Et hop, deux de plus.
Besançon, le 7 avril. Date tant convoitée par des dizaines d’Indochinois. Une des plus petites salles.
Vendredi 6 avril, 1h ou peut-être 2 de sommeil, et pourtant la grande forme. Départ pour le week-end tant attendu. Et avec elle, en plus. La gare de bon matin, comme souvent. Les deux mexicains. Mélange d’espagnol et d’anglais. Téléphone. Gael Garcia Bernal. TGV. Lyon. Corail. Train bondé, se séparer, et se retrouver quelques gares plus tard. Besançon qui se fait désirer, et enfin. Soleil. Café en face de la gare. Même pas envie de manger. Préparer quelques Free Hugs, et aller accueillir notre premier compagnon de week-end. Photos, bronzage, coups de soleil, couettes, guitare, coups de fil. Après-midi qui passe. Et puis eux qui arrivent, enfin. Autour de nous, dans nos bras, avec nous. Câlins immenses. Croiser quelques autres Indofans. Têtes connues, habitués tout droits arrivés de Paris. Des A demain lancés, et un Joyeux anniversaire au tout nouveau majeur. De nouveau le parking, de nouveau des photos, de nouveau des rires. Bonheur tactile, du bout des doigts, on pourrait rester là des heures. Le soir qui approche, le bus qui arrive, et J’ai demandé à la lune qui nous invite à l’intérieur.
Les péripéties pour arriver jusqu’à l’hôtel. L’installation dans les chambres. Le petit couple du soir qui revient les bras chargés. Sandwiches, boissons. Des photos, un dvd, à 7 sur le lit.
[...]
Le jour même pas levé. Le réveil qui sonne, tituber jusqu’à la douche. Finir de remplir le sac pour la journée. Sortir dans l’air frais du matin, avec les petits courageux, un café chaud entre les doigts.
Le Micropolis et le décor de tentes. Des têtes connues qui émergent. Les couvertures de survie sur nos épaules. Les heures qui filent vite. Le soleil qui réchauffe. Les habitués qui arrivent. Les discussions qui naissent de tous les côtés. Les moins courageux de la troupe qui nous rejoignent. Notre carré VIP. L’intruse. La file qui s’agrandit bien vite. Le soleil qui tape. Fort. Les joues rouges. Les excursions aux toilettes. Eau froide sur le visage. Les photos. Souvenir avec Alain. L’Indostudio.
La folie d’un coup. On se lève et on court. Les barrières juste devant moi. La dernière attente. La tension qui monte. Ca approche. Ouverture. Sac ouvert, fouille, billet, courir, rituel d’habitués. L’intérieur dans le noir. Courir. Devant. N’importe où. Puis sentir la barrière sous mes doigts. Enfin. Un coup d’œil en arrière. Elle arrive. Lui suit. Nous y voilà, tous les trois. Le premier rang. A gauche. Au coin de l’avancée. La meilleure place.
Hopper sur scène. Nos héros de la soirée. Nos applaudissements synonymes de merci.
Le rêve qui recommence. Le rêve, à chaque fois le même, à chaque fois différent. De ma place, je suis à deux doigts de me croire sur la pelouse, parmi eux. Je plane, je vibre. Les mêmes émotions sur les chansons. Mais chaque fois plus fortes. Ce soir où Starlight résonne dans ma poitrine. La folie en moi. La folie autour de moi. Une ambiance particulière. Les cœurs du public qui s’envolent au-dessus de nos têtes. Le Micropolis ne fait qu’un, ce soir.
Les dernières chansons qui s’égrènent, Talulla qui retentit trop vite. C’est la fin du rêve pour aujourd’hui. On s’y accroche encore un peu, ne voulant descendre trop brutalement. De longues minutes à discuter avec Hopper. Une affiche à la sortie. Et retrouver les autres.
L’arrière de la salle. Les barrières. Un peu d’espoir. Le bus passera. Sortir du parking, attendre devant le portail lourd. Attendre, encore. Notre groupe de moins en moins nombreux. Et puis les phares qui nous illuminent. Alain qui descend, pousse les deux portes. Le bus passera. Devant nous. Des signes de la main derrière les vitres. Dernière image du rêve.
L’hôtel, le refus de dormir. La tête trop légère pour la laisser se poser sur l’oreiller. Alors on retarde. Mais les bâillements et les yeux qui piquent auront raison de nous.
[...]
Quand je me réveille le lendemain matin, ils sont partis. On dessine toutes les deux du coin de nos cœurs le mot fin en montant dans le bus, en face de notre hôte de la veille. Retrouvailles avec la gare. Besançon.
[...]
Rouen, le 10 avril. Quelques jours plus tard. A peine. Je ne suis pas encore remise du week-end que l’aventure recommence déjà. Ou continue, au choix.
