Vendredi 10 juillet. Un TGV aux sièges rouges et violets, direction Bruxelles, blindé de gamins. Première étape du week-end : Lyon. Le temps d’un café, du train de Steph en retard, de pages de magasine féminin, et hop, sauter dans un ter. Deuxième étape : Annecy. Paysage urbain qui laisse place aux montagnes et aux lacs clairs, et retrouver Cath et Laurie dans la petite gare. NIN en fond sonore dans la voiture, EZ3kiel sur les murs et les étagères, décor savoyard face au balcon, et discussions musicales jusqu’à un peu tard dans la soirée.
Samedi 11 juillet. Après une bonne nuit de sommeil sous les températures fraiches et un repas qui s’éternise autour d’un café, départ pour le centre-ville. Promenade touristique au bord du lac, photos souvenirs, conversations qui tournent autour de nos sujets cultes, découverte des petites rues piétonnes et un Coca bien frais à l’ombre d’une terrasse.
Et la troisième étape : Aix-les-Bains, et le festival Musilac. Quelques minutes de navette et une courte marche avant que nos billets ne soient scindés en deux. Les Wampas sur scène à notre arrivée, Où sont les femmes qui se dresse jusqu’à nos oreilles, mais se passer de la fin de leur set sans vraiment le vouloir et découvrir le site. Bracelet rouge autour du poignet, concours tirage au sort et point de rendez-vous.
Les Bombay Bicycle Club qui prennent le relais sur la seconde scène et resteront notre fond sonore le temps de faire le tour du festival. Atterrir devant le stand Fnac en attendant le rendez-vous reporté d’avec Ghinzu. Didier Wampas et son pantalon moulant rose à quelques mètres de nous, longue file de dédicaces qui s’égrène lentement et Didier qui s’attaque ensuite aux dizaines de personnes derrière les barrières, nous gratifiant chacune d’un baiser sur la joue. Distribution sommaire de pass pour Ghinzu, Steph qui en récupère un face à mon visage dépité. Quelques secondes seulement, le temps de me retourner et de sauter sur une jeune fille déçue tendant le précieux devant moi.
20h30, Gossip qui investit la scène de gauche, et les silhouettes belges à quelques mètres de nous. Regard tendu vers les écrans, le son qui nous parvient en attendant notre tour, petits déhanchés de rigueur, et coucou de Maman en t-shirt vert. Et puis John, Antoine, Jean, Greg. Les retrouvailles des deux côtés, leurs phrases cultes et leurs questions, le champagne et la famille, les sourires et les regards, les petits dessins au dos du pass, et la bise à Maman.
Se faufiler en vitesse au cœur de la foule devant Gossip, s’infiltrer entre les rangs pour gagner une meilleure place. Partager les regards entre la scène et les écrans. Le guitariste et sa chemise conceptuelle et Beth qui capte toute l’attention dans sa robe à fleurs. Sa voix qui s’élève entre les arbres, son aisance et son énergie qui portent le public, sa descente de scène et son bain de foule. Standing In The Way Of Control qui marque l’approche de la fin du set, et notre remontée à contre-courant vers le stand de hot-dog.
Pause dans l’herbe durant Camille et son set qui nous semble bien trop long. Petit incident au goût de poivre et voyage forcé dans la moitié du festival. Le son qui se tait, notre avancée vers la scène qu’elle vient de quitter, un aperçu de t-shirt vert avant que le rideau ne se ferme, et nos fesses posées au deuxième rang.
23h00. The Prodigy sur la scène à notre gauche et sur les écrans au-dessus de nos têtes. La foule immense à quelques dizaines de mètres de nous, mais notre place presque idéale pour apercevoir le groupe se déchainer. Alterner les instants où l’on se laisse emporter par le show en tous points hypnotisant et les moments de calme en prévision du concert suivant. En prendre tout de même plein les yeux et les oreilles, sentir le son lourd parcourir le corps entier et les basses le pénétrer, et l’envie de se joindre à la foule vibrante, hors de tout contrôle.
La nuit bien installée lorsque le son se tait et que la foule s’éparpille, laissant quelques adeptes rejoindre les rangs derrière nous. Les mains sur la barrière, prête à les recevoir, prête à les entendre, prête à vibrer avec eux pour ma septième fois cette année.
