lundi 23 mai 2005

"COMME LA VIE EST SI BELLE..."

- Dimanche 22 mai, Toulouse, Printemps de l’INP -

Je pensais que j’allais avoir un pincement au cœur, en arrivant dans cette gare. Mais non. Chouette. Je crois que ça veut dire que j’y arrive.


Après-midi passé sur le site du Printemps, entre les stands et les gouttes de pluie. Café issu du commerce équitable. Dessine-moi un mouton. Danse africaine. Rock. Peinture. Continents et sirops aux goûts étranges.

Attente sous la pluie. Gouttes qui ruissellent sur les cheveux et tombent dans la nuque. Froid. Trempée. 18h. Enfin. Le chapiteau. Chaud. Sec.

On se faufile dans les premiers rangs. Sur la droite. Comme tous les concerts que je fais en dehors du Rockstore. J’ai remarqué ça.

Sur scène, batterie Pearl, guitare Gibson et ampli Marshall, basse Ibanez et ampli Tech21. AqME. C’est donc AqME qui va entamer la soirée. Le groupe pour lequel je suis là. Parce que jusqu’à maintenant j’ai raté trop d’occasions de les voir.

18h45. J’aperçois Ben à côté de la scène, dans le fond. Juste un instant. Et de longues secondes plus tard. Lumières. Entrée de Ben. Suivi de ETN. Et Charlotte. Droit vers leurs instruments. Du gros son dans les oreilles, du lourd dans les enceintes, sans perdre de temps. Et enfin. Koma.

S’ensuivent, dans le désordre. Pornographie, "Si" n’existe pas (sur laquelle Koma, comme à son habitude, nous fait hurler le « "Si" n’existe pas », juste après « Mais rien n’y fait... »), La théorie du poisson rouge (dont j’ai réussi à choper quelques secondes sur mon appareil), A chaque seconde, Le rouge et le noir, 3’38, Ce que tu es, La réponse, Etre & ne pas être.

Koma vient se coller à la barrière et chante dans le public. Il se lance même dans un slam. Géant. Il nous fait aussi le même coup qu’aux Eurock’ 2004, en nous les faisant hurler avant son « Je déteste... ».


Charlotte, juste en face de moi. Toute mimie. [Qu’est-ce que j’aimerais porter les mini-jupes aussi bien qu’elle.]


Et Ben. Et ETN. Géniaux eux aussi.




Putain. Koma. Je t’aime. Pas de façon groupie de 12 ans avec ses « Ooh il est beeaaauuu ! ». Non. Je suis tombée amoureuse de ce qu’il est en tant qu’artiste, chanteur, écrivain ; de ce qu’il est sur scène. Comme on tombe amoureux d’un groupe ou d’une chanson.

[...]

Moins d’une heure après. Ils sortent de scène. Les fortes lumières se rallument. Les techniciens s’affairent sur la scène. Jim Murple Memorial. Hum. Mouais. Euh, sympa ? Mais pas trop longtemps, alors. On en profite pour faire une pause à l’extérieur.
Juste le temps d’aller acheter un t-shirt. Avant de revenir sous le chapiteau et se caler dans un coin.

[...]

La Phaze, ensuite. Nouvelle pause, pour un sandwich, cette fois. Retour dans le même coin, sur le sol. Suivi du concert de là. La Phaze, donc. Pas mal. Même plutôt bien. Mais un peu long. Surtout quand on a l’impression que AqME est passé plus que vite, et qu’on attend Luke et Babylon Circus.

[...]

Luke, ensuite. On retrouve des places devant, tout près de la scène. Toujours sur la droite. Thomas, avec un t-shirt Famous Stars & Straps. Celui dont je rêve, en noir, depuis des années. Dans la set list, les trois singles (La sentinelle, Soledad, Le reste du monde), Zoé, et puis d’autres. Que je découvre. Il y en a même une qui m’a fait penser à du Saez. Une reprise de Deportivo, une de la Mano Negra.


Ils ont l’air de bien s’éclater, sur scène. Une vraie bande de potes.

Malgré les cris stridents des deux trois gamines hystériques derrière moi. J’ai bien aimé, Luke.

[...]

Enfin. Pour clore la soirée. Babylon Circus. J’avais entendu quelques chansons. Je ne connaissais que très peu, juste le style de musique qu’ils font. J’aimais bien, mais sans plus. Pas de là à acheter un album (ni même à l’acquérir de façon interdite par la loi), pas de là à aller les voir en concert tous seuls. Et là, hier soir... Je suis tombée amoureuse de Babylon Circus. De ce qu’ils sont et ont fait sur scène. Cet entrain, ces échanges avec le public, ce plaisir partagé, ces mises en scène, cette proximité, ces plaisanteries, cette joie permanente et communicative. Pour l’album, je ne sais pas encore, parce que je sais qu’il ne pourra pas être à la hauteur de ce que j’ai vu et ressenti hier soir. Mais s’ils passent près de chez moi, je serais une des premières à acheter ma place. Parce qu’une soirée avec eux, ça ne se refuse pas.

[Et puis, le bassiste. Hum.]

[...]

Il y a la musique qui parle des merdes du monde et de la vie [j’allais dire de ce putain de monde et de cette putain de vie, mais ça aurait fait beaucoup de putain, tout ça], et celle qui essaie de faire rêver. Alors une soirée qui mêle les deux, ça ne peut être qu’une putain de soirée. [Désolée, celui-là est sorti tout seul. Mais c’est vrai. Que c’était une putain de soirée.]

[...]

Tout le monde était vraiment, vraiment sympa. J., qui nous a beaucoup aidé et a tout organisé pour nous avoir les places avec les t-shirts, pour nous indiquer le transport, nous trouver un logement pour la nuit... Le mec du stand de t-shirt qui m’a complimenté sur celui que je portais. C. qui nous a accueillies chez elle pour la nuit, sans nous connaître et en ayant été prévenue à la dernière minute.

[...]

Courte nuit de 4-5h. Bus. Le Capitole. Récupération d’affiches du Printemps à l’arrêt de bus de la gare. Petit déjeuner. Train. Au revoir Toulouse. A… une prochaine fois !


Putain, vous savez quoi ? Vive la musique, et vive cette putain de musique en live !

[...]

Et puis tout à l’heure, à l’écoute de Tes mots me manquent, vide au fond du ventre et des poumons. Peut-être que je ne la verrais jamais en live. Jamais. Merde. J’aurai dû sécher ce putain de cours, pour les voir, à Avignon. Jamais, putain. Et La vie est belle. Merde. Et ce J’ai besoin de vivre autre chose pour me sentir libre. Et Vampire. Jamais. Jamais.

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