Ah, Ghinzu au Zénith parisien. Je me souviens de ma réaction il y a quelques mois, lors de l’annonce du concert. Surprise tout d’abord, puis catégorique : hors de question pour moi d’aller les voir dans une si grande salle. Quelques jours plus tard, après la tournée d’avril, j’envisageais déjà la chose différemment : s’ils me manquaient trop d’ici là, pourquoi pas. Puis, petit à petit, ce concert est devenu LA date à faire. Et finalement, malgré un public beaucoup trop mou et quelques problèmes de son, ça a été un bon bordel côté scène, et un moment d’extase de plus côté ZDP.
On était tous là, ou presque, comme à cette première au Bataclan. Il y a d’abord eu Steph attendue à la gare, puis Seb retrouvé aux abords du Zénith. Et plus tard, Nath, Audrey, Chloé.
A 16h30, ils étaient 8 entre les barrières. Et nous toujours au café. On s’est finalement décidé à regagner les files quasi vides vers 18h, contraste saisissant avec mon concert de la semaine précédente. Tout juste une heure d’attente avant l’ouverture des portes, et le premier rang côté autiste, comme on voulait, avant que les autres nous rejoignent un peu plus tard, se faufilant jusqu’à nous sans aucun problème.
Cette fois-ci, c’est Soldout qui a ouvert le bal. Regrets de ne pas retrouver nos adoptés The Black Box Revelation, mais plaisir pour moi d’apprécier enfin en live ces belges découverts il y a quelques années. Ton électro lancé par David derrière son ordinateur et mené par Charlotte aux claviers et au micro, lumières stroboscopiques et écran épileptique saupoudrés sur le tout, pour réveiller les tympans et les rétines, même si je me sentais un peu seule à me déhancher. Et en fin de set, après une alternance entre les deux albums, celle que j’attendais, celle de ma découverte, I don’t want to have sex with you.
Repérage de Brian, Blondevideo & co, petit coucou de Maman, reconnaissance de certains photographes pendant la mise en place des claviers et des néons, histoire de tuer le temps en reprenant nos marques. Au final, avec Ghinzu, où qu’on soit, on se sent un peu chez nous, maintenant.
John et ses lunettes noires ont rejoint le clavier et son costume au revers pailleté s’est retrouvé sous une raie de lumière. Petit coup d’œil sur les autres, Jean portait son blouson en cuir malgré nos espérances et Antoine a gardé sa capuche le temps des premiers morceaux. Et le set a commencé comme d’habitude. En même temps, difficile de faire mieux comme introduction qu’un Mother Allegra frissonnant qui instaure le silence complet. Enchainement direct avec Mirror Mirror, martellement de la batterie et le ton qui monte, monte, monte... Explosion. Il n’en faut pas plus à chaque fois pour dérouiller mes articulations et me faire entrer d’un bond dans une drôle de folie. Pourtant la foule est restée statique derrière nous. Il me semble que c’est là que John a tenté sa première approche du public, mêlant ses mains au premier rang. Ralenti ensuite. Dream Maker. Agitation graduelle jusqu’au summum où Jean était complètement déchainé sur ses cordes, et retour au calme sur la fin. Le temps de quelques mots avant que Cold Love ne soit balancée sous les lumières rouges, suivie de Take It Easy où John a quitté sa chaise pour rapprocher son pied de micro de Jean. Et c’est ensuite qu’elle a résonné : Dragon. Avec son rythme orgasmique et ses notes lacérées, sans oublier le puissant final instrumental où John offre à chaque fois ses plus beaux déhanchés, elle me manquait depuis 2004, et entendre de nouveau un morceau d’Electronic Jacuzzi était juste jouissif (même si au regard des setlists de la semaine, elle annonçait la cruelle absence de High Voltage Queen). Dur d’enchaîner après ça, et pourtant. The Dragster Wave, quoi d’autre. Les paupières closes pour le début, les yeux embués ensuite, et l’envol du morceau avec les dernières phrases hurlées de toutes nos forces. Les mots deviennent inutiles après ça, c’est pourquoi 21st Century Crooners était la suivante. Steph a bien essayé de chauffer le public autour de nous mais nous étions bien seules à fredonner les notes tout en se mouvant