00h35. Ghinzu. L’ancienne intro Star Wars qui retentit, façon clin d’œil à la tournée Blow. Setlist classique qui suit et les morceaux qui s’enchainent mais bien trop vite, mon corps qui gagne le premier rang et se libère, nos belges qui m’hypnotisent comme ils savent le faire et l’esprit qui se déconnecte du monde réel. Le groupe joyeusement très à l’aise sur la scène, la communication exceptionnelle avec le public, l’énergie qui monte jusqu’à l’orgasme, et ce truc spécial qu’ils libèrent de morceau en morceau. Le costard de Greg, le regard de John vers nous, le blouson de cuir de Jean qu’il ne doit jamais enlever, le plaisir unique de retrouver Mika et sa classe exceptionnelle, les frappes déterminées d’Antoine qui quitte bien vite sa capuche et ses manches longues. Les larmes incontrôlables sur The Dragster Wave, nos deux seules voix hystériques sur les refrains de Chocolate Tube, John qui s’étale par terre durant Kill the Surfers, la frénésie aux premières notes de Blow et les souvenirs marseillais sur Mine, John qui s’allonge sur scène, John encore qui la quitte pour se joindre à nous, sa main dans la mienne pendant quelques secondes, Maman qui vient à son secours bien souvent, et la culte montée sur le clavier qui ne se verra assistée d’aucun secours. Les petits défauts qui font tout, les phrases-clefs et les regards entre ZDP, nos voix qui chantent et hurlent et montent en chœur, ce bonheur extatique qui nous électrise, le corps qui s’agite et saute à s’en épuiser, les coups de coude douloureux dans les côtes offerts par mes voisins immobiles, mais rien qui ne m’arrête, profiter de chaque seconde de cette grosse heure offerte ce soir sous les étoiles.
[…]
Birdy Nam Nam un peu plus tard, regarder les lumières s’agiter, puis les yeux fermés se laisser emporter par le son. La nuit qui file et le temps de rentrer. Le regard dans le vague, les souvenirs qui se forgent et les images de la soirée qui repassent en boucle, sourire idiot collé aux lèvres.
Ghinzu : Intro "Star Wars" / Mother Allegra / Mirror Mirror / Dream Maker / Cold Love / Take It Easy / The Dragster-Wave / 21st Century Crooners / Do You Read Me? / Chocolate Tube / Kill The Surfers // Blow / Mine.
Samedi 11 juillet. Après une bonne nuit de sommeil sous les températures fraiches et un repas qui s’éternise autour d’un café, départ pour le centre-ville. Promenade touristique au bord du lac, photos souvenirs, conversations qui tournent autour de nos sujets cultes, découverte des petites rues piétonnes et un Coca bien frais à l’ombre d’une terrasse.
Et la troisième étape : Aix-les-Bains, et le festival Musilac. Quelques minutes de navette et une courte marche avant que nos billets ne soient scindés en deux. Les Wampas sur scène à notre arrivée, Où sont les femmes qui se dresse jusqu’à nos oreilles, mais se passer de la fin de leur set sans vraiment le vouloir et découvrir le site. Bracelet rouge autour du poignet, concours tirage au sort et point de rendez-vous.
Les Bombay Bicycle Club qui prennent le relais sur la seconde scène et resteront notre fond sonore le temps de faire le tour du festival. Atterrir devant le stand Fnac en attendant le rendez-vous reporté d’avec Ghinzu. Didier Wampas et son pantalon moulant rose à quelques mètres de nous, longue file de dédicaces qui s’égrène lentement et Didier qui s’attaque ensuite aux dizaines de personnes derrière les barrières, nous gratifiant chacune d’un baiser sur la joue. Distribution sommaire de pass pour Ghinzu, Steph qui en récupère un face à mon visage dépité. Quelques secondes seulement, le temps de me retourner et de sauter sur une jeune fille déçue tendant le précieux devant moi.
20h30, Gossip qui investit la scène de gauche, et les silhouettes belges à quelques mètres de nous. Regard tendu vers les écrans, le son qui nous parvient en attendant notre tour, petits déhanchés de rigueur, et coucou de Maman en t-shirt vert. Et puis John, Antoine, Jean, Greg. Les retrouvailles des deux côtés, leurs phrases cultes et leurs questions, le champagne et la famille, les sourires et les regards, les petits dessins au dos du pass, et la bise à Maman.
