lundi 25 avril 2005

Note musicale...


Hier soir, il y avait une spéciale Mylène Farmer, sur mcm. J’ai enfin vu le clip de Sans logique. Celui où elle, en femme taureau, embroche le toréador. La même scène que celle évoquée dans Attentat, d’Amélie Nothomb.

En zappant sur la nouvelle chaîne musicale du satellite, je suis tombé sur un clip de Monsieur Lune. Ce petit groupe qui a donné un concert devant une vingtaine de personnes, il y a deux semaines, à l’Antirouille de Montpellier, et auquel on s’était incrusté avec Steph, sans payer. Ce groupe-là qui nous avait bien fait rire, avec son chanteur malheureux en amour, et qui ne cessait de le répéter, son violoniste et ses chuchotements censés faire les choeurs, son claviériste et sa coupe de cheveux, son violoncelliste bassiste, et son autre musicien aux instruments plus étranges les uns que les autres.

Je me suis réveillée avec les Red Hot, ce matin. Et avant de partir pour ma journée à Montpellier, je me suis plantée devant mon étagère à cd. Dur dur de choisir quel son va chatouiller mes oreilles durant ces longues heures. C’est finalement Ghinzu qui a atterri dans mon lecteur cd portable. Avec Oasis comme compagnon de route, au cas où je voudrais alterner. Mais Ghinzu a suffit. 7 fois. 7 fois, je l’ai écouté. Dans le train, dans le tram, dans les rues. En boucle. Et en rentrant, je me le suis mis sur le pc. Je viens d’entamer ma 11ème écoute de la journée. Et toujours pas lassée. Un record.

Et la photo, là-haut, c’est un souvenir d’une sorte de mini rave, sur la place de la Com’, du week-end d’il y a deux semaines. Rien n’arrête un monde qui danse.

mardi 19 avril 2005

"HOW CAN I GET YOU TO LET ME KISS YOU?"

Beaucoup, beaucoup de choses à raconter. Et des photos, aussi. Des tonnes.


Des concerts. Trois. En une semaine. Ghinzu toute seule. Saez avec Julie. Et The Servant avec Steph. Le meilleur ? Les trois. Tous chargés en émotions.

Une semaine entière avec Steph chez moi. L’après-midi, la fac et ses cours de Bio, un parc et ses canards obsédés (se faire toucher le cul par un canard, quand même...), la Com’ et ses guitaristes, la rue de l’Aiguillerie et ses boutiques.

Et un week-end à Nice. Une surprise-pas-tout-à-fait-surprise pour Chloé, des glaces chez Fenocchio, un week-end chez Chloé, du coucous et du gâteau au chocolat, de la musique, des photos au réveil, etc, etc...


Mais bon. Les concerts. Surtout. Parce que le reste, pas besoin de le raconter. Mais ces trois concerts là, si.


Ghinzu, le dimanche 3 avril 2005, au Rockstore de Montpellier.

Arrivée une heure en avance, il n’y avait encore quasiment personne, les barrières n’étaient même pas encore installées, alors j’ai pu rentrer, dans le bar qui précède la salle de concert, et attendre juste devant les portes. Quelques minutes après, la file commençait, dehors. J’ai vu le groupe passer devant moi. Tous, avec la classe. Je n’ai pas osé m’approcher. Ils ont fait des photos, avec un vrai photographe, au-dessus du flipper. Moi j’attendais, appareil photo, place de concert, et stylo à la main. Le guitariste (je cherche toujours son prénom) est passé à côté de moi (toujours paralysée), et m’a fait un de ces sourires, que je lui ai rendu au centuple. Puis j’ai vu John s’approcher, et là, je me suis dit que c’était une occasion à ne pas laisser passer. Je lui ai demandé pour une photo. Il a pris mon appareil dans sa main gauche, m’a entouré la taille de la droite, et, après m’avoir demandé si le flash était mis, a pris la photo. Pas de flash. Donc une deuxième photo, en m’assurant que le flash était bien activé, cette fois. Puis un autographe, accompagné d’un petit dessin, sur ma place de concert. Waouh.

Et puis l’attente devant les portes, qui s’ouvrent finalement, dépassant largement les 20h inscrite sur mon billet. Ruée vers la scène, je me retrouve au milieu, tout devant. Collé à la scène. Juste en face de là où sera John plus tard.

La première partie, Lunatic Age. Un groupe de Montpellier, je crois, que je ne connaissais que de nom. Bon, moyen. La musique était peut-être assez bonne sur cd, mais je n’ai pas vraiment accroché au groupe, et je n’arrivais pas à rentrer dans le trip du chanteur, un peu spécial. Ils ont joué un peu plus d’une heure. Un peu long, comme première partie. Mais bon, ça valait le coup. Parce qu’après...

