mardi 11 mai 2010

"YOU SHOULD FEEL THE LOVE FROM MY SKIN TO MY BONES !"


Ok, il s’écoule vraiment de plus en plus de temps entre les concerts et mes reviews. Mais pour cette fois, on va dire que c’est à cause des exams. Et on va même essayer d’y croire, oui oui.

10 jours après Blois, repartir retrouver d’autres belges. Décidément.

The Black Box Revelation à Paris, c’est avant tout un petit déjeuner entre un groupe de chinoises bruyantes et Tom Cruise contre Hitler, quelques heures de train au milieu des paysages qu’on connait presque par cœur, et Paris. C’est la Gare de Lyon, Bastille, le mec de Aids qui nous a fait son speech, le métro, et puis le Point Ephémère, des heures en avance (disons qu’on voulait repérer les lieux et qu’on n’avait rien de mieux à faire, surtout). C’est se poser en terrasse avec deux grands Coca et essayer de réviser pour Steph, malgré les portables hurlants des racailles d’à côté. C’est croiser dans l’après-midi MmmmBop et son grand copain, c’est rencontrer Ryan à pull bleu et Ross à pull rose, sans oublier le mec à lunettes et t-shirt rayé. Ah et puis des mecs dans le van, même si on n’a jamais su ce qu’ils foutaient là ni qui ils étaient, en fait. C’est un bagel au saumon à défaut de frites, des allers-retours aux toilettes pour jeter un œil aux balances, et en fin d’après-midi c’est Seb qui nous rejoint, le temps d’une petite balade et d’un café. C’est notre retour sur les quais qui commencent à se peupler, des pulls et hoodies bleus partout d’ailleurs (ça fait flipper). C’est attendre un peu à côté des groupies masculins qui ne sont même pas de vraies groupies et ce sont les portes qui s’ouvrent et nos billets scannés. C’est notre hésitation en voyant les gens s’éparpiller dans la salle, mais finir devant la scène, et puis Audrey et Flo ainsi que DPC et Rhubarbe qui nous rejoignent.

The Black Box Revelation à Paris, c’est d’abord la première partie. Et la première partie d’ailleurs, c’est Ryan et ses copains, alias General Fiasco, oui oui. C’est Ross qui n’est que backliner mais qui heureusement a gardé son pull rose, et nous occupe pendant les quelques moments d’ennui. C’est Steph qui fait le décompte des chansons sur le retour devant elle, au milieu des petites fleurs. Ce sont mes tympans qui prennent un coup mais c’est cela dit un fiasco bien moins général que ce que je craignais.

The Black Box Revelation à Paris, c’est ce qui peut compter comme une sixième fois mais c’est surtout la première fois à eux tous seuls, pour de vrai. C’est l’ambiance enfumée et Run Wild catapultée sans plus attendre. C’est Jan à quelques centimètres, sa moue particulière et ses grandes mains qui font vibrer les cordes. Ce sont les 3 lettres sur la batterie. C’est une salle blindée. Ce sont les cheveux blonds de Dries qui suivent le rythme de ses frappes singulières. C’est mon petit compact qui tente (ou pas) de rivaliser aux côtés de Rhubarbe. Ce sont les souvenirs sur Gravity Blues. C’est l’air béat et le sourire de Dries entre ses joues rouges. C’est la chaleur qui monte, monte, monte. C’est l’alchimie entre les deux jeunes belges. Ce sont les passages blues qui nous bercent. C’est le son crade des instruments maltraités pour la bonne cause. C’est la sueur sur les visages et les t-shirts. C’est mourir de soif compressés contre la scène. C’est Jan qui pousse une de ses bouteilles d’eau vers nous. C’est du rock qui nous électrise, des bières qui volent et des corps qui slamment. Ce sont les retrouvailles avec les anciens morceaux. Ce sont les nouveaux qui prennent vie. Ce sont mes yeux hypnotisés. C’est un vrai bordel grandissant derrière nous et eux qui semblent à peine le remarquer. Ce sont mes côtes malmenées sur le bord de la scène. C’est Dries qui se met à jouer avec les mains, sans baguettes. Ce sont les regards du genre Je-les-connais-mais-d'où. C’est l’absence frustrante de Love, Love is on my mind. C’est l’électricité dans l’air. C’est le rappel où Jan a fait tomber la veste. C’est le frisson qui monte sur Never alone, always together. C’est la fin qui nous assomme. C’est une claque dans la gueule.

The Black Box Revelation à Paris, c’est ensuite Dries qui nous lance une baguette chacune. C’est trainer au merchandising et hésiter entre les t-shirts et les vinyles. Ce sont Jan et Dries bien trop entourés. Ce sont les feintes pour ne pas se faire sortir de la salle. C’est le frère de Jan qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau mais qui a l’air un peu stupide. C’est leur adresser quelques mots à chacun et faire signer ou plutôt gribouiller ma baguette. C’est sortir s’aérer et prendre une bière. C’est l’histoire du vélo blanc qui captive Jan. C’est Ross tout seul en face de nous et la conversation engagée. Ce sont Bienvenue chez les Ch’tis et Amélie Poulain. C’est apprendre l’âge des mecs de la première partie. C’est sa vie en tournée et son chien qui lui manque. C’est Dries qui a peur du videur et veut qu’on demande de la weed pour lui. Ce sont General Fiasco et le staff qui attendent Ross-Peter dans le van. C’est Dries qui vient faire le con en jetant je-ne-sais-quel liquide sur le pare-brise. Ce sont ces deux grands gamins qui n’ont pas changé. C’est Jan toujours un peu à l’ouest. C’est Dries complètement excité et ses Partyyyyyyy. C’est l’idée de Steph et leurs réponses tordues, c’est-trop-loin-c’est-à-vingt-minutes. C’est un photomaton trop sombre à 4.

The Black Box Revelation à Paris, c’est finir par prendre le dernier métro. C’est s’arrêter à McDo et avoir droit à There she goes des Babyshambles. Entre autres. C’est le périphérique bien connu. C’est l’hôtel pas réservé et bien évidemment complet, comme tous les autres, la blague. C’est flipper un peu, tourner en rond et terminer dans une chambre pour rien, normal. Ce sont les grandes fenêtres et la vue superbe sur la nuit.

The Black Box Revelation à Paris, c’est trop la classe.


Run Wild / Where Has All This Mess Begun / Gravity Blues / High On A Wire / 5 O’ Clock Turn Back The Time / Our Town Has Changed For Years Now / You Better Get In Touch With The Devil / You Got Me On My Knees / Sleep While Moving / Love Licks / I Think I Like You / Do I Know You / I Don’t Want It / Set Your Head On Fire // Never Alone, Always Together / Here Comes The Kick.


[ photos ]

2 commentaires:

dpc a dit…

N'empêche que le photomaton, c'est grave la classe.

Audrey a dit…

"The Black Box Revelation à Paris, c’est trop la classe." : t'as tout dit.
(Merci pour les photos, ça fait toujours du bien, en piqûre de rappel)