Fatigue plein la tête, plein le corps, et pourtant un train très tôt. Paris, métro, retrouver le petit groupe à St Lazare, train pour Rouen, 5 places libres au bout, gare, métro, bus, Zénith, quelques Indochinois, bises, hôtel, Zénith. Et puis retrouver les miens là-bas, les serrer dans mes bras. Trouver tant bien que mal une place sous le soleil. Chacun son cm². Bien vite les premières grilles qui s’ouvrent, la folie, ça court, dingue, hop une fille entre les barrières, on ne bouge plus. Longue attente qui suit. S’asseoir à tour de rôle. Eau au citron, Pailles d’Or framboise, Petits Ecoliers, tour aux toilettes, annonce de deux premières parties, Indostudio en retard sur fond blanc, … Et puis enfin l’ouverture. Fouille du sac, courir, bordel pour l’étape billet, encombrement, courir encore, et finalement, deuxième rang face à Oli, avec lui.
Le Zénith qui se remplit petit à petit. Son étonnement devant la taille de la salle. Pause sur le sol. Et puis Lipstick Traces. La chaleur. La tête qui tourne. S’accrocher. Ne pas lâcher. M’asseoir sur le sol, air frais. Le corps qui se remet. Se relever. Oxygen. Applaudir gentiment. Suivre la musique. La tête ailleurs. Compter le temps. Mes jambes qui flanchent. Les yeux qui se ferment. Les oreilles qui se bouchent. Non. Je ne peux pas. Je ne veux pas. Et pourtant, quelques secondes plus tard, mon corps par-dessus la barrière. On me dépose dans le fauteuil. On m’emmène un peu plus loin. Une chaise. Je suis loin d’être seule. Gobelet en plastique. Eau fraiche. Je bois, lentement. Sucre. Laisse fondre les morceaux sous la langue. Regagner la foule. La scène, loin, là-bas. Pincement au cœur. M’avancer. Oser. Un regard vers lui. Tenir mon but. Gagner un mètre. Deux. Quelques centimètres. Grignoter les places. Implorer. Et y arriver. Me revoilà avec lui. Là, devant. Soulagement. Un dernier morceau de sucre englouti. Et on y va. E-Talking...
Les chansons tant entendues, l’enchaînement habituel, les gestes cultes en avance. Ambiance difficile à démarrer. Public si différent de 3 jours avant. Beaucoup de baptêmes indochinois, ce soir. Ça monte, petit à petit. Jusqu’à la fin volcanique. Mao Boy. L’inespéré rappel véritable. On y croit à peine. La foule déchainée. Exaltation. Explosion.
[...]
Acheter un t-shirt à Alain. Le troisième. Le violet. Les rejoindre. Les quitter. L’hôtel.
[...
Besançon, le 7 avril. Date tant convoitée par des dizaines d’Indochinois. Une des plus petites salles.
Vendredi 6 avril, 1h ou peut-être 2 de sommeil, et pourtant la grande forme. Départ pour le week-end tant attendu. Et avec elle, en plus. La gare de bon matin, comme souvent. Les deux mexicains. Mélange d’espagnol et d’anglais. Téléphone. Gael Garcia Bernal. TGV. Lyon. Corail. Train bondé, se séparer, et se retrouver quelques gares plus tard. Besançon qui se fait désirer, et enfin. Soleil. Café en face de la gare. Même pas envie de manger. Préparer quelques Free Hugs, et aller accueillir notre premier compagnon de week-end. Photos, bronzage, coups de soleil, couettes, guitare, coups de fil. Après-midi qui passe. Et puis eux qui arrivent, enfin. Autour de nous, dans nos bras, avec nous. Câlins immenses. Croiser quelques autres Indofans. Têtes connues, habitués tout droits arrivés de Paris. Des A demain lancés, et un Joyeux anniversaire au tout nouveau majeur. De nouveau le parking, de nouveau des photos, de nouveau des rires. Bonheur tactile, du bout des doigts, on pourrait rester là des heures. Le soir qui approche, le bus qui arrive, et J’ai demandé à la lune qui nous invite à l’intérieur.
Les péripéties pour arriver jusqu’à l’hôtel. L’installation dans les chambres. Le petit couple du soir qui revient les bras chargés. Sandwiches, boissons. Des photos, un dvd, à 7 sur le lit.
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Le jour même pas levé. Le réveil qui sonne, tituber jusqu’à la douche. Finir de remplir le sac pour la journée. Sortir dans l’air frais du matin, avec les petits courageux, un café chaud entre les doigts.
Le Micropolis et le décor de tentes. Des têtes connues qui émergent. Les couvertures de survie sur nos épaules. Les heures qui filent vite. Le soleil qui réchauffe. Les habitués qui arrivent. Les discussions qui naissent de tous les côtés. Les moins courageux de la troupe qui nous rejoignent. Notre carré VIP. L’intruse. La file qui s’agrandit bien vite. Le soleil qui tape. Fort. Les joues rouges. Les excursions aux toilettes. Eau froide sur le visage. Les photos. Souvenir avec Alain. L’Indostudio.