Se faufiler en vitesse au cœur de la foule devant Gossip, s’infiltrer entre les rangs pour gagner une meilleure place. Partager les regards entre la scène et les écrans. Le guitariste et sa chemise conceptuelle et Beth qui capte toute l’attention dans sa robe à fleurs. Sa voix qui s’élève entre les arbres, son aisance et son énergie qui portent le public, sa descente de scène et son bain de foule. Standing In The Way Of Control qui marque l’approche de la fin du set, et notre remontée à contre-courant vers le stand de hot-dog.
Pause dans l’herbe durant Camille et son set qui nous semble bien trop long. Petit incident au goût de poivre et voyage forcé dans la moitié du festival. Le son qui se tait, notre avancée vers la scène qu’elle vient de quitter, un aperçu de t-shirt vert avant que le rideau ne se ferme, et nos fesses posées au deuxième rang.
23h00. The Prodigy sur la scène à notre gauche et sur les écrans au-dessus de nos têtes. La foule immense à quelques dizaines de mètres de nous, mais notre place presque idéale pour apercevoir le groupe se déchainer. Alterner les instants où l’on se laisse emporter par le show en tous points hypnotisant et les moments de calme en prévision du concert suivant. En prendre tout de même plein les yeux et les oreilles, sentir le son lourd parcourir le corps entier et les basses le pénétrer, et l’envie de se joindre à la foule vibrante, hors de tout contrôle.
La nuit bien installée lorsque le son se tait et que la foule s’éparpille, laissant quelques adeptes rejoindre les rangs derrière nous. Les mains sur la barrière, prête à les recevoir, prête à les entendre, prête à vibrer avec eux pour ma septième fois cette année.
00h35. Ghinzu. L’ancienne intro Star Wars qui retentit, façon clin d’œil à la tournée Blow. Setlist classique qui suit et les morceaux qui s’enchainent mais bien trop vite, mon corps qui gagne le premier rang et se libère, nos belges qui m’hypnotisent comme ils savent le faire et l’esprit qui se déconnecte du monde réel. Le groupe joyeusement très à l’aise sur la scène, la communication exceptionnelle avec le public, l’énergie qui monte jusqu’à l’orgasme, et ce truc spécial qu’ils libèrent de morceau en morceau. Le costard de Greg, le regard de John vers nous, le blouson de cuir de Jean qu’il ne doit jamais enlever, le plaisir unique de retrouver Mika et sa classe exceptionnelle, les frappes déterminées d’Antoine qui quitte bien vite sa capuche et ses manches longues. Les larmes incontrôlables sur The Dragster Wave, nos deux seules voix hystériques sur les refrains de Chocolate Tube, John qui s’étale par terre durant Kill the Surfers, la frénésie aux premières notes de Blow et les souvenirs marseillais sur Mine, John qui s’allonge sur scène, John encore qui la quitte pour se joindre à nous, sa main dans la mienne pendant quelques secondes, Maman qui vient à son secours bien souvent, et la culte montée sur le clavier qui ne se verra assistée d’aucun secours. Les petits défauts qui font tout, les phrases-clefs et les regards entre ZDP, nos voix qui chantent et hurlent et montent en chœur, ce bonheur extatique qui nous électrise, le corps qui s’agite et saute à s’en épuiser, les coups de coude douloureux dans les côtes offerts par mes voisins immobiles, mais rien qui ne m’arrête, profiter de chaque seconde de cette grosse heure offerte ce soir sous les étoiles.
[…]
Birdy Nam Nam un peu plus tard, regarder les lumières s’agiter, puis les yeux fermés se laisser emporter par le son. La nuit qui file et le temps de rentrer. Le regard dans le vague, les souvenirs qui se forgent et les images de la soirée qui repassent en boucle, sourire idiot collé aux lèvres.
Ghinzu : Intro "Star Wars" / Mother Allegra / Mirror Mirror / Dream Maker / Cold Love / Take It Easy / The Dragster-Wave / 21st Century Crooners / Do You Read Me? / Chocolate Tube / Kill The Surfers // Blow / Mine.
3 commentaires:
=)))))))))).
(De te lire ca me donne presque envie de recommencer à faire comme avant plein de notes cr de concerts avec plein plein plein de détails).
I can't read french but i love ghinzu. I just saw a comment of yours on Mud Flow's blog and i came here to check out what you like to write about.
Unfortunately, it was kinda "in vain".
Best wishes to you, tho.
Luiz.
Luiz : Thanks for your sweet message, and sorry for the french blog.
It's pretty awesome to read that you listen Ghinzu in Brazil ! Are they very famous ?
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