samedi 16 octobre 2004

Sortir de son petit chez-soi un samedi à 8h30, se retrouver dans le nouveau froid automnal et souffler pour faire de la vapeur.

Enrouler son écharpe, la rouge, autour du cou, serrer bien fort sa veste en toile kaki, et mettre ses mains glacées tout au fond des poches de son pantalon noir.

Aller au cinéma, seule, un samedi après-midi d’octobre, voir ‘Eternal Sunshine Of The Spotless Mind’ et en ressortir toute retournée.

Quitter la chaleur de la salle et marcher dans les rues du centre-ville, sous cette pluie fine qui frise les cheveux et remplace les larmes sur les joues.

Ecouter R.E.M. dans le train, se coller le nez sur la vitre, et regarder les paysages qui défilent et le ciel gris qui stagne.

Continuer la lecture de cette petite histoire et retrouver cette fille toute jeune encore, et déjà perdue dans un monde qui n’est pas le sien.

Sourire, pleurer, se perdre, réfléchir, vouloir, rêver, rire, savoir, errer… et y repenser. Encore et encore.

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