par Maman mais qu’un bras plus long que le mien a intercepté, et une hésitation quant à aller quémander vers Christophe, mais l’air frais de l’extérieur était juste ce qu’il nous fallait après ça.


Mother Allegra / Mirror Mirror / The Dream Maker / Cold Love / Take it easy / Dragon / The Dragster Wave / 21st Century Crooner / Do you read me? / Twist & Shout / The end of the world / Chocolate Tube / Kill the Surfers // This light / This War is Silent / Mine // High Voltage Queen / Blow.


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jeudi 22 octobre 2009

"JE SUIS UN VOYAGE QUI ME RENDRA MON NAUFRAGE..."


Le coup de blues post-concert à la minute où le train a démarré. Aussi fort, ça faisait longtemps. Depuis eux, sûrement. Aussi fort, il n’y a qu’eux.

Ça s’est fait au dernier moment. Je ne tenais plus face aux comptes-rendus, aux photos, aux rencontres qui se faisaient sans moi, aux retrouvailles entre fans et avec le groupe. Alors j’ai craqué. Concert complet depuis des mois mais une place dénichée au prix d’achat, clic-clac de Marie réservé, et billet de train acheté.

Après de longues heures trop froides dans le train et un café bien chaud à la gare de Bordeaux, c’est un peu avant 7h que je suis descendue du tram, à côté de la patinoire. Pile en face des camions chargeant le matériel de ce soir, portes grandes ouvertes sur la salle juste derrière. Frissons. Un peu plus loin, j’ai rejoint sur les marches les tentes et les quelques silhouettes dessinées dans la nuit, c’était parti pour une journée d’attente. Fred est arrivée une heure plus tard, mon précieux billet dans son sac, et c’est en fin de matinée que Marie a décidé de se joindre à la file. En fin de compte, on a beau se plaindre de ses heures interminables dans le froid ou sous la pluie, des fans hardcores qui viennent de plus en plus tôt, des boulets et des groupies que l’on croise, des prises de tête parfois, ça me manquait. Ça, Cette ambiance particulière, les têtes connues qu’on salut à droite à gauche, les anecdotes échangées, les retrouvailles avec ceux pas vus depuis trop longtemps, les fous rires avec ceux qu’on ne connaissait pas une heure plus tôt, les partages de bonbons et gâteaux au chocolat, les allers-retours aux cafés environnants, les séances de maquillage, et juste cette sensation d’être parfaitement à sa place.

Dix minutes avant l’ouverture des portes, mes fesses étaient encore bien installées au sol et mes jambes avaient toute la place qu’elles désiraient. Au moment de la fouille, aucune poussée comme on a pu en connaître beaucoup, chacun tendant son sac sans mouvement d’hystérie. Et puis la course jusque vers la scène, une place au coin de l’avancée, entre Oli et Nicola, au deuxième rang.

Il y a eu encore un peu d’attente, et puis Asyl qui se sont avérés plus supportables que je ne le pensais, mais qui m’ont bien vite ennuyé ; j’ai décroché au bout de 3-4 chansons et j’en étais presque à faire ma liste de courses dans ma tête. Encore un peu d’attente encore, et les nouvelles chansons d’ambiance à apprivoiser. Et avec 5 minutes d’avance, le nouveau signal.

Je n’avais pas réalisé. Jusqu’à la première seconde, jusqu’aux premières notes et au nouveau rideau. Sûrement le fait que tout avait été précipité, que je n’avais pas eu le temps de me faire à l’idée, qu’il n’y avait pas eu le compte à rebours de jour en jour avec l’excitation qui monte. Et sans doute aussi cette appréhension depuis la sortie de l’album. Cette appréhension face aux nouveaux morceaux qui ne me plaisaient pas du tout aux premières écoutes, mais qui m’ont petit à petit apprivoisé tout en restant loin de mes préférées. Cette appréhension par rapport à l’Alice & June Tour, cette certitude personnelle que rien ne pourrait l’égaler, que rien ne pourrait être aussi fort, émouvant, bouleversant. Cette appréhension au regard de la nouvelle setlist sans trop de surprises.

