vendredi 16 novembre 2007

"A TALE BEST TOLD SOFTLY..."


Une semaine tout pile après le cap des 22. La nuit tombée, l’écharpe serrée autour du cou, et ma jupe courte surmontant mes Doc’. La seconde ligne, et l’arrêt un peu perdu. Trouver difficilement le chemin. Longer la route déserte. Pénétrer dans la résidence endormie. Un brin de lumière. Un soupçon d’agitation. Quelques petits groupes en pleine discussion, clopes aux lèvres. Tendre mon billet, passer la lourde porte, et gagner l’ambiance chaleureuse. La salle bondée. Baptême. Les yeux écarquillés. Détailler. Les affiches et les photos de concerts sur les murs. Le bar coquet. Les petites rondes tables de bois foncé, sur la gauche. Les marches de béton, en face. Les sièges de velours rouge, sur la droite. Le funambule de papier qui nous surveille d’en haut. Et la scène en contrebas. Le piano à queue.

Et la demoiselle sur laquelle les lumières sont rivées. Amélie. Petit bout de femme qui séduit la salle entière. Capture tous les yeux, toutes les oreilles. Fascinante. Sa voix douce et nos applaudissements.

La salle qui se remplit encore. Gagner quelques rangs. Appareil photo et téléphone prêts à servir. Les voilà. Ses cheveux blonds, sa démarche, son attitude effarouchée. Peter von Poehl. Premières notes. Premiers mots. Sourires. Celles que je connais, celles moins, et puis des nouvelles. Ses intermèdes et ses histoires au public. Un peu d’Elvis le temps d’une chanson. Et toujours son impression de ne pas vraiment être là. Sa pointe de timidité qui fait son charme. Son air détendu. Des coups de téléphone vers chez moi, d’autres vers là-haut en forme de souvenir nordiste. Partager ça avec eux. Ambiance. Douce. Feutrée. Intimité à caresser du bout des doigts. Groupe étonnant. Poser mes yeux sur leurs mains. Les mouvements plus ou moins rapides.

Rappel.

Terminer par "une de ses idoles"... Can’t get you out of my head.

Et le groupe qui quitte la scène. Seul encore sur scène. Le pianiste aux doigts de fée. Charger de nous raccompagner pour la sortie. Une vingtaine de minutes. La salle presque vidée. Mes clics dans tous les sens. Images captées. Au son des touches blanches.

Au coin du bar. Le stylo dans ses mains qui glisse sur le papier. Une dernière photo et quelques mots.


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