dans tous les sens. Même après, pour Do you read me, sur laquelle John s’est drapé d’un drapeau belge récupéré dans la fosse, ça n’a pas vraiment décollé, sauf tout au milieu de la salle, et c’est là que j’ai abandonné, bien décidée à me donner à 200% quitte à être l’une des rares. Ce qui tombait bien, puisque John a alors dédicacé le morceau suivant « pour les vieux » et qu’ils se sont lancés dans une reprise énergique de Twist & Shout, chargée de sourires et de bonne humeur, qui m’a quelque peu vidée de mon énergie. Tellement que j’ai mis quelques secondes à reconnaître The End of The World, alors que c’est une de mes favorites de l’album, et que je l’attendais tellement, pour ne l’avoir encore jamais eu sur la tournée. A ma décharge, on a pu entendre quelques problèmes de sons pendant la soirée ; rien de bien grave mais quelques notes qui sonnaient étrangement à nos oreilles, assez pour échanger des regards interrogateurs avec Steph. Bref, The End of The World en live était juste comme je l’imaginais, j’aime ce que ce morceau dégage. John s’est senti inspiré lui aussi et a tombé la veste pour se lancer dans un slam qui a même surpris Maman. La suite a commencé avec une intro au piano, inconnue pour la plupart, mais qui a suffit à nous rendre hystériques, Steph et moi, puisqu’elle marque le début de Chocolate Tube. Beaucoup ne la connaissaient pas du tout, certains l’avaient déjà entendu, mais ils étaient rares à hurler les refrains avec nous et à se déchaîner comme sur aucun autre morceau. Pas de répit pour nos cordes vocales ni nos muscles avec l’électrifiant Kill the Surfers, où John s’est aventuré sur la batterie d’Antoine puis sur son clavier avant d’en sauter magistralement.
La pause était ensuite bien méritée et surtout bienvenue. Mais ils sont rapidement revenus sur scène et ont réussi à me surprendre avec This Light, l’oubliée des festivals, celle qui ruine le moral en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Et ce final grésillant que j’aime tant, surtout en live, avec la même phrase qui se répète, et Greg qui se joint au chant... Pour le coup il s’est même déplacé jusqu’au micro de Jean pour terminer le morceau après avoir violemment lâché sa guitare. Comme sur l’album, c’est This War is Silent qui a enchainé. Je ne l’appréciais pas beaucoup à mes premières écoutes de l’album, mais c’est en live qu’elle prend toute sa dimension, c’est là que j’ai appris à l’aimer, et là j’étais encore une des premières au front. Quelques erreurs dans les paroles de la part de John m’ont perturbé mais l’énergie est montée et a continué son ascension sur Mine, où ils deviennent tous fous sur scène, et sur laquelle je donne tout à chaque fois, jusqu’à me retrouver prise en photo en train de secouer mes cheveux. Evidemment on n’a pas pu s’empêcher d’hurler les « Take it from you », même si cette fois le micro de Greg était un peu trop loin de nous.
Nouvelle pause et à leur retour, reprise dans le calme avec une nouvelle surprise : High Voltage Queen. Regard jeté vers une Nath en sueur mais en pleine extase. « You wanna try, try me and die ? Give me some love. », qu’on chantait à l’unisson. Pas la peine d’en dire beaucoup plus, si ce ne sont les frissons et de nouveau un final déchaîné. Je ne sais plus si c’est à ce moment-là que John a évoqué ses parents présents. Ça devait être bien avant. Mais peu importe. La fin se sentait de plus en plus proche et ils ont clôturé la soirée en beauté : Blow nous a ébloui et bouleversé avant de nous achever.
Derniers moments à la maison avec les regards traînant sur la scène, la setlist jetée pour moi par Maman mais qu’un bras plus long que le mien a intercepté, et une hésitation quant à aller quémander vers Christophe, mais l’air frais de l’extérieur était juste ce qu’il nous fallait après ça.
Mother Allegra / Mirror Mirror / The Dream Maker / Cold Love / Take it easy / Dragon / The Dragster Wave / 21st Century Crooner / Do you read me? / Twist & Shout / The end of the world / Chocolate Tube / Kill the Surfers // This light / This War is Silent / Mine // High Voltage Queen / Blow.
