Bon, il est grand temps que je raconte la suite.
La suite, c’est donc le 26 juin. Et le 26 juin, c’était le jour d’Indochine au Stade de France. L’évènement qu’on attendait depuis deux ans, pour lequel j’avais acheté mon billet près de 600 jours auparavant, qu’on avait hâte de vivre et qu’on appréhendait à la fois. Pourtant, je n’étais pas des plus emballée en y pensant, pas motivée du tout à faire la queue, et était plus excitée à l’idée de croiser toutes ces personnes pas vues depuis longtemps que par le concert en lui-même.
Après un petit déjeuner près du métro, on a laissé Steph, et Caro et moi sommes parties en direction de la Seine St Denis. Et là, paf, arrêt de métro loupé, épisode 2. Décidément. Et puis en sortant, au loin, le Stade de France, impressionnant pour une première fois. Entre les dizaines de porteurs de t-shirts autour de nous, et la bande-son qui sortait des enceintes, on était vite certains d’être au bon endroit. Premier arrêt à un stand de merchandising, le t-shirt de 7000 danses me faisait gravement de l’œil mais j’ai su résister, pendant que Caro craquait pour le Péril Jaune. On a retrouvé Morgane qui nous attendait, j’ai jeté un œil au gros bordel devant notre porte et celles alentour, complètement décourageants. Du coup on n’est pas restées bien longtemps en place et on est vite parties faire un tour à la recherche des visages connus. Et il n’a pas fallu attendre bien longtemps, puisque durant les heures suivantes je n’ai cessé de tomber par hasard sur ceux que je souhaitais voir. Ça aurait été moins drôle s’il n’y avait pas eu aussi ceux que j’avais moins envie de voir, mais on s’en est bien sorties et on a échappé au plus grand nombre, les dommages ont été réduit au minimum.
Au final j’ai fini par faire la queue au plus tôt 30 minutes avant l’ouverture annoncée des portes. Et encore, une fois là, impossible de rester en place. De toute façon, la file avançait tellement lentement que j’ai pu à loisir faire 2-3 petites escapades pour saluer de nouveaux arrivants et profiter un peu plus des placés en gradins. Et c’est après avoir passé la sécurité et le tourniquet, les pieds enfin posés sur les premières marches, le stade entier face à moi, que j’ai commencé à réaliser.
Une fois les paquets de Dragibus terminés et nos bouteilles d’eau à TROIS EUROS CINQUANTE englouties bien trop vite, le ciel encore ensoleillé a accueilli les Wampas. Et en 30 minutes, Didier a prouvé qu’il est effectivement le roi. Il n’y avait que lui pour se foutre de la gueule de Monsieur Sirkis : ça a commencé avec un gentil « Nicola ne veut pas que j’aille sur l’avancée ? Bon bah je vais sur l’avancée », et ça a continué avec l’annonce de « la chanson préférée de Nicola » enchainée sur un air connu... « Partenaire particulier cherche partenaire particulière... ». Le ton était donné et l’affection du public gagnée. En vrac, on a eu droit au rituel porté de chaise, alors que je ne pensais pas qu’il oserait ; à un fan tendant une pancarte « C’est mon annif » qui s’est fait invité sur scène et en a profité pour courir partout, donnant à Didier l’occasion de lancer un « Pas étonnant que les belges soient dans la merde » ; à une variante des paroles de Manu Chao donnant « Si j’avais le portefeuille de Nicola, je partirai en vacances, au moins au Canada » ; et à un Stade de France gagné par la bonne humeur. On a aussi vécu le jeté de guitare dans la fosse, par deux fois, et pas n’importe lesquelles. Qui dit Didier Wampas dit guitare Bob l’Eponge et guitare rose Hello Kitty, s’il vous plait. Sans oublier la descente devant les crash barrières pour offrir quelques bisous au premier rang juste après la fin du set.
Miss Kittin a enchainé peu de temps après, au bout de la longue avancée de scène, pour permettre les changements d’instruments avec un minimum de dérangement. Son set très planant était loin d’être mauvais mais il a eu le gros défaut de faire abondamment redescendre l’ambiance. De notre côté, après quelques coups d’œil aux écrans (permettant de confirmer qu’elle est vraiment très jolie), on a passé la majorité de cette seconde première partie assises, en profitant pour économiser nos jambes et notre énergie.
