mercredi 12 décembre 2007

"N'AVOIR JUSTE QU'UNE ENVIE, RESTER LA VIE EN L'AIR"


Mardi 20 novembre.
10h00. Les doigts agités sur le clavier. Bug. Panique générale. Résignation intérieure.
11h30. Une place dans mon panier. Mail de confirmation. J'y serais.

Vendredi 30 novembre.
15h00. La Poste. File d'attente. Recommandé. Billet bleu. J'y vais.

Dimanche 2 décembre.
11h01. Corail teoz. La rejoindre dans sa voiture. Maquillage et tatouage. Un mois à rattraper.

Toulouse Matabiau. La gare et le hall. Pause clope. Métro, changement, Ramonville. Coin désert. Excursion rapide entre les broussailles. Wild, voiture, son chez-lui. Leur plat de pâtes, le gâteau au chocolat, les verres de thé glacé. La terrasse au soleil, la piscine, et les canards.

Retour en ville, les rejoindre. La Prairie des Filtres. Pauline dans mes bras. Photos. Les arbres, l'eau, les rochers. Polaroïds. L'air frais. Les rues toulousaines. Les laisser rentrer pour mieux les retrouver plus tard. Un café au chaud. La nuit tombé, le froid, errance aux doigts gelés. Totom et la crêperie. Et leur retour. Rires et photographies. Bonheur instantané immortalisé. De nouveau la nuit, les rues et le froid. Et l'Ancienne Belgique, qui résonnent à nos oreilles indochinoises et doublement aux miennes. Goût de cerise. Dédicaces improvisées sur sous-verres personnalisés. Puis se quitter, pressés du lendemain. Retour chez lui, l'escalier de bois qui craque et la chambre de geek. Le coucher que l'on retarde mais le sommeil qui nous gagne.

Réveil difficile. Gagner la salle de bain en laissant leurs yeux fermés. Douche qui réveille doucement. Les rejoindre dans la pénombre et profiter encore un peu du lit. Et puis ses doigts sur les touches blanches et le réveil en musique. La hâte du soir-même aux notes du Troisième sexe. Petit-déjeuner au chocolat, peinture sur porcelaine et souvenirs du Japon.

Ramonville. Camille croisée sur la route. Le Bikini. 10h30. Eux trois et les dizaines de personnes déjà là. Le ciel rempli de nuages. Les fines gouttes d'eau qui tombent par moment.

Et une nouvelle journée d'attente. Retrouver nos habitudes et cette ambiance particulière, unique. Les visages connus, les remontées de la file, les Dragibus, les photos, les chansons, les souvenirs échangés, les coups de téléphone, les rires, les moments tous ensemble.

Nos hommes chargés du shopping. Reviennent les bras chargés de nourriture et des dvd trésors du jour. Le plastique arraché, l'autocollant conservé, et le bout des doigts qui se promène sur le carton. Indochine. Alice & June Tour. Le cercle qui rayonne de son rouge. Découvrir délicatement le boitier intérieur. Feuilleter le livret avec une précieuse légèreté. Un gamin au matin de Noël. J'en suis tombée amoureuse sans même l'avoir encore visionné.

Retour à la réalité. Les allers-retours à la voiture fleurie. L'appareil photo de rêve de Camille. L'attente derrière le grillage. Le passage à l'hôtel et les affaires empilées dans le sac. Jeff les bras nus. Les dizaines de minutes et les discussions passionnées avec Alain. Les chaussures pleines de boue pour les apercevoir derrière les lointaines vitres. Notre groupe qui s'agrandit au fil des heures. Les bracelets phosphorescents de Bercy. Son apparition surprise et le thermos de café. Les mains qui se réchauffent autour des gobelets. Le liquide brûlant et sucré au fond de la gorge. Notre harcèlement pour qu'il se joigne à nous. L'Aventurier nouvelle version et Sirka au téléphone. Le panneau publicitaire Echelon que je suis, emporté par Thirty qui sort de son portable. Deux voix de plus sorties de la foule, pour nous accompagner sur une ou deux chansons.

19h30 et la tension entre les rangs serrés. Entrée en petits groupes. Avancée dans le calme, pas de poussée. Notre tour. La place fétiche déchirée en deux, un coup d'oeil aux nouveaux produits promis, et la salle. Notre groupe en cercle sur le sol. Retour rapide aux merchandising pour le t-shirt spécial de ces cinq étapes. Les ballons colorés qui volent. La musique de fond différente. CSS. Et puis les notes qui résonnent en nos têtes comme le signal de tout. Les mains qui tapent. Impatience latente. On y est.

Belle et Sebastiane qui nous accueillent. Ceremonia qui suit et remplit la salle. L'univers des deux jeunes filles qui s'égrenne en musique. Les frissons sur la peau aux mêmes passages. Les phrases-clefs qui tournent la serrure du coeur. Les notes qui chatouillent le fond du ventre. Le plaisir toujours là pour certaines. Les quelques-unes qui manquaient depuis Montpellier. Les trop-entendues mais qui font ausi la magie de tout ça. Les jeux de lumières qui font sourire les yeux de fierté. Les couleurs qui flottent au-dessus de nos adorés.

Quitter le monde d'Alice & June le temps du Club Paramount. Garder le cap les doigts en l'air en accompagnant les Trois nuits par semaine. La surprise totale en montant Sur les toits du monde. Les cris de joie aux sons de Rock'n'Roll Queen et Spin me round. Et une fois de plus Talulla qui sonne la fin. La pression sur mon dos. A droite. A gauche. La barrière qui s'approche. Mes yeux vers la scène. Capter les dernières secondes. Jeff aux côtés d'Oli et nos cris pour lui. Une seconde plus tard, la tension qui redescent à mesure que la lumière blanche nous entoure. Les dernières notes vibrent encore dans nos oreilles, souvenirs irréels. Scène vide. Piano esseulé. C'est fini.