La folie d’un coup. On se lève et on court. Les barrières juste devant moi. La dernière attente. La tension qui monte. Ca approche. Ouverture. Sac ouvert, fouille, billet, courir, rituel d’habitués. L’intérieur dans le noir. Courir. Devant. N’importe où. Puis sentir la barrière sous mes doigts. Enfin. Un coup d’œil en arrière. Elle arrive. Lui suit. Nous y voilà, tous les trois. Le premier rang. A gauche. Au coin de l’avancée. La meilleure place.
Hopper sur scène. Nos héros de la soirée. Nos applaudissements synonymes de merci.
Le rêve qui recommence. Le rêve, à chaque fois le même, à chaque fois différent. De ma place, je suis à deux doigts de me croire sur la pelouse, parmi eux. Je plane, je vibre. Les mêmes émotions sur les chansons. Mais chaque fois plus fortes. Ce soir où Starlight résonne dans ma poitrine. La folie en moi. La folie autour de moi. Une ambiance particulière. Les cœurs du public qui s’envolent au-dessus de nos têtes. Le Micropolis ne fait qu’un, ce soir.
Les dernières chansons qui s’égrènent, Talulla qui retentit trop vite. C’est la fin du rêve pour aujourd’hui. On s’y accroche encore un peu, ne voulant descendre trop brutalement. De longues minutes à discuter avec Hopper. Une affiche à la sortie. Et retrouver les autres.
L’arrière de la salle. Les barrières. Un peu d’espoir. Le bus passera. Sortir du parking, attendre devant le portail lourd. Attendre, encore. Notre groupe de moins en moins nombreux. Et puis les phares qui nous illuminent. Alain qui descend, pousse les deux portes. Le bus passera. Devant nous. Des signes de la main derrière les vitres. Dernière image du rêve.
L’hôtel, le refus de dormir. La tête trop légère pour la laisser se poser sur l’oreiller. Alors on retarde. Mais les bâillements et les yeux qui piquent auront raison de nous.
[...]
Quand je me réveille le lendemain matin, ils sont partis. On dessine toutes les deux du coin de nos cœurs le mot fin en montant dans le bus, en face de notre hôte de la veille. Retrouvailles avec la gare. Besançon.
[...]
Rouen, le 10 avril. Quelques jours plus tard. A peine. Je ne suis pas encore remise du week-end que l’aventure recommence déjà. Ou continue, au choix.
Fatigue plein la tête, plein le corps, et pourtant un train très tôt. Paris, métro, retrouver le petit groupe à St Lazare, train pour Rouen, 5 places libres au bout, gare, métro, bus, Zénith, quelques Indochinois, bises, hôtel, Zénith. Et puis retrouver les miens là-bas, les serrer dans mes bras. Trouver tant bien que mal une place sous le soleil. Chacun son cm². Bien vite les premières grilles qui s’ouvrent, la folie, ça court, dingue, hop une fille entre les barrières, on ne bouge plus. Longue attente qui suit. S’asseoir à tour de rôle. Eau au citron, Pailles d’Or framboise, Petits Ecoliers, tour aux toilettes, annonce de deux premières parties, Indostudio en retard sur fond blanc, … Et puis enfin l’ouverture. Fouille du sac, courir, bordel pour l’étape billet, encombrement, courir encore, et finalement, deuxième rang face à Oli, avec lui.
Le Zénith qui se remplit petit à petit. Son étonnement devant la taille de la salle. Pause sur le sol. Et puis Lipstick Traces. La chaleur. La tête qui tourne. S’accrocher. Ne pas lâcher. M’asseoir sur le sol, air frais. Le corps qui se remet. Se relever. Oxygen. Applaudir gentiment. Suivre la musique. La tête ailleurs. Compter le temps. Mes jambes qui flanchent. Les yeux qui se ferment. Les oreilles qui se bouchent. Non. Je ne peux pas. Je ne veux pas. Et pourtant, quelques secondes plus tard, mon corps par-dessus la barrière. On me dépose dans le fauteuil. On m’emmène un peu plus loin. Une chaise. Je suis loin d’être seule. Gobelet en plastique. Eau fraiche. Je bois, lentement. Sucre. Laisse fondre les morceaux sous la langue. Regagner la foule. La scène, loin, là-bas. Pincement au cœur. M’avancer. Oser. Un regard vers lui. Tenir mon but. Gagner un mètre. Deux. Quelques centimètres. Grignoter les places. Implorer. Et y arriver. Me revoilà avec lui. Là, devant. Soulagement. Un dernier morceau de sucre englouti. Et on y va. E-Talking...
Les chansons tant entendues, l’enchaînement habituel, les gestes cultes en avance. Ambiance difficile à démarrer. Public si différent de 3 jours avant. Beaucoup de baptêmes indochinois, ce soir. Ça monte, petit à petit. Jusqu’à la fin volcanique. Mao Boy. L’inespéré rappel véritable. On y croit à peine. La foule déchainée. Exaltation. Explosion.
[...]
Acheter un t-shirt à Alain. Le troisième. Le violet. Les rejoindre. Les quitter. L’hôtel.
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1 commentaire:
Je n'avais jamais pris le temps de parcourir toutes ces jolies pages et ces moments de vie si bien racontés...
A très bientôt jolie Stef'. <3
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