dimanche 4 décembre 2005

"WHEN YOU GONNA LOVE YOU AS MUCH AS I DO ?"

J’aurais voulu raconter chaque moment de ce week-end, dans les moindres détails. Pour en fixer chaque seconde dans ma mémoire. Mais c’est tout embrouillé là-haut. Tout est emmêlé. J’aurais voulu raconter les longues heures de train, l’hôtel, l’aéroport, ma pancarte colorée, la pochette surprise, ses sourires, les gentils accompagnateurs et encadrants, Jenn’, la journée entière avec elle, l’encens et les bulles de savon, son tit bisou sur mes lèvres, Alex et Clem’, le froid, un café offert, comment j’ai couru dans tous les sens, les larmes, les vitrines de Noël, Semp’ et Chloé avec sa jolie jupe, la neige, un cadeau d’anniversaire, la rencontre de Mademoiselle Str0ngw0man, le salon de l’éduc’, les stand, elle qui me saute dans les bras, les innombrables cafés, son poème, les vidéos, la marche interminable avec le gros sac gris sur l’épaule, le resto offert, la soirée avec eux, les courtes heures de sommeil avec elle, les au revoir à ceux que je regrette de ne pas avoir assez connu, la gare Montparnasse, les photos devant le tgv, le métro, la Tour Eiffel, le manège, le Louvre, mon premier jap’, une bouchée sucrée, elle qui tremble, le café, l’appart de Joan, le RER, de nouveau l’aéroport, les larmes qu’on retient depuis l’après-midi qui finissent par exploser, la terrible envie de déchirer son billet, la laisser partir, reprendre le RER mais rater le train, la nuit chez Semp’, le réveil trop tôt, la folie de Paris le lundi matin, puis le départ, et revenir chez soi. La tête chargée de tout ça, le cœur rempli de l’amour reçu, mais un immense vide au fond du ventre. Qui grignote.

Et puis sinon. Mercredi. Cinéma. Multiplexe parce que vouloir le voir sur le grand écran. M’y plonger dedans. Au moins pour cette première fois. Ne pas sentir les 2h30 passer. Le film qui court dans tous les sens, impression de voir l’histoire défiler en accéléré. Déçue par certains personnages. Par certains scènes coupées. Mais quand même. Quel film. Putain. Libérer quelques larmes à la fin. Ça promet pour le prochain. Celui qui m’a fait versé des torrents. Celui qui reste mon préféré. Parce que mon perso préféré. Avec Ron.



Et puis, jeudi. Le concert attendu depuis des mois. La place bleue posée sur l’étagère depuis l’été. Me débrouiller pour sortir en avance du td. Arriver devant la salle vers les 18h15, déjà du monde. Attendre un peu plus d’une heure avant que les portes s’ouvrent. Me retrouver devant. Dans les premiers rangs. La surprise de le voir arriver sur scène. Pas de première partie. Près d’une heure trente de bonheur. Malgré le public. Pas vraiment à la hauteur. Plus un public de variété qu’un public rock. Gamines hystériques. Cris ridicules fusant de toutes parts. Trentenaires blasés. Et moi au milieu. L’excitation de voir Mathieu Rabaté. Au moins aussi forte que celle de voir Raphaël. Un peu déçue de ne pas avoir eu Ici tout va bien. Mais le reste. Les meilleures chansons. De T’apporter mon amour – précédée de la petite histoire sur l’écriture – jusqu’à Et dans 150 ans au téléphone avec elle. Et puis. J’ai eu Les petits bateaux et Chanson pour Patrick Deweare. Alors. Sourire. Des reprises. Presque plus intenses que ses chansons à lui. Straight to Hell des Clash. Et du Bowie. 5 Years. Souvenir de Brian avec sa guitare sur le plateau de Campus. Et puis. The Man who Sold the World. Vu depuis le tout devant de la scène. Parce qu’un rappel puis les lumières qui s’allument. Alors les gens qui s’éloignent. Moi qui m’approche pour tenter de récupérer une set-list. Et puis surprise. Les musiciens et Raphaël qui reviennent. Pour celle-là. Puis la vraie fin. Sortir avec un t-shirt et une affiche. Attendre dans le bar. Beaucoup de monde. Et puis voir le guitariste et le bassiste. Suivis de Raphaël. Demander un autographe. Puis deux. Lui parler un peu. Mais décidément. Vraiment trop de monde. Impossible d’avoir cette intimité que je retrouve souvent ici. Tant pis. Le regarder partir dans cette voiture noire qui l’attendait dès sa sortie. Apprendre que Mathieu est sorti bien avant. Ne même pas l’avoir vu. Un peu déçue. Finalement. Un bon concert. Mais. Peut-être pas un des meilleurs. En grande partie à cause du public. De l’ambiance. Très différente de mes concerts habituels. Raphaël presque parfait sur scène. Malgré cette impression de fausseté dans sa voix, parfois, lorsqu’il nous parle. Histoires un peu trop répétées, pas vraiment improvisées. Font partie du spectacle et pas vraiment d’une envie de partager ça avec nous. Mais les chansons. Et sa voix. Son attitude sur scène. Et tout ça. Qui font vibrer. Trembler. Qui fascinent.


Rentrer ici pour un week-end. Complet. Prendre le temps de me poser. De me reposer. De souffler. Passer des moments tendres avec ma sœur. Comme il n’y en avait pas eu depuis longtemps. La sentir plus affective avec moi. A cause de ça. Moments difficiles pour elle. Dur pour moi d’être rarement là.

Passer une journée avec ma cousine. Apprendre qu’elle est enceinte. 4 mois. Prévu pour mai. Sourire. Chercher des prénoms. Deviner si ce sera une fille. Ou un garçon.

Recevoir enfin mon cadeau d’anniversaire. Rouge. Déménager la chambre. Réaménager. Changement. ROUGE.

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