L'air frais à l'arrière de la salle. Nos visages derrière le grillage. L'agitation sur le parking. Tuer le temps et garder en mémoire. Photos. Vidéos. Des coups d'oeils vers l'intérieur. Lumières et mouvements incessants. Espoir. Les courageux dans le froid de moins en moins nombreux. Le portail et nos yeux qui s'ouvrent et se ferment à chaque passage. Nicola qui passe trop rapidement. Le code en cadeau. Le froid qui nous gagne. Une tentative échouée. Quelques silhouettes à l'étage.

Et les voilà. Une heure du matin, ou peut-être deux. Autour de la voiture. A quelques mètres. Oser entrer et nous approcher. Accueil souriant. Oli, Marco, Shoes, Boris, Matu. Juste pour nous. Trésor inespéré. Au bout de la dixième. Plus de quatre ans après le premier espoir. Entrer dans le rêve.

[...]

La voiture qui regagne l'hotel. Ma main sur son épaule. Nos sanglots liés. Dans mon sac, le polaroïd miraculeux qui cotoie le MERCI en lettres capitales, signé de leurs mains.


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jeudi 29 novembre 2007

"IS THIS FEELING BREAKING ALL THE LIFE I BUILT ?"


Un 27 novembre. Allongée sur mon lit. Une phrase en rouge sur l'écran. Message. Hollywood Porn Stars. Invitation.

Début de soirée. Un peu d'avance. Rockstore désert. Yeux qui se baladent sur les affiches. Faire les cent pas. Nous voilà trois. Mon avis sur les deux groupes de la soirée. Deux petites emos de plus. Les marches froides. 19h30, les barrières. Se lever. Moins de dix personnes. 20h, ouverture de la billetterie. Mon nom. Et entre mes doigts, l'invitation n°0001. Fouille rapide de mon sac, passer les portes. Et le Rockstore vide qui s'offre à moi. Retour chez moi. Traverser la salle, mon sac sur la scène. Et profiter des petites minutes seule ou presque dans ma salle mythique.

Une vingtaine de personnes présentes, moi seule à l'avant. 20h30, Quidam qui monte sur la scène. Retrouvailles. Souvenirs du Bataclan. Prestation pas vraiment meilleure. Mais rapide. Ponctuée de grands sourires du chanteur qui ne cesse de venir jouer en face de moi. 21h10, au revoir.

Une cinquantaine de personnes. Pas vraiment plus. Dans cette salle qui peut en contenir un millier. Ma solitude qui se trouve 3 compagnons de premier rang. Dont le photographe pro de la soirée. 21h30. Les 4 sur scène. Anthony en face de moi. Emotion. Tests de son, sortie, lumières, et ils remontent.

Setlist mêlant les deux albums et même leur EP. Energie débordante. Public restreint mais l'ambiance est là. Et sur la scène, ils se donnent comme si la salle était pleine.

La fête. Plus rien n'existe. Je ne vois rien d'autre qu'eux. Je ne ressens rien d'autre qu'eux. Je ne suis qu'avec eux.

Des photos dans tous les sens. Des lumières de rêve.

Une quinzaine de chansons. Et Anthony qui saute de scène. Se mêle à nous. Passe entre les audacieux des premiers rangs. Et lâche sa guitare, la rouge, ma préférée, à mon voisin de droite. Remplaçant judicieux. Pendant qu'Anthony, de retour sur scène, se joint à Ben, derrières les futs, baguettes aux mains, sourire aux lèvres.

Sortie de scène. Une ou deux minutes qui s'écoule, avant le rappel. Trois dernières chansons. Compliments d'Anthony sur le cadre qui nous accueille. Et la toute dernière.

Un au revoir au goût de trop peu. Mais les lumières qui se rallument déjà. Poser la main sur la scène. Une fiche de paroles. Et une setlist tendue gentiment.

Le temps de me retourner et ils sont déjà au merch'. Parler de Ghinzu, de Montpellier, des Solidays d'il y a 2 ans, ... Quête d'autographes, et ce seront des petites dédicaces qui me seront offerte. Ainsi qu'un badge, de la part d'Anthony.

Temps de partir. Petite photo souvenir pour la route. Echange de mail avec le photographe. Et mes ongles rouges qui gratteront le scotch pour récupérer une affiche fétiche.


Winona / Ben's dead / Money / Andy / Young girls / Hollybody / Jack Black / Islands / Diamond / The fugitive / Betty / Crimes / Actarus / Walking cash machine / I want you // Starwest / Dance rocket / There's a god.


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dimanche 18 novembre 2007

"SOLEIL FEROCE, PARTOUT. MALADIE ROSE A REFLETS ROUGES."


L’âme de Jack a débarqué sur la Fnac ce 17 novembre après-midi. Géant au cœur détraqué, incarné en ce boute-en-train d’un mètre soixante oh-pas-plus.

Arrivée une heure trente en avance. Forum désert. Petit tour entre les rayons. Reprendre ma place. Seule devant les portes de verre. Une ou deux personnes. Puis cinq. Huit. Quinze. Des dizaines. A ma gauche, présentoir rempli de disques et de livres. Aux couvertures noires parsemées d’éclats de rêves. Mon cœur qui bat de l’apercevoir près de l’entrée. Son costume élégant et sa désinvolture. Notes de musiques sorties de ses instruments. Sa voix sombre et ses yeux pétillants. Et les miens qui scintillent avant même d’entrer.