Et enfin. E-talking a embrasé le stade. Seuls ceux qui ont vécu la tournée précédente peuvent comprendre l’émotion qu’a fait ressurgir ce morceau de Soulwax. Seuls ceux qui ont frappé des mains en rythme peuvent imaginer les battements de mon cœur à cet instant là. Seuls ceux qui ne peuvent pas écouter cette Nite Version sans frissonner peuvent savoir pourquoi cela a suffit à nous mettre les larmes aux yeux. Et la magie de l’introduction ne s’est pas arrêtée là. Sur l’écran central, un énorme poing s’est mis à frapper. Encore et encore. Aux chocs lourds se sont vite mêlées les notes légères de l’inespérée Dancetaria, pendant que la jeune fille se désaltérait au robinet sur notre gauche. A l’opposé, la croix de Paradize s’est dessinée au son nostalgique de Venus. Quelques secondes plus tard, la petite fille aux collants rayés se multipliait sur un nouvel écran, joignant ses tambours aux milliers de voix passionnées des survivants de l’Alice & June Tour. Il ne manquait alors plus que la toute dernière, celles des sirènes et du cheval, qui a pris place sur le cinquième écran. Et pendant ce temps, face à cette rétrospective des dernières tournées, ces morceaux plein de nostalgie et ces vidéos rescapées, on s’imaginait tous un concert entier à l’image de cette introduction, un voyage dans le temps à travers les époques et les albums, et LE concert d’Indochine.
A la place, en dehors de quelques surprises pas si surprises que ça, on a eu un concert à peu près classique du Meteor Tour, transposé dans un cadre hors-norme. C’est vrai qu’on en attendait sans doute beaucoup, qu’on avait un peu trop rêvé. La déception s’est lue sur beaucoup de visages à la sortie du stade, et on retrouvait les mêmes mots sur de nombreuses lèvres.
Du Go Rimbaud Go pour commencer, du Drugstar et du Miss Paramount pour remonter un peu en arrière, du Little Dolls et du J’ai demandé à la lune pour les singles. Le classique 3ème sexe repris à l’unisson, nos doigts en l’air sur 3 Nuits Par Semaine, les milliers de points lumineux pendant La Lettre de Métal. Côté surprises, Atomic Sky, émouvante sous le ciel étoilé. Dimitri et Lou, armés d’un saxophone et d’une guitare, entourant Nicola pour un mémorable Tes Yeux Noirs. Ce long set acoustique tout au bout de l’avancée de scène principale, au beau milieu du Stade. Salômbo et Monte Cristo, pas jouées depuis longtemps. She Night, votée par le public, comme il fallait s’en douter. Une pluie de confettis sur Le Dernier Jour.
Mais ce sont surtout des petits détails tout bêtes qui me restent qui font la différence. Comme le moment où Oli est arrivé devant nous, avec son kilt et ses Doc Martens JP Gautier. La scène immense, les lumières de malades, les écrans géants, les avancées de scène colossales. Ma pancarte Warriors tendue à bout de bras. Les dizaines de milliers de personnes en me retournant. Les émotions partagées avec Caro, nos yeux embués aux mêmes moments. Le regard de Boris croisant le mien. La nuit tombant au-dessus de nous. Mes voisins un peu trop calmes. Les points de côté à force de sauter sans relâchement. L’hélicoptère tournoyant là-haut. Le clin d’œil d’Oli pendant Le Baiser. L’avancée vers la barrière libre où on ne voyait rien, et le retour rapide à notre place. Les visages connus sur les écrans, nos sauts de joie à la vue de certains. Les dirigeables gonflables jetés sur nous, sautant de mains en mains. Les paillettes dans mes yeux. Ce Putain de public arboré fièrement au-dessus de la scène. Et même ce moment de flottement après Le Dernier Jour, qui marquait la fin sans qu’on ne veuille y croire. Sans parler des dizaines de « Et Dutronc il est où ? » étonnés par l'absence du duo promis.
Alors ouais, au final, Indochine au Stade de France, ça n’aura pas été la soirée d’anthologie que j’attendais. Ca n’aura pas été le concert plus marquant de ma vie, ni mon plus beau moment avec Indochine. Malgré tout, je ne regrette en rien d’avoir pris part à l’aventure, et je suis fière d’avoir été là, en ce 26 juin 2010.
La suite, c’est donc le 26 juin. Et le 26 juin, c’était le jour d’Indochine au Stade de France. L’évènement qu’on attendait depuis deux ans, pour lequel j’avais acheté mon billet près de 600 jours auparavant, qu’on avait hâte de vivre et qu’on appréhendait à la fois. Pourtant, je n’étais pas des plus emballée en y pensant, pas motivée du tout à faire la queue, et était plus excitée à l’idée de croiser toutes ces personnes pas vues depuis longtemps que par le concert en lui-même.