Ghinzu. Entrés sur scène sans leurs habituelles perruques afro, ni les masques de gorilles qu’ils ont – parait-il – arboré au long de leur tournée française. John, costard rayé, s’installe à son clavier, juste en face au-dessus de moi. L’intro (de Star Wars ou quelque chose dans ce goût-là, je crois), puis Blow, The Dragster-Wave, Dragon, High Voltage Queen, Jet Sex/Cockpit Inferno, Do you read me, Dracula Cowboy… Puis ils s’en vont, rappel. Purple rain/Til your faint, Mine. Nouveau départ, nouveau rappel. 21st Century Crooners. Fin. Enfin non, pas tout à fait.

Après l’achat d’un t-shirt et d’un badge, et de la même chose pour Steph, je sors de la salle, et me décide à attendre un peu, dehors, au cas où ils sortiraient. Et en effet, le guitariste (s’il vous plait, son nom ?) sort, canette ou verre (je ne sais plus) à la main. J’essaie de demander un autographe sans faire trop *groupie hystérique*, il accepte, je tente une photo, mais non, pas de photo », avec son petit accent. Tant pis, c’est déjà énorme, ce que j’ai pu avoir.

Je file jusqu’au tram, puis jusqu’à chez moi, avec plein de souvenirs dans la tête. En vrac.

John qui alterne clavier, basse et guitare, qui chante merveilleusement bien, et danse tout pareil.

John, encore, debout sur son clavier, guitare entre les mains. L’image du concert, je crois. [Dommage que le vigile m’ait chippé mon appareil photo au milieu du concert.]

John, toujours : « On a joué à Bruxelles ! On a joué à Stockholm ! On a joué à ... Londres ! ... On a joué à ... Paris ! ... Et là on joue à Montpellier ! C’est ça l’ascension ! »

Je n’ai pas eu mon Sea-Side Friends, comme prévu, même si j’espérais tout de même qu’ils ne fassent pas la même set-list qu’à Paris. Pas de « Love, love me, anytime », donc. Ni de Sweet Love. Mais un Jet Sex endiablé, « You wanna try, try me and die, give me some love » ; un Do you read me déchainé ; et puis ce ‘Til your faint, et ce Mine... Pfiou. Ça, c’est du concert. Avec les 5 membres qui se donnent à fond, tout en maîtrisant chaque chanson, qui en devient 10 fois mieux que sur l’album, et pas seulement parce que c’est en live et que le groupe est à quelque mètres (voire centimètres) devant nous.

Bref, Ghinzu en live, la classe.

[...]

Saez, le mardi 5 avril 2005, au Dock des Sud de Marseille.

Pas autant de surprises que le concert de quelques jours avant, mais il ne faut pas trop en demander. Concert plus que génialissime. Avec Julie, on a réussit à se faufiler jusqu’aux premiers rangs, alors qu’on était arrivées même pas une demi-heure en avance et qu’on avait passé du temps au stand des t-shirts.

La set-list, mais dans le désordre, cette fois : Jeune et con, Jours étranges, Sexe, J’veux qu’on baise sur ma tombe, Marie ou Marilyn, Céleste, J’hallucine, A ton nom, Sauver cette étoile, Voici la mort, Clandestins, Défoncé défonce-moi, St Petersbourg, Debbie, En travers les néons, Autour de moi les fous, Comme une ombre, Tu y crois, Fils de France. Et Montée là-haut, magnifique, en second rappel.

Contente, j’ai eu toutes les chansons que j’espérais, et j’ai même pu appeler Steph et Set pendant leurs préférées (et autres).

J’ai réussi à prendre des dizaines de photos, avec mes deux appareils (jetable et numérique), et même quelques vidéos (mais chut !). Merci quand même à Julie et à mon soutif pour les cachettes.

Je n’ai pas fait énormément de concert dans ma vie (même pas une dizaine), mais celui-là, c’est le seul concert que j’ai fait jusqu’à maintenant où, même en connaissant parfaitement les paroles, il m’est arrivé de m’arrêter de chanter, sans même m’en apercevoir, tout simplement parce qu’il n’y en avait pas besoin, parce que ça suffisait, sans. Parce qu’il n’y avait rien de plus à faire qu’écouter et regarder, s’en mettre plein les yeux et les oreilles, ou inversement. Rien d’autre.

A la fin du concert, les lumières étaient allumées, le groupe quasiment parti, et lui, Damien Saez, toujours là, debout au milieu de la scène, nous regardant, un sourire sur les lèvres, et une sorte de regret dans le regard. Comme s’il ne voulait pas partir. Pas nous quitter.

Il a fini par devoir le faire. Pour nous faire une surprise quelques minutes plus tard, en apparaissant dans la fosse, au milieu de la foule qui sortait. Le truc de fou. On a réussi à l’approcher à 2 mètres, à l’apercevoir à travers les visages parfois hystériques des fans.