17h. Atterrissage sur une des chaises du premier rang. Face au micro. Le cœur à 200 d’impatience. Les joues rouges d’émotion.

Et le voilà. Notre Mathias. Survolté et incapable de rester immobile. Son regard planté dans le mien, ses mots qui m’appellent et nos rires qui se lient. La mécanique du cœur qui prend vie sur ses lèvres. Le livre dans ses mains. Les phrases qui résonnent dans mon thorax. Les lunettes d’un jeune homme qui zèbrent son visage. Les personnages qui défilent. Sa guitare sèche pleine d’autocollants et son ukulélé qui les accompagnent par trois fois. When the saints. L’homme sans trucage. Tais-toi mon cœur.

Sa sœur. Son père. Là dans le fond. L’interview et les questions de la professionnelle. L'élaboration du projet, l'écriture du livre, la composition de l'album, les invités-personnages. Puis le tour du public. Le cinéma. Tim Burton. Son doigt pointé vers moi. Tim... dans la salle... déguisé... fille avec un collier... Et mon visage pourpre.

Les dédicaces. Je suis tout près. Trois, deux, un... L’ouvrage magique que je lui tends. Son petit mot unique. Souvenir inégalable. Les mots qui sortent enfin de ma bouche. La question prévue depuis la veille. Montpellier et son absence sur la tournée annoncée. Et m’entendre répondre en forme de promesse pour l’été. Dionysos aux Arènes de Nîmes.

vendredi 16 novembre 2007

"A TALE BEST TOLD SOFTLY..."


Une semaine tout pile après le cap des 22. La nuit tombée, l’écharpe serrée autour du cou, et ma jupe courte surmontant mes Doc’. La seconde ligne, et l’arrêt un peu perdu. Trouver difficilement le chemin. Longer la route déserte. Pénétrer dans la résidence endormie. Un brin de lumière. Un soupçon d’agitation. Quelques petits groupes en pleine discussion, clopes aux lèvres. Tendre mon billet, passer la lourde porte, et gagner l’ambiance chaleureuse. La salle bondée. Baptême. Les yeux écarquillés. Détailler. Les affiches et les photos de concerts sur les murs. Le bar coquet. Les petites rondes tables de bois foncé, sur la gauche. Les marches de béton, en face. Les sièges de velours rouge, sur la droite. Le funambule de papier qui nous surveille d’en haut. Et la scène en contrebas. Le piano à queue.

Et la demoiselle sur laquelle les lumières sont rivées. Amélie. Petit bout de femme qui séduit la salle entière. Capture tous les yeux, toutes les oreilles. Fascinante. Sa voix douce et nos applaudissements.

La salle qui se remplit encore. Gagner quelques rangs. Appareil photo et téléphone prêts à servir. Les voilà. Ses cheveux blonds, sa démarche, son attitude effarouchée. Peter von Poehl. Premières notes. Premiers mots. Sourires. Celles que je connais, celles moins, et puis des nouvelles. Ses intermèdes et ses histoires au public. Un peu d’Elvis le temps d’une chanson. Et toujours son impression de ne pas vraiment être là. Sa pointe de timidité qui fait son charme. Son air détendu. Des coups de téléphone vers chez moi, d’autres vers là-haut en forme de souvenir nordiste. Partager ça avec eux. Ambiance. Douce. Feutrée. Intimité à caresser du bout des doigts. Groupe étonnant. Poser mes yeux sur leurs mains. Les mouvements plus ou moins rapides.

Rappel.

Terminer par "une de ses idoles"... Can’t get you out of my head.

Et le groupe qui quitte la scène. Seul encore sur scène. Le pianiste aux doigts de fée. Charger de nous raccompagner pour la sortie. Une vingtaine de minutes. La salle presque vidée. Mes clics dans tous les sens. Images captées. Au son des touches blanches.

Au coin du bar. Le stylo dans ses mains qui glisse sur le papier. Une dernière photo et quelques mots.


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jeudi 12 juillet 2007

"J'AI DES VISIONS COMME DES COULEURS..."


Arras et le Main Square Festival pour la suivante. Un 30 juin en forme de rappel. La petite dose bonus. Avec Air, en cadeau. 2 bonheurs en un.

Traverser la France. Attraper un Raphaël à l’étape parisienne, et des câlins au goût de biscuit. Découvrir la ville du Nord avec lui. Les toits pentus, les murs boisés. Les affiches du festival placardées partout. Un aperçu de Tryo pendant quelques minutes, là dans la petite rue. Le manque de bancs. Rejoindre Flo et la petite troupe, direction l’hôtel. Souci technique, contretemps, mais une chambre pour la nuit. Fermer les yeux devant Taratata.

[...]

Trainer la valise bleue jusqu’à la gare. Retrouver le reste du groupe. Poser nos affaires dans la voiture. Parcourir les allées du marché. S’avancer dans les rues. Entrer dans l’abbaye. Se glisser dans la file en fin de matinée, un sandwich à la main. Organisation foireuse. Des tas de places perdues. Avancer étape par étape. Et la dernière, la pire. Les dernières barrières qui s’ouvrent, aucune retenue, la débandade. Regard incrédule. Les chercher. Nous retrouver à 5, les autres un peu plus loin.

[...]

Peter von Poehl. Sa voix douce, son talent, sa simplicité, son charme tendre. Les commentaires désobligeants qui nous entourent.