Après un petit déjeuner près du métro, on a laissé Steph, et Caro et moi sommes parties en direction de la Seine St Denis. Et là, paf, arrêt de métro loupé, épisode 2. Décidément. Et puis en sortant, au loin, le Stade de France, impressionnant pour une première fois. Entre les dizaines de porteurs de t-shirts autour de nous, et la bande-son qui sortait des enceintes, on était vite certains d’être au bon endroit. Premier arrêt à un stand de merchandising, le t-shirt de 7000 danses me faisait gravement de l’œil mais j’ai su résister, pendant que Caro craquait pour le Péril Jaune. On a retrouvé Morgane qui nous attendait, j’ai jeté un œil au gros bordel devant notre porte et celles alentour, complètement décourageants. Du coup on n’est pas restées bien longtemps en place et on est vite parties faire un tour à la recherche des visages connus. Et il n’a pas fallu attendre bien longtemps, puisque durant les heures suivantes je n’ai cessé de tomber par hasard sur ceux que je souhaitais voir. Ça aurait été moins drôle s’il n’y avait pas eu aussi ceux que j’avais moins envie de voir, mais on s’en est bien sorties et on a échappé au plus grand nombre, les dommages ont été réduit au minimum.
Au final j’ai fini par faire la queue au plus tôt 30 minutes avant l’ouverture annoncée des portes. Et encore, une fois là, impossible de rester en place. De toute façon, la file avançait tellement lentement que j’ai pu à loisir faire 2-3 petites escapades pour saluer de nouveaux arrivants et profiter un peu plus des placés en gradins. Et c’est après avoir passé la sécurité et le tourniquet, les pieds enfin posés sur les premières marches, le stade entier face à moi, que j’ai commencé à réaliser.
Une fois les paquets de Dragibus terminés et nos bouteilles d’eau à TROIS EUROS CINQUANTE englouties bien trop vite, le ciel encore ensoleillé a accueilli les Wampas. Et en 30 minutes, Didier a prouvé qu’il est effectivement le roi. Il n’y avait que lui pour se foutre de la gueule de Monsieur Sirkis : ça a commencé avec un gentil « Nicola ne veut pas que j’aille sur l’avancée ? Bon bah je vais sur l’avancée », et ça a continué avec l’annonce de « la chanson préférée de Nicola » enchainée sur un air connu... « Partenaire particulier cherche partenaire particulière... ». Le ton était donné et l’affection du public gagnée. En vrac, on a eu droit au rituel porté de chaise, alors que je ne pensais pas qu’il oserait ; à un fan tendant une pancarte « C’est mon annif » qui s’est fait invité sur scène et en a profité pour courir partout, donnant à Didier l’occasion de lancer un « Pas étonnant que les belges soient dans la merde » ; à une variante des paroles de Manu Chao donnant « Si j’avais le portefeuille de Nicola, je partirai en vacances, au moins au Canada » ; et à un Stade de France gagné par la bonne humeur. On a aussi vécu le jeté de guitare dans la fosse, par deux fois, et pas n’importe lesquelles. Qui dit Didier Wampas dit guitare Bob l’Eponge et guitare rose Hello Kitty, s’il vous plait. Sans oublier la descente devant les crash barrières pour offrir quelques bisous au premier rang juste après la fin du set.
Miss Kittin a enchainé peu de temps après, au bout de la longue avancée de scène, pour permettre les changements d’instruments avec un minimum de dérangement. Son set très planant était loin d’être mauvais mais il a eu le gros défaut de faire abondamment redescendre l’ambiance. De notre côté, après quelques coups d’œil aux écrans (permettant de confirmer qu’elle est vraiment très jolie), on a passé la majorité de cette seconde première partie assises, en profitant pour économiser nos jambes et notre énergie.