Et finalement, ce concert-là. Où j’ai décollé sans même m’y attendre. Où tout m’est revenu en pleine face. Où je me suis souvenue que je les aime, et pourquoi je les aime. Où je les ai retrouvés.

Evidemment, rien ne sera aussi extatique que les notes de Soulwax précédent le show. Evidemment, rien ne sera aussi puissant que les petites filles et leurs tambours. Evidemment, rien ne vaudra une scène recouverte de pelouse et parsemée de fleurs. Evidemment, rien ne remplacera ces frissons à la montée en puissance de Dunkerque et Ceremonia, pendant Les Portes du Soir, à la vue de nos visages sur Punishment Park, ou en face de Crash Me et son clip. Evidemment, ces émotions resteront uniques.

Mais d’autres naissent. Différentes. J'ai vécu ce premier concert du Meteor Tour comme aucun autre de l’Alice & June Tour. Mais je l’ai vécu, et je l’ai ressenti, au plus profond. Comme avant.

IN. DO. CHINE.


Ouverture Republika Meteor / Go Rimbaud Go / Marilyn / Republika / Little Dolls / Play Boy / Punker / Drugstar / Le Lac / Le Manoir / J’ai Demandé à la Lune / 3ème Sexe (piano voix) / Tes Yeux Noirs (piano voix) / La Lettre de Métal / Un Ange à ma Table / Alice & June / Popstitute / Club Meteor (You Spin Me Round + Canary Bay + Les Tzars + Des Fleurs pour Salinger + Adora + Mao Boy) // June 2 / 3 Nuits Par Semaine / Junior Song / Bye Bye Valentine // L’Aventurier / Le Dernier Jour / Miss Paramount / Tom & Jerry // Je t’Aime Tant.


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mardi 13 octobre 2009

"YOU NEVER NEVER KNEW HOW THE HISTORY GOES !"


Vendredi dernier, avant de rejoindre Steph à Nice pour le week-end, j’ai profité de mon premier vrai pass photo. Autant pour Didier Super en juin, j’avais eu ma première accréditation, autant les conditions ne m’avaient pas permis d’en profiter au maximum. Mais là, vendredi, seule avec un appareil photo dans toute la salle, pass magique autour du cou, et doigts vissés sur l’objectif, je me suis sentie parfaitement à ma place pendant plus de 3 heures.

Le concert en lui-même, j’aurais du mal à en parler. Le Peuple de l’Herbe, au final, je connais très peu, je n’écoute quasiment jamais les albums, mais c’était la troisième fois que je les voyais en live, et à chaque fois je passe un excellent moment. C’est chouette à regarder, à écouter, à ressentir, qu’on connaisse ou pas. Leur énergie communicative, les jolies lumières, les ambiances différentes selon les morceaux, les personnalités diverses qui s’expriment, les instruments d’horizons éloignées qui se mêlent pour former un tout cohérent, le public carrément bouillant à en avoir un second rappel imprévu, avec tout ça y’avait déjà de quoi passer une très bonne soirée.

Alors à ça, il faut rajouter les bénévoles adorables de la salle, les membres des deux groupes jouant avec mon objectif, les sourires récoltés, l’obturateur qui crépite, le public me laissant accéder à n’importe quel coin de la salle, premier rang compris, l’appareil photo comme instrument magique permettant d’attirer vers moi les regards des musiciens, l’envie de capturer chaque seconde, chaque geste, chaque couleur, les traversées de la salle à la recherche du meilleur angle, le plaisir de ne pas se voir stopper après les 3 morceaux souvent réglementaires, la carte de 4 Go qui explose, et le sourire qui ne quitte pas mes lèvres.

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mardi 6 octobre 2009

"ARRETEZ DE VOUS REPRODUIRE. VOUS ETES DES ANIMAUX. VOUS ALLEZ CREVER."


Il y a 10 jours, c’était le Nouvel An Belge à Montmartre. Je zapperai le début du week-end avec l’arrivée de Steph chez moi, le voyage en train et notre après-midi parisien avec les garçons, même si c’était vraiment chouette tout ça aussi, pour aller directement à l’essentiel.

