jeudi 29 novembre 2007

"IS THIS FEELING BREAKING ALL THE LIFE I BUILT ?"


Un 27 novembre. Allongée sur mon lit. Une phrase en rouge sur l'écran. Message. Hollywood Porn Stars. Invitation.

Début de soirée. Un peu d'avance. Rockstore désert. Yeux qui se baladent sur les affiches. Faire les cent pas. Nous voilà trois. Mon avis sur les deux groupes de la soirée. Deux petites emos de plus. Les marches froides. 19h30, les barrières. Se lever. Moins de dix personnes. 20h, ouverture de la billetterie. Mon nom. Et entre mes doigts, l'invitation n°0001. Fouille rapide de mon sac, passer les portes. Et le Rockstore vide qui s'offre à moi. Retour chez moi. Traverser la salle, mon sac sur la scène. Et profiter des petites minutes seule ou presque dans ma salle mythique.

Une vingtaine de personnes présentes, moi seule à l'avant. 20h30, Quidam qui monte sur la scène. Retrouvailles. Souvenirs du Bataclan. Prestation pas vraiment meilleure. Mais rapide. Ponctuée de grands sourires du chanteur qui ne cesse de venir jouer en face de moi. 21h10, au revoir.

Une cinquantaine de personnes. Pas vraiment plus. Dans cette salle qui peut en contenir un millier. Ma solitude qui se trouve 3 compagnons de premier rang. Dont le photographe pro de la soirée. 21h30. Les 4 sur scène. Anthony en face de moi. Emotion. Tests de son, sortie, lumières, et ils remontent.

Setlist mêlant les deux albums et même leur EP. Energie débordante. Public restreint mais l'ambiance est là. Et sur la scène, ils se donnent comme si la salle était pleine.

La fête. Plus rien n'existe. Je ne vois rien d'autre qu'eux. Je ne ressens rien d'autre qu'eux. Je ne suis qu'avec eux.

Des photos dans tous les sens. Des lumières de rêve.

Une quinzaine de chansons. Et Anthony qui saute de scène. Se mêle à nous. Passe entre les audacieux des premiers rangs. Et lâche sa guitare, la rouge, ma préférée, à mon voisin de droite. Remplaçant judicieux. Pendant qu'Anthony, de retour sur scène, se joint à Ben, derrières les futs, baguettes aux mains, sourire aux lèvres.

Sortie de scène. Une ou deux minutes qui s'écoule, avant le rappel. Trois dernières chansons. Compliments d'Anthony sur le cadre qui nous accueille. Et la toute dernière.

Un au revoir au goût de trop peu. Mais les lumières qui se rallument déjà. Poser la main sur la scène. Une fiche de paroles. Et une setlist tendue gentiment.

Le temps de me retourner et ils sont déjà au merch'. Parler de Ghinzu, de Montpellier, des Solidays d'il y a 2 ans, ... Quête d'autographes, et ce seront des petites dédicaces qui me seront offerte. Ainsi qu'un badge, de la part d'Anthony.

Temps de partir. Petite photo souvenir pour la route. Echange de mail avec le photographe. Et mes ongles rouges qui gratteront le scotch pour récupérer une affiche fétiche.


Winona / Ben's dead / Money / Andy / Young girls / Hollybody / Jack Black / Islands / Diamond / The fugitive / Betty / Crimes / Actarus / Walking cash machine / I want you // Starwest / Dance rocket / There's a god.


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dimanche 18 novembre 2007

"SOLEIL FEROCE, PARTOUT. MALADIE ROSE A REFLETS ROUGES."


L’âme de Jack a débarqué sur la Fnac ce 17 novembre après-midi. Géant au cœur détraqué, incarné en ce boute-en-train d’un mètre soixante oh-pas-plus.

Arrivée une heure trente en avance. Forum désert. Petit tour entre les rayons. Reprendre ma place. Seule devant les portes de verre. Une ou deux personnes. Puis cinq. Huit. Quinze. Des dizaines. A ma gauche, présentoir rempli de disques et de livres. Aux couvertures noires parsemées d’éclats de rêves. Mon cœur qui bat de l’apercevoir près de l’entrée. Son costume élégant et sa désinvolture. Notes de musiques sorties de ses instruments. Sa voix sombre et ses yeux pétillants. Et les miens qui scintillent avant même d’entrer.