Et enfin. E-talking a embrasé le stade. Seuls ceux qui ont vécu la tournée précédente peuvent comprendre l’émotion qu’a fait ressurgir ce morceau de Soulwax. Seuls ceux qui ont frappé des mains en rythme peuvent imaginer les battements de mon cœur à cet instant là. Seuls ceux qui ne peuvent pas écouter cette Nite Version sans frissonner peuvent savoir pourquoi cela a suffit à nous mettre les larmes aux yeux. Et la magie de l’introduction ne s’est pas arrêtée là. Sur l’écran central, un énorme poing s’est mis à frapper. Encore et encore. Aux chocs lourds se sont vite mêlées les notes légères de l’inespérée Dancetaria, pendant que la jeune fille se désaltérait au robinet sur notre gauche. A l’opposé, la croix de Paradize s’est dessinée au son nostalgique de Venus. Quelques secondes plus tard, la petite fille aux collants rayés se multipliait sur un nouvel écran, joignant ses tambours aux milliers de voix passionnées des survivants de l’Alice & June Tour. Il ne manquait alors plus que la toute dernière, celles des sirènes et du cheval, qui a pris place sur le cinquième écran. Et pendant ce temps, face à cette rétrospective des dernières tournées, ces morceaux plein de nostalgie et ces vidéos rescapées, on s’imaginait tous un concert entier à l’image de cette introduction, un voyage dans le temps à travers les époques et les albums, et LE concert d’Indochine.
A la place, en dehors de quelques surprises pas si surprises que ça, on a eu un concert à peu près classique du Meteor Tour, transposé dans un cadre hors-norme. C’est vrai qu’on en attendait sans doute beaucoup, qu’on avait un peu trop rêvé. La déception s’est lue sur beaucoup de visages à la sortie du stade, et on retrouvait les mêmes mots sur de nombreuses lèvres.
Du Go Rimbaud Go pour commencer, du Drugstar et du Miss Paramount pour remonter un peu en arrière, du Little Dolls et du J’ai demandé à la lune pour les singles. Le classique 3ème sexe repris à l’unisson, nos doigts en l’air sur 3 Nuits Par Semaine, les milliers de points lumineux pendant La Lettre de Métal. Côté surprises, Atomic Sky, émouvante sous le ciel étoilé. Dimitri et Lou, armés d’un saxophone et d’une guitare, entourant Nicola pour un mémorable Tes Yeux Noirs. Ce long set acoustique tout au bout de l’avancée de scène principale, au beau milieu du Stade. Salômbo et Monte Cristo, pas jouées depuis longtemps. She Night, votée par le public, comme il fallait s’en douter. Une pluie de confettis sur Le Dernier Jour.
Mais ce sont surtout des petits détails tout bêtes qui me restent qui font la différence. Comme le moment où Oli est arrivé devant nous, avec son kilt et ses Doc Martens JP Gautier. La scène immense, les lumières de malades, les écrans géants, les avancées de scène colossales. Ma pancarte Warriors tendue à bout de bras. Les dizaines de milliers de personnes en me retournant. Les émotions partagées avec Caro, nos yeux embués aux mêmes moments. Le regard de Boris croisant le mien. La nuit tombant au-dessus de nous. Mes voisins un peu trop calmes. Les points de côté à force de sauter sans relâchement. L’hélicoptère tournoyant là-haut. Le clin d’œil d’Oli pendant Le Baiser. L’avancée vers la barrière libre où on ne voyait rien, et le retour rapide à notre place. Les visages connus sur les écrans, nos sauts de joie à la vue de certains. Les dirigeables gonflables jetés sur nous, sautant de mains en mains. Les paillettes dans mes yeux. Ce Putain de public arboré fièrement au-dessus de la scène. Et même ce moment de flottement après Le Dernier Jour, qui marquait la fin sans qu’on ne veuille y croire. Sans parler des dizaines de « Et Dutronc il est où ? » étonnés par l'absence du duo promis.
Alors ouais, au final, Indochine au Stade de France, ça n’aura pas été la soirée d’anthologie que j’attendais. Ca n’aura pas été le concert plus marquant de ma vie, ni mon plus beau moment avec Indochine. Malgré tout, je ne regrette en rien d’avoir pris part à l’aventure, et je suis fière d’avoir été là, en ce 26 juin 2010.
[Et en plus, après, j’ai eu droit à plein de câlins.]
Intro Indoshow / Go Rimbaud Go / Marilyn / Little Dolls / Playboy / Punker / Drugstar / Miss Paramount / Le Lac / J'ai Demandé à la Lune / Atomic Sky / 3ème Sexe / Tes Yeux Noirs (+ Lou & Dimitri) / Un Ange à ma Table / Alice & June / Popstitute / Club Meteor (You Spin Me Round + Canary Bay + Les Tzars + Des Fleurs pour Salinger + Adora + Mao Boy) // Le Baiser / 3 Nuits Par Semaine / Set acoustique (Le Grand Soir + Salômbo + Monte Cristo + Kao Bang + She Night + Electrastar) / La Lettre de Métal // L’Aventurier / Le Dernier Jour.
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