Air. Serrer fort sa main. La magie. M’envoler. Nos bras levés, liés, à nous trois. Les commentaires qui continuent. Ambiance irrespectueuse. Déception. Rage. Mais profiter, malgré ça. Chanter encore plus fort. Lever nos mains encore plus haut.

Indochine. Pour la première fois de si loin. Pour la première fois mes mains ne touchent pas la barrière. Les jeux de lumières, les ombres, un regard différent. Une setlist diminué. Sans grosse surprise. Si ce n’est Mao Boy dans les débuts, et la version piano de 3ème sexe sous la pluie. Magique. La fin sur L’Aventurier et You spin me round. Parfaite.

Soirée qui continue dans les rues arrageoises. Un verre pris en vitesse. La gare. Le sol froid en attendant l’ouverture. Les yeux qui papillonnent.

[...]

Somnoler en attendant l’heure du train. Acheter le journal du jour. Des pages et des pages sur la soirée de la veille.

[...]

mardi 12 juin 2007

"WHAT'S WITH THIS FASCINATION WITH THE ECHELON ?"

Et 30 Seconds to Mars, acte II. Alors qu’il y a moins d'un an, j’osais à peine rêver d’une seule, un jour...

Jeudi 31 mai, un peu plus de 11h, je débarque devant l’Elysée Montmartre, après 4h de transport. Une centaine de personnes, encore aucune tête de connue. Sac posé dans un coin, l’attente commence.

Du bruit, je lève les yeux. Voilà la Street Team, toute de noir et rouge vêtue. Rejointe rapidement par l’Empereur et le frère de la star du jour. Bonjours rapides, visages connus pour certains, d’autres que je découvre derrière les pseudos. Avant de les laisser pour leur tournée de flyers.

Attente avec Gary, Hoan et Arthur. Et YouXxX qui nous rejoindra plus tard.
Pluie. Sortir le parapluie, s’y abriter à 5 tant bien que mal. Cris perçants des biscuits au brushing parfait. Portes qui s’ouvrent plus tôt. Cacher l’appareil photo, tendre le sac et la place. Entrée dans la salle. Fin des balances de We Are The Physics en face de nous.

Plus d’une heure à attendre, encore. Et enfin le groupe écossais tant redouté qui arrive sur scène. Bruit. Rires jaunes et regards méfiants échangés avec mon acolyte du jour. Envoyer un texto désespéré vers l’Angleterre. Soupir de soulagement à la fin de leur set. Jusqu’à l’arrivée d’un message leur demandant de jouer encore un peu plus.

[...]

Carmina Burana qui me transperce de l’intérieur. Je ne suis plus là. Ailleurs.
La force de Battle of One. Le wristband rouge au poignet de Jared. La découverte de Tim. La majorité de groupies. Les mouvements de foule qui rendent le concert impossible à suivre. Les cris hystériques. Me reculer un peu. Un mètre. Mieux profiter. Des moments mémorables. Jared demandant qui était là la première fois, au Bataclan. Cris et mains levées. Qui vient les voir pour la première fois. Autant de cris et mêmes mains levées. Qui ne comprend rien à ce qu’il dit. Rires. Dans le même genre, Jared demandant aux mecs de crier. Cris hystériques de groupies. Chut les filles. Xela et son cadeau. Play oblivion or you’ll be exterminated and put the string on your head. Quelques notes rapides offertes. The Kill annoncée par Shannon. Jared, string sur la tête, qui escalade le pilier au milieu de la foule. Et encore lui qui s'essaie au français. J'aime la France... et ses nombreuses tentatives. Et le moment magique de la soirée : Hunter. Frissons. Yeux fermés. Planer. Sa voix parfaite. Le calme qui règne. Un bijou.

Passage au merch'. Hésitations, et repartir avec un hoodie.

Dédicaces rapides en compagnie de la Street Team. Trois signatures griffonnées sur mon livret d’ABL. Tomo et Shannon débordés, les yeux rivés sur leurs stylos. Un merci et un regard de Jared.

[...]

Nuit blanche entre Echelons. Quelques verres dans le pub au rideau de fer baissé. Regagner la petite place. S’asseoir en cercle. Rappels de la soirée. Eclats de rire. Avant de regagner métro et gare au petit matin.

samedi 2 juin 2007

"ON VOUDRAIT QUE PLUS RIEN NE S'ARRÊTE..."


La toute dernière, pour de vrai. Celle qui compte le plus. Bercy, le 19 mai... LE Bercy.

Vendredi 18 mai. 6h33. Gare de Montpellier. Deux heures de sommeil derrière moi. Voiture 11 presque vide. Jour qui se lève. Ciel bleu. Penser à eux déjà là-bas. A la journée qui attend. A la soirée prévue. A eux tous. Profiter des deux sièges côte à côte. Dormir un peu, tête sur mon écharpe, chaussures au sol.

Gare de Lyon. Métro. Air libre. M’avancer vers Bercy. Reconnaître Julien de loin. Sourire aux lèvres d’un coup. Ca y est, j’y suis, ils sont là. C’est parti. 5 minutes après, retrouver Raph’, Pauline, ‘Chinette et Mel. Distribution de câlins. Elle qui nous rejoint. Distribution de croissants. Installation dans la file de tentes. Le soleil, notre groupe qui s’agrandit au fil de la journée, les parties de carte, les photos, les rires qui éclatent, les câlins. L’apéro, la pluie qui nous surprend, nos vêtements trempés. La foule impressionnante à la nuit tombée. La surprise Caro et les larmes de notre Indienne.