On était tous là, ou presque, comme à cette première au Bataclan. Il y a d’abord eu Steph attendue à la gare, puis Seb retrouvé aux abords du Zénith. Et plus tard, Nath, Audrey, Chloé.
A 16h30, ils étaient 8 entre les barrières. Et nous toujours au café. On s’est finalement décidé à regagner les files quasi vides vers 18h, contraste saisissant avec mon concert de la semaine précédente. Tout juste une heure d’attente avant l’ouverture des portes, et le premier rang côté autiste, comme on voulait, avant que les autres nous rejoignent un peu plus tard, se faufilant jusqu’à nous sans aucun problème.
Cette fois-ci, c’est Soldout qui a ouvert le bal. Regrets de ne pas retrouver nos adoptés The Black Box Revelation, mais plaisir pour moi d’apprécier enfin en live ces belges découverts il y a quelques années. Ton électro lancé par David derrière son ordinateur et mené par Charlotte aux claviers et au micro, lumières stroboscopiques et écran épileptique saupoudrés sur le tout, pour réveiller les tympans et les rétines, même si je me sentais un peu seule à me déhancher. Et en fin de set, après une alternance entre les deux albums, celle que j’attendais, celle de ma découverte, I don’t want to have sex with you.
Repérage de Brian, Blondevideo & co, petit coucou de Maman, reconnaissance de certains photographes pendant la mise en place des claviers et des néons, histoire de tuer le temps en reprenant nos marques. Au final, avec Ghinzu, où qu’on soit, on se sent un peu chez nous, maintenant.
John et ses lunettes noires ont rejoint le clavier et son costume au revers pailleté s’est retrouvé sous une raie de lumière. Petit coup d’œil sur les autres, Jean portait son blouson en cuir malgré nos espérances et Antoine a gardé sa capuche le temps des premiers morceaux. Et le set a commencé comme d’habitude. En même temps, difficile de faire mieux comme introduction qu’un Mother Allegra frissonnant qui instaure le silence complet. Enchainement direct avec Mirror Mirror, martellement de la batterie et le ton qui monte, monte, monte... Explosion. Il n’en faut pas plus à chaque fois pour dérouiller mes articulations et me faire entrer d’un bond dans une drôle de folie. Pourtant la foule est restée statique derrière nous. Il me semble que c’est là que John a tenté sa première approche du public, mêlant ses mains au premier rang. Ralenti ensuite. Dream Maker. Agitation graduelle jusqu’au summum où Jean était complètement déchainé sur ses cordes, et retour au calme sur la fin. Le temps de quelques mots avant que Cold Love ne soit balancée sous les lumières rouges, suivie de Take It Easy où John a quitté sa chaise pour rapprocher son pied de micro de Jean. Et c’est ensuite qu’elle a résonné : Dragon. Avec son rythme orgasmique et ses notes lacérées, sans oublier le puissant final instrumental où John offre à chaque fois ses plus beaux déhanchés, elle me manquait depuis 2004, et entendre de nouveau un morceau d’Electronic Jacuzzi était juste jouissif (même si au regard des setlists de la semaine, elle annonçait la cruelle absence de High Voltage Queen). Dur d’enchaîner après ça, et pourtant. The Dragster Wave, quoi d’autre. Les paupières closes pour le début, les yeux embués ensuite, et l’envol du morceau avec les dernières phrases hurlées de toutes nos forces. Les mots deviennent inutiles après ça, c’est pourquoi 21st Century Crooners était la suivante. Steph a bien essayé de chauffer le public autour de nous mais nous étions bien seules à fredonner les notes tout en se mouvant dans tous les sens. Même après, pour Do you read me, sur laquelle John s’est drapé d’un drapeau belge récupéré dans la fosse, ça n’a pas vraiment décollé, sauf tout au milieu de la salle, et c’est là que j’ai abandonné, bien décidée à me donner à 200% quitte à être l’une des rares. Ce qui tombait bien, puisque John a alors dédicacé le morceau suivant « pour les vieux » et qu’ils se sont lancés dans une reprise énergique de Twist & Shout, chargée de sourires et de