mercredi 1 avril 2009

"DO YOU CARE ?"


Départ de chez moi vers les 19h ce mercredi 18 mars, le plus tard jusqu’ici dans mon historique de concerts. Rendez-vous pris au JAM depuis quelques semaines, une fois n’est pas coutume pour la première partie.

Arrivée sur place avec un peu d’avance, le petit parc à l’entrée se garnit vite, et les portes s’ouvrent comme prévu à 20h45, laissant elles aussi passer Shannon dans sa sacoche noire. Le premier rang de fauteuils de velours rouge est déjà occupé, ce sera une chaise en face de la batterie pour ce soir.

La petite salle se remplit et bien vite les lumières se baissent, pour accueillir sur scène mon attendue de ce soir, celle qui se cache derrière l’anagramme de The Rodeo. Elle seule ce soir avec sa guitare, abandonnée cette fois de ces musiciens. La scène parait immense autour d’elle, et sa frêle silhouette baigne dans les lumières ardentes. Sa voix et les douces notes de ses cordes emplissent l’espace, son grain chaud crée l’ambiance et son timbre unique recueille toutes les oreilles. Il y a aussi les infimes détails, comme le petit autocollant sur le bois de sa guitare, ou les clochettes accrochées à sa cheville. Et ses quelques phrases timides.

Une courte attente, et déjà Hugh Coltman et ses Persuaders descendent vers la scène. La tête d’affiche, ceux qui ont réunis les centaines de personnes présentes, et une totale découverte pour moi. Petite appréhension au début, crainte de l’ennui surtout, mais bien vite effacée. Les refrains se retiennent vite, et bientôt je suis la foule en rythme, frappant tantôt des mains, tantôt des pieds. Oreilles, yeux, et objectifs sont captivés par ce qui se passe sur scène. Il y a l’énergie transmise par l’homme de la soirée et ses musiciens, il y a son accent british à faire fondre, il y a leurs joues mal rasées sans exception, il y a les surprises musicales comme le glockenspiel et l’harmonica, ou bien encore la simple boule de papier, il y a les solos du guitariste et sa ressemblance avec un certain footballeur, il y a ses yeux qui ne cessent de croiser les miens, il y a les regards complices du bassiste à droite comme à gauche, il y a les petites grimaces amusantes du clavier, il y a leurs costumes bien classes et les vestes qui tombent vite. Et il y a aussi Hugh Coltman qui emporte le public dans sa poche en un mouvement, le fait lever et chanter d’un geste, moi comprise et même en première file. Il y a le plaisir partagé, la musique comme une fête, ce qu’il nous donne et nous insuffle, et le sourire indélébile sur mes lèvres.

Une surprenante et plus qu’agréable découverte.

La salle se vide lentement, j’attends que la foule soit moins dense pour m’aventurer dans le hall où je la retrouve. Regard étonné, bise et quelques mots échangés, promesse d’un retour dans le sud et de futures invitations, mais minuit sonne et le temps me presse de la quitter.

Un petit sprint pour attraper le dernier tram, et je regagne mon chez-moi avec des airs qui se mélangent dans ma tête et près d’un millier de photos dans ma sacoche.



[ photos ]

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