Une heure de sommeil, peut-être moins. 5h, arrivée massive. Recherche d’un café. Et deuxième journée d’attente. Grand ciel bleu. Coups de soleil. Des bonjours un peu partout. L’Indostudio telles deux groupies autour de Flo. On vadrouille, on s’éparpille, on profite de tous se retrouver là. Toutes ces personnes, rencontrées au gré des concerts, dans le Nord, dans le Sud...

[...]

Les mains sur la barrière. Elle avec moi. Eux à côté. Les autres là-haut. Et 17 000 personnes derrière nous. Difficile d’y croire.

Pravda. La pression sur mon dos. Qui me fait avancer. Petit à petit. Premier rang. Bercy. Premier rang. Je suis à Bercy et je suis au premier rang. Impression irréelle.

Public en folie. Sécu débordée, hallucinée. Taper des mains en rythme. Pression qui monte. Fille au tambour. Larmes aux yeux. Une, deux, trois... Multiplication. Disparition. Dunkerque. Coup de téléphone vers l'Est. Ceremonia. Larmes qui coulent. Premiers sanglots. Intro d’Alice & June. Résonance étrange. Et puis, plus de son. Problèmes techniques. Pause. Le diable parmi nous. Nouvel essai. Pas concluant. Et de 3. Une dizaine de minutes. Bercy qui reste vivant. Qui vibre au son de ses 17000 âmes pas décidées à laisser tomber l’ambiance. Nicola au micro. Première fois en 26 ans. Et puis ça repart. Enfin.

De Marilyn à Crash Me, 17 000 personnes à l’unisson. La barrière me broie les côtes mais je n’y pense même pas. Les larmes dans mes yeux n’ont rien à voir avec la douleur. Ce soir. Cette soirée. Exceptionnelle. Unique. Point culminant de la tournée. Je la vis comme la dernière.

Et le moment tant attendu par tous. Un rideau dans le fond. Qui s’ouvre. Nous laissant découvrir les dizaines de musiciens. L’orchestre philharmonique d’Hanoi. Là, devant nous, pour nous. Les premières notes forment une bulle autour de nous, tout n’est que magie à l’intérieur. Salômbo. Je suis transportée, en pleurs, les yeux fixes. Justine suit. Sweet Dreams, Tes yeux noirs, 3ème sexe et Pink Water ne verront pas mes larmes s’éteindre. Nous les remercions au plus fort de nos voix, au plus fort de nos mains. J’aurais pu me mettre à genoux pour ce qu’ils nous ont offert.

La comptine détraquée de Vibrator, les émotions uniques de Punishment Park, la folie légendaire de L’Aventurier. Mes yeux qui brillent. Mes joues toujours humides.

Et la surprise. Le rappel prévu depuis si longtemps et encore jamais joué. You spin me round. Sourire aux lèvres. Bonheur extatique. Je les aime.
Il ne reste que Talulla puis je m’effondre en larmes. Je me blottis dans les premiers bras qui m’entourent. Le corps secoué de sanglots interminables. Une dizaine de minutes plus tard, l’air frais, la fontaine. Les yeux embrumés. Les larmes inépuisables. Je passe de bras en bras. Encore sous le choc.

[...]

Jamais groupe ne m’a tant fait rêver. Jamais groupe ne m’a tant émue. Jamais groupe ne m’a jamais tant fait pleurer. Jamais groupe ne m’a tant émerveillée.

Je crois que j’y ai laissé un bout de moi.

samedi 14 avril 2007

"J’AIMERAIS QUAND MÊME RESTER UN PEU LA..."


Et hop, deux de plus.

Besançon, le 7 avril. Date tant convoitée par des dizaines d’Indochinois. Une des plus petites salles.

Vendredi 6 avril, 1h ou peut-être 2 de sommeil, et pourtant la grande forme. Départ pour le week-end tant attendu. Et avec elle, en plus. La gare de bon matin, comme souvent. Les deux mexicains. Mélange d’espagnol et d’anglais. Téléphone. Gael Garcia Bernal. TGV. Lyon. Corail. Train bondé, se séparer, et se retrouver quelques gares plus tard. Besançon qui se fait désirer, et enfin. Soleil. Café en face de la gare. Même pas envie de manger. Préparer quelques Free Hugs, et aller accueillir notre premier compagnon de week-end. Photos, bronzage, coups de soleil, couettes, guitare, coups de fil. Après-midi qui passe. Et puis eux qui arrivent, enfin. Autour de nous, dans nos bras, avec nous. Câlins immenses. Croiser quelques autres Indofans. Têtes connues, habitués tout droits arrivés de Paris. Des A demain lancés, et un Joyeux anniversaire au tout nouveau majeur. De nouveau le parking, de nouveau des photos, de nouveau des rires. Bonheur tactile, du bout des doigts, on pourrait rester là des heures. Le soir qui approche, le bus qui arrive, et J’ai demandé à la lune qui nous invite à l’intérieur.

Les péripéties pour arriver jusqu’à l’hôtel. L’installation dans les chambres. Le petit couple du soir qui revient les bras chargés. Sandwiches, boissons. Des photos, un dvd, à 7 sur le lit.

[...]

Le jour même pas levé. Le réveil qui sonne, tituber jusqu’à la douche. Finir de remplir le sac pour la journée. Sortir dans l’air frais du matin, avec les petits courageux, un café chaud entre les doigts.