bonne humeur, qui m’a quelque peu vidée de mon énergie. Tellement que j’ai mis quelques secondes à reconnaître The End of The World, alors que c’est une de mes favorites de l’album, et que je l’attendais tellement, pour ne l’avoir encore jamais eu sur la tournée. A ma décharge, on a pu entendre quelques problèmes de sons pendant la soirée ; rien de bien grave mais quelques notes qui sonnaient étrangement à nos oreilles, assez pour échanger des regards interrogateurs avec Steph. Bref, The End of The World en live était juste comme je l’imaginais, j’aime ce que ce morceau dégage. John s’est senti inspiré lui aussi et a tombé la veste pour se lancer dans un slam qui a même surpris Maman. La suite a commencé avec une intro au piano, inconnue pour la plupart, mais qui a suffit à nous rendre hystériques, Steph et moi, puisqu’elle marque le début de Chocolate Tube. Beaucoup ne la connaissaient pas du tout, certains l’avaient déjà entendu, mais ils étaient rares à hurler les refrains avec nous et à se déchaîner comme sur aucun autre morceau. Pas de répit pour nos cordes vocales ni nos muscles avec l’électrifiant Kill the Surfers, où John s’est aventuré sur la batterie d’Antoine puis sur son clavier avant d’en sauter magistralement.
La pause était ensuite bien méritée et surtout bienvenue. Mais ils sont rapidement revenus sur scène et ont réussi à me surprendre avec This Light, l’oubliée des festivals, celle qui ruine le moral en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Et ce final grésillant que j’aime tant, surtout en live, avec la même phrase qui se répète, et Greg qui se joint au chant... Pour le coup il s’est même déplacé jusqu’au micro de Jean pour terminer le morceau après avoir violemment lâché sa guitare. Comme sur l’album, c’est This War is Silent qui a enchainé. Je ne l’appréciais pas beaucoup à mes premières écoutes de l’album, mais c’est en live qu’elle prend toute sa dimension, c’est là que j’ai appris à l’aimer, et là j’étais encore une des premières au front. Quelques erreurs dans les paroles de la part de John m’ont perturbé mais l’énergie est montée et a continué son ascension sur Mine, où ils deviennent tous fous sur scène, et sur laquelle je donne tout à chaque fois, jusqu’à me retrouver prise en photo en train de secouer mes cheveux. Evidemment on n’a pas pu s’empêcher d’hurler les « Take it from you », même si cette fois le micro de Greg était un peu trop loin de nous.
Nouvelle pause et à leur retour, reprise dans le calme avec une nouvelle surprise : High Voltage Queen. Regard jeté vers une Nath en sueur mais en pleine extase. « You wanna try, try me and die ? Give me some love. », qu’on chantait à l’unisson. Pas la peine d’en dire beaucoup plus, si ce ne sont les frissons et de nouveau un final déchaîné. Je ne sais plus si c’est à ce moment-là que John a évoqué ses parents présents. Ça devait être bien avant. Mais peu importe. La fin se sentait de plus en plus proche et ils ont clôturé la soirée en beauté : Blow nous a ébloui et bouleversé avant de nous achever.
Derniers moments à la maison avec les regards traînant sur la scène, la setlist jetée pour moi par Maman mais qu’un bras plus long que le mien a intercepté, et une hésitation quant à aller quémander vers Christophe, mais l’air frais de l’extérieur était juste ce qu’il nous fallait après ça.
Mother Allegra / Mirror Mirror / The Dream Maker / Cold Love / Take it easy / Dragon / The Dragster Wave / 21st Century Crooner / Do you read me? / Twist & Shout / The end of the world / Chocolate Tube / Kill the Surfers // This light / This War is Silent / Mine // High Voltage Queen / Blow.
3 commentaires:
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Aussi.
Une Nath en sueur. Non mais non, je ne transpire pas moi, Madame.
Et je vous ai joyeusement accompagnées sur les refrains chocolatés.
Et j'ai déjà tellement envie d'y retourner.
Rha, ils sont décidément très forts, ces Belges.
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