17h. Atterrissage sur une des chaises du premier rang. Face au micro. Le cœur à 200 d’impatience. Les joues rouges d’émotion.

Et le voilà. Notre Mathias. Survolté et incapable de rester immobile. Son regard planté dans le mien, ses mots qui m’appellent et nos rires qui se lient. La mécanique du cœur qui prend vie sur ses lèvres. Le livre dans ses mains. Les phrases qui résonnent dans mon thorax. Les lunettes d’un jeune homme qui zèbrent son visage. Les personnages qui défilent. Sa guitare sèche pleine d’autocollants et son ukulélé qui les accompagnent par trois fois. When the saints. L’homme sans trucage. Tais-toi mon cœur.

Sa sœur. Son père. Là dans le fond. L’interview et les questions de la professionnelle. L'élaboration du projet, l'écriture du livre, la composition de l'album, les invités-personnages. Puis le tour du public. Le cinéma. Tim Burton. Son doigt pointé vers moi. Tim... dans la salle... déguisé... fille avec un collier... Et mon visage pourpre.

Les dédicaces. Je suis tout près. Trois, deux, un... L’ouvrage magique que je lui tends. Son petit mot unique. Souvenir inégalable. Les mots qui sortent enfin de ma bouche. La question prévue depuis la veille. Montpellier et son absence sur la tournée annoncée. Et m’entendre répondre en forme de promesse pour l’été. Dionysos aux Arènes de Nîmes.

vendredi 16 novembre 2007

"A TALE BEST TOLD SOFTLY..."


Une semaine tout pile après le cap des 22. La nuit tombée, l’écharpe serrée autour du cou, et ma jupe courte surmontant mes Doc’. La seconde ligne, et l’arrêt un peu perdu. Trouver difficilement le chemin. Longer la route déserte. Pénétrer dans la résidence endormie. Un brin de lumière. Un soupçon d’agitation. Quelques petits groupes en pleine discussion, clopes aux lèvres. Tendre mon billet, passer la lourde porte, et gagner l’ambiance chaleureuse. La salle bondée. Baptême. Les yeux écarquillés. Détailler. Les affiches et les photos de concerts sur les murs. Le bar coquet. Les petites rondes tables de bois foncé, sur la gauche. Les marches de béton, en face. Les sièges de velours rouge, sur la droite. Le funambule de papier qui nous surveille d’en haut. Et la scène en contrebas. Le piano à queue.

Et la demoiselle sur laquelle les lumières sont rivées. Amélie. Petit bout de femme qui séduit la salle entière. Capture tous les yeux, toutes les oreilles. Fascinante. Sa voix douce et nos applaudissements.

La salle qui se remplit encore. Gagner quelques rangs. Appareil photo et téléphone prêts à servir. Les voilà. Ses cheveux blonds, sa démarche, son attitude effarouchée. Peter von Poehl. Premières notes. Premiers mots. Sourires. Celles que je connais, celles moins, et puis des nouvelles. Ses intermèdes et ses histoires au public. Un peu d’Elvis le temps d’une chanson. Et toujours son impression de ne pas vraiment être là. Sa pointe de timidité qui fait son charme. Son air détendu. Des coups de téléphone vers chez moi, d’autres vers là-haut en forme de souvenir nordiste. Partager ça avec eux. Ambiance. Douce. Feutrée. Intimité à caresser du bout des doigts. Groupe étonnant. Poser mes yeux sur leurs mains. Les mouvements plus ou moins rapides.

Rappel.

Terminer par "une de ses idoles"... Can’t get you out of my head.

Et le groupe qui quitte la scène. Seul encore sur scène. Le pianiste aux doigts de fée. Charger de nous raccompagner pour la sortie. Une vingtaine de minutes. La salle presque vidée. Mes clics dans tous les sens. Images captées. Au son des touches blanches.

Au coin du bar. Le stylo dans ses mains qui glisse sur le papier. Une dernière photo et quelques mots.


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