Le Micropolis et le décor de tentes. Des têtes connues qui émergent. Les couvertures de survie sur nos épaules. Les heures qui filent vite. Le soleil qui réchauffe. Les habitués qui arrivent. Les discussions qui naissent de tous les côtés. Les moins courageux de la troupe qui nous rejoignent. Notre carré VIP. L’intruse. La file qui s’agrandit bien vite. Le soleil qui tape. Fort. Les joues rouges. Les excursions aux toilettes. Eau froide sur le visage. Les photos. Souvenir avec Alain. L’Indostudio.

La folie d’un coup. On se lève et on court. Les barrières juste devant moi. La dernière attente. La tension qui monte. Ca approche. Ouverture. Sac ouvert, fouille, billet, courir, rituel d’habitués. L’intérieur dans le noir. Courir. Devant. N’importe où. Puis sentir la barrière sous mes doigts. Enfin. Un coup d’œil en arrière. Elle arrive. Lui suit. Nous y voilà, tous les trois. Le premier rang. A gauche. Au coin de l’avancée. La meilleure place.

Hopper sur scène. Nos héros de la soirée. Nos applaudissements synonymes de merci.

Le rêve qui recommence. Le rêve, à chaque fois le même, à chaque fois différent. De ma place, je suis à deux doigts de me croire sur la pelouse, parmi eux. Je plane, je vibre. Les mêmes émotions sur les chansons. Mais chaque fois plus fortes. Ce soir où Starlight résonne dans ma poitrine. La folie en moi. La folie autour de moi. Une ambiance particulière. Les cœurs du public qui s’envolent au-dessus de nos têtes. Le Micropolis ne fait qu’un, ce soir.

Les dernières chansons qui s’égrènent, Talulla qui retentit trop vite. C’est la fin du rêve pour aujourd’hui. On s’y accroche encore un peu, ne voulant descendre trop brutalement. De longues minutes à discuter avec Hopper. Une affiche à la sortie. Et retrouver les autres.

L’arrière de la salle. Les barrières. Un peu d’espoir. Le bus passera. Sortir du parking, attendre devant le portail lourd. Attendre, encore. Notre groupe de moins en moins nombreux. Et puis les phares qui nous illuminent. Alain qui descend, pousse les deux portes. Le bus passera. Devant nous. Des signes de la main derrière les vitres. Dernière image du rêve.

L’hôtel, le refus de dormir. La tête trop légère pour la laisser se poser sur l’oreiller. Alors on retarde. Mais les bâillements et les yeux qui piquent auront raison de nous.

[...]

Quand je me réveille le lendemain matin, ils sont partis. On dessine toutes les deux du coin de nos cœurs le mot fin en montant dans le bus, en face de notre hôte de la veille. Retrouvailles avec la gare. Besançon.


[...]


Rouen, le 10 avril. Quelques jours plus tard. A peine. Je ne suis pas encore remise du week-end que l’aventure recommence déjà. Ou continue, au choix.

Fatigue plein la tête, plein le corps, et pourtant un train très tôt. Paris, métro, retrouver le petit groupe à St Lazare, train pour Rouen, 5 places libres au bout, gare, métro, bus, Zénith, quelques Indochinois, bises, hôtel, Zénith. Et puis retrouver les miens là-bas, les serrer dans mes bras. Trouver tant bien que mal une place sous le soleil. Chacun son cm². Bien vite les premières grilles qui s’ouvrent, la folie, ça court, dingue, hop une fille entre les barrières, on ne bouge plus. Longue attente qui suit. S’asseoir à tour de rôle. Eau au citron, Pailles d’Or framboise, Petits Ecoliers, tour aux toilettes, annonce de deux premières parties, Indostudio en retard sur fond blanc, … Et puis enfin l’ouverture. Fouille du sac, courir, bordel pour l’étape billet, encombrement, courir encore, et finalement, deuxième rang face à Oli, avec lui.

Le Zénith qui se remplit petit à petit. Son étonnement devant la taille de la salle. Pause sur le sol. Et puis Lipstick Traces. La chaleur. La tête qui tourne. S’accrocher. Ne pas lâcher. M’asseoir sur le sol, air frais. Le corps qui se remet. Se relever. Oxygen. Applaudir gentiment. Suivre la musique. La tête ailleurs. Compter le temps. Mes jambes qui flanchent. Les yeux qui se ferment. Les oreilles qui se bouchent. Non. Je ne peux pas. Je ne veux pas. Et pourtant, quelques secondes plus tard, mon corps par-dessus la barrière. On me dépose dans le fauteuil. On m’emmène un peu plus loin. Une chaise. Je suis loin d’être seule. Gobelet en plastique. Eau fraiche. Je bois, lentement. Sucre. Laisse fondre les morceaux sous la langue. Regagner la foule. La scène, loin, là-bas. Pincement au cœur. M’avancer. Oser. Un regard vers lui. Tenir mon but. Gagner un mètre. Deux. Quelques centimètres. Grignoter les places. Implorer. Et y arriver. Me revoilà avec lui. Là, devant. Soulagement. Un dernier morceau de sucre englouti. Et on y va. E-Talking...

Les chansons tant entendues, l’enchaînement habituel, les gestes cultes en avance. Ambiance difficile à démarrer. Public si différent de 3 jours avant. Beaucoup de baptêmes indochinois, ce soir. Ça monte, petit à petit. Jusqu’à la fin volcanique. Mao Boy. L’inespéré rappel véritable. On y croit à peine. La foule déchainée. Exaltation. Explosion.

[...]

Acheter un t-shirt à Alain. Le troisième. Le violet. Les rejoindre. Les quitter. L’hôtel.