Après un apéro tardif et prolongé, c’est sur les coups de 23h qu’on grimpe les marches de l’Elysée Montmartre. Sur scène, Piano Club aux platines, derrière lesquelles je reconnais Anthony Sinatra des HPS. Ils sont 3 ou 4 à alterner leurs places, et leur set nous donne le temps de boire quelques bières, belges évidemment, tout en nous laissant nous imprégner du ton de la soirée.

Ils sortent de scène petit à petit et je tire les filles vers les premiers rangs avec l’espoir d’un visage connu à venir. Je ne me trompe pas, peu après c’est MVSC qui arrive pour chauffer la salle ! Coups d’œil vers Steph et excitation palpable lorsque Jean, pas vu depuis 2 mois, se place en face de nous. On reconnait certains morceaux et d’autres moins, on s’étonne de certaines notes piquées à Ghinzu et on profite de leur toute première date en France. Le set est énorme, les mecs sont énergiques, le mélange électro et rock est parfaitement dosé, le tout envoie encore plus de puissance qu’en version studio, la batterie et la guitare des deux frères font vibrer les corps ! Et bordel, voir 3/4 de Montevideo et Jean qui chante tout seul et pas juste pour les chœurs, c’est... fort.

Après une courte pause, il est déjà plus d’1h du matin, et ce sont les très attendus Vive la Fête qui enflamment la foule. Je connaissais rapidement version studio, sans vraiment adhérer ni détester, mais j'en avais tellement entendu à propos de leurs performances live que j'avais hâte de les voir enfin. Et en effet, ils emportent l’Elysée Montmartre et font monter la température à 1000 degrés en un rien de temps. La majorité du public (belge pour la plupart) est apparemment là pour eux, et tout le monde sa lâche complètement, ça saute et ça crie de tous les côtés, Steph s’aventure dans les pogos des premiers rangs et je ne tarde pas à la suivre. Sautant un peu partout et poussée de tous les côtés, c'était parfait à vivre comme ça.

Le temps de se rafraichir rapidement, de croiser Pierre W., et il est 2h13 tapantes, l’heure de cette "nouvelle année", le compte à rebours est repris par la foule pendant que des goodies aux couleurs belges sont jetés de scène, et enfin explosent les canons à confettis, des rouge, des jaune et des noir flottent au-dessus de nos têtes, tout le monte s’embrasse, les plus parfaits inconnus nous font la bise et un chapeau atterrit sur la tête de Steph.

Rapide apparition d’un sosie de Johnny Hallyday pour quelques chansons et je croise Mr Veste-en-cuir en cherchant les filles près du 3ème pilier. Grand sourire mythique et regards silencieux entre deux bises et une bonne année souhaitée, puis il s’échappe entre les rideaux noirs vers sa seconde prestation. Je retrouve les filles alors que nos très attendus John & Jean sont déjà sur scène et c’est en nous faufilant avec plus ou moins de mal que nous regagnons les premiers rangs. S’en suit un dj set de folie alors que les barrières s’offrent à nous : Prodigy, Mr Oizo, MGMT, Gossip, Ghinzu, Motorhead, Daft Punk, et d’autres morceaux légendaires s’enchainent, les corps se serrent et s’échauffent, la chaleur se fait suffocante, mes jambes ont de plus en plus de mal à me supporter et je crains de ne pas tenir le coup jusqu’au bout, mais je ne songe pas à m’arrêter une seule seconde, les yeux fermés ou bien plongés vers les leurs, je saute sans ménagement, mes bras remuant dans tous les sens et l’esprit complètement déconnecté. Le final sur Purple Rain m’achève, je finis entièrement trempée et totalement à bout de force, mais putain que c'était bon.

Ruée vers le bar pour essayer de nous remettre, au son des Waxdolls et des suivants que je ne suis que d’une oreille distraite. Regard dans le vague, j’aperçois quelques visages connus qui nous croisent, et lorsque je manque de m’allonger sur la table, je sors retrouver les fumeuses après une dernière bise à John.

Le reste de la nuit mériterait encore des dizaines de lignes, rien que pour raconter la recherche intensive de nourriture et le fight autour du poulet, ou évoquer le soi-disant étudiant en psychologie qui nous sort des trucs de magazines, mais c’est pas comme si ce genre de trucs nous arrivait TOUT LE TEMPS, voyons.


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