lundi 4 juillet 2005

"THE SUN GOES UP AND THE SUN GOES DOWN..."

Une courte nuit de sommeil, et puis, samedi, j’ai pris le train de 7h07 pour Paris. Le voyage m’a semblé passer plus rapidement que d’habitude, mais c’est sans doute d’avoir passé beaucoup de temps les yeux fermés. A la gare, Chloé, Semp’, Loiz et Alex étaient censés m’attendre, mais ma troupe d’accueil s’est retrouvée réduite à Alex seulement, les filles en retard nous retrouvant directement à la gare du Nord. Quelques détours imprévus dans le métro parisien, et on les y a rejoint, elles étaient déjà avec JM et Nat’, arrivés de Lille. On s’est ensuite tous dirigé vers la gare Montparnasse, pour récupérer Ben. Il avait son chapeau et sa veste, et nous a sorti ses lunettes noires, comme on avait vu sur les dernières photos. Un moment passé à glander dans la gare, avant de se décider à bouger. Direction Châtelet, avec pause déjeuner pour certains, avant de se rendre au jardin du Luxembourg. Il était encore tôt, il n’y avait personne, on en a profité pour faire un tour au McDo. Ben et moi sommes restés dehors à attendre les autres, nous avons un peu discuté, de tout, et il m’a offert son paquet de Bisc’ & M&M’s, je n’avais jamais goûté, et c’est super bon. Puis de nouveau le jardin du Luxembourg, on s’est posé à l’ombre, sur le béton, le temps de manger et d’attendre 14h.

La suite, c’est les gens pas vus depuis des mois, des inconnus, d’autres auxquels on n’a pas très envie de se lier, et puis les photos, les coups de téléphone, Virginie, les sourires, les rires, le gravier qui fait mal aux fesses, les nouvelles qu’on donne, celles qu’on apprend, ... Et puis, après une petite escapade d’une heure et demie avec entre autres le choix du cadeau, le retour au milieu d’eux, dans l’herbe cette fois, et puis les pigeons, leur match de rugby, les photos, encore, les projets de concerts parisiens, ...

L’après-midi est passé à une allure folle, mais il nous restait encore de longues heures ensemble devant nous... Quelques personnes en moins, notre petit groupe s’est retrouvé au Pizza Hut, où il s’est agrandi, pour fêter l’anniversaire de Poupine. Plus de monde que prévu, on a déplacé les tables, chaleur, les menus sont vite devenus des éventails, choix difficiles, qu’est-ce qu’on prend, finalement pizzas partagées avec Loiz, photos, improvisation d’une carte d’anniversaire souvenir signées par tous, discussion avec Mélissandre que j’ai appris à connaître et chez qui je devais dormir, très sympa, fan des Cure et de Burton, je ne peux que l’aimer. On a bataillé pendant une bonne dizaine de minutes pour s’en sortir avec la note, qui paie quoi, comment, et la monnaie ?, on vous doit ?

Puis le métro, on s’est séparé, pour nous direction St Michel, le pub, les videurs spéciaux à l’entrée, on a retrouvé les autres kikidonkiens dans les salles qui nous étaient spécialement réservées. C’était parti pour une longue nuit. Des poufs, des canapés, des fauteuils. Une Eristoff, une gorgée de vodka cerise, quelques-unes de tequila orange. De l’alcool dans les veines, mais pas assez. De toute façon, une certaine appréhension du un peu plus, mêlée à l’envie. Coup de téléphone, Boyan, et ma deuxième rencontre bloguienne. De la musique, les corps qui s’échauffent en dansant, la fraîcheur de l’extérieur. L’heure qui avance, la nuit qui touche à sa fin, et la moitié des gens assommés par la fatigue. Quelques dernières photos de groupe, les au revoir, l’envie de rester, encore.

On s’est retrouvée à deux, après l’excitation et l’agitation de la soirée, dans le calme de l’aube parisienne. Et j’ai trouvé Paris jolie. Pour la première fois. Le jour qui se levait, la fraîcheur de la nuit qui nous entourait encore, Notre Dame, les ponts, le Pont Neuf au loin, le calme.

Et la fin de ce week-end parisien, l’appartement de Mélissandre, 6h30, les yeux qui se sont fermés et moi qui dormait 5 minutes après. Le réveil en début d’après-midi, douche, petit déjeuner aux Oreo Cookies que j’ai découvert et ai trouvé délicieux, discussion sur Burton, le Nutella, le cuisiner anglais Jamie Oliver, livres de cuisines, musique, The Gathering. De nouveaux les rues parisiennes, la gare de Lyon, au revoir à Mélissandre, merci pour tout. Un peu d’attente, des textos, et puis mon train, fin de ma nuit, musique, et mes premières lignes dans mon nouveau carnet.


Juste des idées en vrac qui n’ont pas trouvé leur place là-haut :

Le bar était moyen, enfin, ce n’est pas le style que je préfère, mais en fait, je m’en foutais de l’endroit où on était. Je m’en foutais qu’on ne puisse pas discuter tranquillement. J’aurais pu y rester des heures et des heures, même malgré la fatigue. Parce que juste d’être avec eux, j’étais bien. Parce que juste avec eux, je me sens bien.

Ouais. Je crois que c’est ça. On s’en fout de l’endroit où l’on est, tant que l’on est ensemble. Même si ça fait cliché. Putain. Je crois que je les aime, tous.

Et hier soir, alors que je rentrais chez moi, je me suis dit. Mais putain, qu’est-ce que je fous là ? Et je me suis surprise à penser cette phrase plus que stupide... Ma place n’est pas ici. Je voulais juste être encore là-bas, être juste avec eux. Comme d’habitude, on pourrait dire. Comme à chaque rencontre, à chaque fois que je les vois. Mais non, même pas. D’habitude, c’est juste le manque de l’ambiance, de la nostalgie après que l’excitation de l’instant soit retombée. Là, c’était différent. Autre chose.

A côté d’elle, je me sens terne, dénuée intérêt, totalement stupide, conne et moche... Et les gens la préfèrent toujours, je les comprends, mais pour un jour, pour une personne, une fois, j’aimerais être celle qui brille, celle qui vit.

Et depuis hier soir, la nausée, cette envie de (me) vomir, de (me) faire mal. Alors je me défonce la tête à coups de musique violente, en attendant que ça passe.

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