[...

jeudi 22 mars 2007

"ET MÊME AU PARADIS, ON RESTERA GRAVES DANS NOS MEMOIRES"


Toulouse, le 6 mars... Soirée avec Steph, la veille. Nuit blanche à regarder les dvd lives. Tram, boulangerie, attente, S. et sa voiture. Autoroute, Béziers, changement de voiture, autoroute, pause café, route encore. Et puis Toulouse, et le Zénith, et Pauline et Jeff. Reconnaître quelques habitués. Rire doucement de certaines personnes. S’échapper le temps d’un café. Rejoindre tant bien que mal les files déjà formées. Des heures encore à attendre. Debout, les uns contre les autres. Un bordel innommable. Indostudio par deux fois qui permet de quitter un peu la foule pesante.

[...]

Le premier rang. Face à Oli. Avec Elle à ma gauche. Notre premier vraiment ensemble, coude à coude, accrochées à la barrière.

Hopper sur la scène, sortir ma vieille affiche. Regards. Clins d’œil. Reconnaître quelques airs. Peu de réactions dans la fosse mais pas pour nous. Profiter, bouger, murmurer, leur montrer. Nos yeux captivés par le jeu de Jean.

Et enfin leur tour. Le rideau agité de tambours, les tic tac et leur Promesse, les premiers airs de Dunkerque, Ceremonia qui enchaine, et c’est parti pour Alice & June, on garde le rythme avec Marilyn et encore Adora et Punker, avant de retrouver Gang Bang. Accalmie de l’atmosphère pour Ladyboy, puis les minutes religieuses de J’ai demandé à la lune. Et Starlight pour la première fois, et les frissons quand elle prend là à l’intérieur pour crépiter partout dans le corps. L’ambiance particulière de June. Briller sur Electrastar. Les doigts levés pour 3 Nuits par semaine. Les bras tendus pour Miss Paramount. Les yeux qui se balladent sur scène pour fixer les fous rires de Marco, Matu et Shoes. Popstitute, Stef II, Astroboy qui passent en vitesse. Et déjà le premier rappel avec Crash Me qui me vide le corps et m’explose le cœur. La pause et le calme, les tabourets qui se mettent en place, et une invitation à voter pour les Wampas à l'Eurovision, ponctuée d'un "Il faut que vous faites...", faute de français corrigées par les cris du public. Un Joyeux anniversaire montant dans le public. Un Nicola interloqué, qui met quelques secondes pour comprendre de quoi il s'agit. "Mais ... Y'a pas d'anniversaire aujourd'hui ...hmm" suivi d'un "Ahhh oui ! Non mais en fait aujourd'hui c'est les un an de la tournée, merci, merci beaucoup". Leurs guitares sur les genoux, et la petite surprise de Révolution. Justine, Salômbo, et La colline des roses, je ne m’en lasserais pas. Et c’est alors qu’arrive le moment tant attendu. Celle qui m’intriguait depuis des mois à l'idée du live. Vibrator en forme de comptine qui se détraque et explose. Punishment Park accompagné de nos visages. Nos sourires. La fin qui se sent du bout des doigts. Pink Water et c’est bientôt terminé. L’Aventurier et on saute et on crie et on vibre, du plus fort possible une dernière fois. Et c’est Talulla qui nous recueille doucement sur Terre.

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L’arrière du Zénith. Les barrières, le sol trempé, les fans de moins en moins patients qui désertent. Camille, sa caméra, un petit tour, et plus tard on se retrouvera sur le net. Aurélia, Dorothée, Jean et Romain qui passe la limite tant convoitée. Un appel, un coup d’œil vers l’affiche que je tiens entre mes mains, leur air étonné. Discussion, souvenirs, émerveillés, dédicaces, et la grosse surprise pour Elle. Son nom sur la liste. Le temps qui les presse, leur train qui ne les attend pas, mais on se retrouvera. Et puis enfin le bus qui se profile aux abords des grandes portes. Eux qui se faufilent, la porte noire qui se ferme, le moteur qui démarre, le portail qui s’ouvre, nos signes désespérés, et le bus qui passe devant nos regards indécis. Minuscule aperçu teinté de rêve.

Reprendre la route sous le ciel noir qui pleure. Lumières floues de la ville. Berceuse de la route qui se déroule. Paupières qui se ferment sur cette soirée pailletée et le clin d'oeil d'Oli recueilli à la fin..


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Bordeaux, le 17 mars... Le 16, le train jusqu’à Toulouse, le café, Julie. Puis Pauline. Péripéties dans le train qui nous mène à Bordeaux. Retrouvailles avec Lindienne. Le tram, traversée de la ville, découverte.
Soirée passée entre bavardages et eux dans nos oreilles. On rêve à demain.
Une petite nuit. Excitation. Début d’après-midi, la Patinoire. Se balader dans les files. L’Indostudio et profiter de l’occasion pour tenter. Oui. Il sera avec nous. Devant nous.

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On y est. Samedi 17 mars, 19h30. A quelques centaines de kilomètres de chez moi, et après 5h de train la veille, je vais retrouver Indochine pour la quatrième fois de l’Alice & June Tour.

Mais d’abord, Pravda. Rock simpliste teinté d’électro. Set rapide et efficace.

L’attente habituelle, les chansons de fond que l’on connaît bien, et puis le signal. Les tic-tac, cette musique qui résonne, l’adrénaline qui monte, les filles aux tambours, et les prémices de Dunkerque. Premier rideau, et voilà le départ. Deuxième rideau, et sans m’y attendre je plonge, emportée. Les jambes qui remuent, le corps qui saute, les bras qui se balancent, la voix qui porte, le sourire qui colle aux lèvres, les yeux qui brillent.