[...]

The Servant, le vendredi 8 avril, au Rockstore de Montpellier.

Steph arrivait à la gare à 17h46, ce qui nous a tout juste laissé le temps de passer chez moi, poser ses affaires, nous poser quelques minutes, et repartir en direction de la salle. Les barrières et la file étaient déjà bien en place, dommage, pas d’entrée comme dimanche.

Les portes se sont ouvertes vers les 20h30, on a réussi à atteindre là aussi les premiers rangs, et à s’avancer encore un peu par la suite. Tout juste devant Dan.

La première partie, on ne savait pas ce que c’était. On n’a su le nom du groupe qu’après leur passage. Grand National. Pas mal. Pas mal du tout. Plutôt très bien, même.

Mais on était là pour The Servant, alors.

La Set-list, dans le désordre encore une fois : Liquefy, Body, Cells, Biro, No Scared, terrified, Orchestra, Jesus says, I can walk in your mind, Beautiful thing ... et quelques autres. Deux chansons inédites, même.

Premier grand bonheur de la soirée : Dan chantant Beautiful Thing, et terminant son How can I get you to let me kiss you ? en me regardant dans les yeux, et en m’envoyant un bisou avec la main. A quelques centimètres de moi. L’extase. Ou presque. En tout cas, bien assez pour afficher ce grand sourire niai sur mon visage, et ne pas le laisser se décrocher.

Dan sur scène, Waouh. Et Chris qui rivalise bien avec lui. Vraiment, ils assurent tous les deux. Vraiment vraiment vraiment. Dan, il est vachement sex, aussi. Surtout quand il danse. Et même quand il ne danse pas. Putain, ce Dan Black, quand même. Et Chris à la guitare, quand on l’a à quelques centimètres de soi, c’est quelque chose. Indescriptible, tout ça. Indescriptibles, tous les deux sur scène. Juste à voir. A ne pas rater. Parce que Waouh. (Oui oui, je sais, je me répète. Mais Waouh, quand même). Les photos, ça explique peut-être mieux. Non, en fait, même pas. Il faut juste y être. Le vivre.

Fin du concert, Steph lance un « Ca serait bien qu’ils passent Ghinzu », et on a droit à Do you read me peu de temps après. Achat de l’habituel t-shirt, et d’une grande affiche. On décide de rester un peu au bar de l’entrée, pour les attendre sortir, avant de se dire qu’attendre dans le bar de l’intérieur de la salle (oui, c’est compliqué dis comme ça, il faut connaître la salle) serait peut-être mieux. Quelques minutes plus tard, on voit des remous vers le coin des loges, pourquoi pas ne pas essayer d’entrer. On hésite un peu, et voyant que personne n’a l’air de vouloir nous en empêcher, on entre, accompagnées de quelques autres concerteux. On commence à monter les escaliers montant vers les loges, lorsqu’un « Ils descendent ! » nous pousse à reculer. On les attend en bas, et les voilà qui arrivent.

Succession de photos, de moi avec Dan, de Steph avec Dan, puis de nous deux avec Chris, de Dan tout seul... Autographe de Dan, sur nos deux places, avec mon stylo. [*Mode groupie : Hiiiiiiiiiiiiii Dan a mis le bouchon de mon stylo dans sa bouche !!*]. J’ose même un « Can I kiss you ? » à Dan, qui accepte. Puis ils sortent du RockStore, on les suit, prend quelques autres photos dehors. Et Dan lance un ... « On y va ? », en français ! Auquel je réponds, doucement, juste pour moi et Steph « bah oui, ok ! ». Et nous voilà, entourées de quelques autres personnes du concert, suivant les membres de The Servant et de Grand National dans les rues de Montpellier. Personne n’a semblé les reconnaître, et pourtant, Montpellier un vendredi soir – nuit – est bien loin d’être désert. Quelques rues plus loin, on entre dans un pub irlandais, le Carolan’s. Dan reste dehors, accroché au téléphone, de longues minutes, avant de nous rejoindre à l’intérieur, et de se retrouver entouré de p**fs. J’arrive à approcher les Grand National, à leur demander des autographes à chacun, et même à discuter un peu avec le chanteur. Très sympa, d’ailleurs. Vraiment vraiment sympa. Are you enjoy the concert ? Oh yeah, it was so great.

Je serais restée là des heures, si j’avais pu. Steph a dû me pousser pour qu’on ne rate pas le dernier tram d’1h01. Sinon, on aurait dû rentrer à pied, et elle n’était pas vraiment partante. De toute façon, on avait déjà eu le maximum de ce qu’on aurait pu avoir. Et c’était même énormément plus que tout ce que j’aurais pu rêver. Merci, Dan. Merci, Chris. Merci, The Servant. Merci, Grand National. Et merci, Steph.