La communion. Ce petit truc particulier. En croquer chaque morceau. Ce groupe. Ce putain de groupe. Oli en face de moi. Nicola à l’aise comme jamais. Boris déchaîné. Les trois compères du fond toujours aussi complices.

De nouveau la surprise. Lou. Pour la troisième fois avec eux, pour la seconde devant mes yeux. Plus à l’aise. Plus souriante. Plus passionnée. Il y en a un qui doit être sacrément fier, là-haut. A coup sûr, ce soir, il a vibré avec nous.

Et le bonheur de la soirée. Pour nous toutes. L’habituelle berceuse qui commence et Nicola qui se dirige de notre côté. Un signe de sa part, et quelques secondes plus tard, mon petit protégé est à ses côtés sur scène. Sourire éclatant. Comme si j’y étais, là-haut, avec eux.

On s’en remettra doucement. Ou pas. L’émotion demeure.

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dimanche 18 février 2007

"I TRIED TO BE SOMEONE ELSE, BUT NOTHING SEEMED TO CHANGE..."


Le 2 février, 6h33, un train qui m’emmène vers Paris, après une nuit blanche. Un pain au chocolat dans la bouche, mon sac à mes pieds, l’excitation qui monte depuis quelques heures. Que dis-je. Des jours, des semaines. Depuis que j’ai tenu ces places entre mes doigts. Ces places avec l’inscription 30 Seconds to mars – Nouveau Casino, Paris. C’est ce soir. Baladeur MP3 sorti du sac, les deux albums dans mes oreilles, en boucle pendant le voyage. Arrivée à Paris, métro, boutique d’article de fête trouvée tant bien que mal, je récupère le dernier masque de Pierrot. La surprise pour ce soir. Rejoindre le Bataclan où elle m’attend. Petit groupe déjà présent. Barrières mises en place.

Le Qui suis-je avec ceux qui nous entourent. Le 30 ‘ to mars qu’ils affichent au-dessus des portes, fous rires. La chapeau de Shannon que je vois passer à quelques mètres devant nous.

Ouverture. Montrer mon sac, tendre ma place. Moment mythique que je reverrais à la télé plus tard. Découvrir la salle, m’accrocher à la barrière, là au milieu. En face de moi. La trinité qui s’étend sur le fond. On y est. Bordel.

Quidam en première partie, faux semblant de Kyo. Apercevoir Tomo dans l’ombre, à gauche de la scène.

L’attente. La Pytha accompagnée d’un roadie qui arrive sur scène. Emotion.
Le corps figé, les yeux écarquillés, prêt à les recevoir. Et les frissons en entendant Carmina Burana. Décollage pour Mars. Et la place devant moi qui se libère alors que nos quatre Marsmen masqués débarquent sur la scène. A Beautiful Lie. Premier rang.

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Jared sautant dans la foule sur Buddha et The Kill. Nos mains sous ses pieds. Le public reprenant en choeur les morceaux. Tomo déchainé à ma gauche. Matt impressionnant à ma droite. Shannon époustouflant là derrière. Jared parcourant la scène, le drapeau des Echelons Russes entre ses mains. Sa fierté à propos de nous. Nos masques sur From Yesterday. Jared étonné et touché de voir la puissance de la foule. Sa stupéfaction transcendante en nous fixant de la scène. L’osmose exceptionnelle entre eux et nous.

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L’heure des dédicaces. Emotion à son comble. Laisser passer la majorité de la foule. Répéter la phrase dans ma tête. Fondre devant eux. Marmonner quelques mots. Leurs signatures sur mon masque. Leurs regards vers moi. Les Thank You interminables de Jared qui me retient malgré le vigile. Détacher mes yeux des siens et sortir.
Le rassemblement de fans à l’extérieur. Des jaloux sortis trop tôt. Attendre encore un peu. Shannon prêt de nous. Une photo souvenir. La foule qui avale les trois autres, surtout Jared. Un dernier regard vers le bus qui les abrite. Métro.

lundi 22 janvier 2007

"ISN'T THERE SOMETHING FAMILIAR ABOUT ME?"




Jeudi dernier, +44 à l'Elysée Montmartre, ou mes retrouvailles avec deux de mes figures adolescentes.

Le train en début de matinée, rejoindre Myriam, découvrir l’Elysée Montmartre. Etendue d’emos et de copies blinkiennes en masse, souvenirs de Panic!. Distribution de badges, un voisin taré, délires avec les mecs autour.

Ouverture, montée des escaliers, troisième rang à gauche. Première partie passable. La sublime batterie de Travis, dans le fond. Verte et transparente. Et enfin. Travis, son bras encore handicapé, et Mark. Accompagnés de leurs deux acolytes. Eux, si proches. J’en frissonne. Larmes aux yeux et bouchée bée pendant quelques secondes. Et puis la musique. Les airs connus. Un Mark captivant. Découvrir un Craig hallucinant et un Shane surprenant. Et Travis. Inhumain derrière ses futs. Un Dieu de la batterie.

Essayer de survivre au mouvement de foule. Finir le concert un peu en retrait vers la gauche. Dernières notes. Sortir et rejoindre la sortie des artistes. Apercevoir une capuche et la frimousse d’un Mark dans le van qui nous passe devant... Dernière image de ce rebond d’adolescence.

Fin de la soirée chez B., passée entre vidéos, photos, discussions musicales et rêveries multiples.