« Ce ne sont pas mes mots. Je perds ma voix. Je devrais dire, c’est moi le feu, c’est moi qui brûle, je suis forte. Je pense au Docteur Jivago. Je ne suis pas romantique. Je ne suis pas une fille de Vienne. Je n’aime pas la valse. Je ne suis pas une fille de Colette. Je ne suis pas naïve. Je ne parfume pas mes lettres. Je ne dessine pas de cœurs. Je pourrais m’enfuir. Je pourrais l’assommer avec une pierre. Je pourrais tout faire, avec mes mains. Je pourrais entrer dans la nuit. Je pourrais laisser la nuit entrer en moi. Je pourrais lui remettre mon corps. »
« C’est toujours l’enfance que je répète. C’est mon double que je nourris, qui pose sa tête contre mon épaule, que je chatouille. Les enfants portent mon enfance. Je les aime pour cela. Pour ce qu’ils font réapparaître : les cris dans les vagues, la sieste sur la plage, les yeux vers le ciel, cette grande solitude. »
« J’ai replié mes forces dans ma tête. Tout s’est concentré en haut, comme un nœud de sang que je n’arrive pas à délier. Tu penses trop, disait souvent Marge. Tu te compliques la vie. Tu empêches ton corps, laisse-toi faire, profite. »
« ... rien n’est grave, je pourrais tout dire, tout avouer, puisqu’il s’agit d’un crime, avouer, les mains ligotées, la lumière dans les yeux, le sérum de vérité dans mes veines. Oui je suis amoureuse de Diane. Oui je veux bien faire de la prison. Oui j’ai la tête froide. Oui c’est votre monde qui est malade. Oui j’ai raison. Non je ne regrette rien. Oui votre violence à mon égard est inacceptable. Oui je n’ai pas ma place parmi vous. Oui je déteste vos mots, vos insinuations. Oui je hais vos yeux qui nous regardent. Oui vous aimeriez être à ma place. Oui il faut un grand courage pour vivre ma vie. Oui je suis plus heureuse avec elle. Oui je pourrais traverser la Terre. Oui je vous souhaite, un jour, d’aimer ainsi. »
« Je préfère rester. Je préfère attendre. Je regretterai, peut-être. Je regretterais sûrement. [...] Je ne sais pas venir. Je sais attendre, je sais partir mais je ne sais pas venir. C’est le corps immobile. C’est la tête qui me retient. »
« Je pense aux corps interchangeables. Je pense aux sangs mêlés. Je pense à la phrase de Céline, à nos âges, ça ne compte pas l’amour. Je suis la seule à aimer ici. Ce n’est pas une question d’âge. C’est le cœur qui explose. C’est ma peau qui s’ouvre. C’est son visage dans ma tête. C’est sa voix qui chante. Personne ne sait l’amour ici. Tout le monde se trompe. Ce n’est pas juste embrasser, se regarder dans les yeux, se toucher. C’est une question de vie et de mort. »
« Avant, je n’avais pas le droit de faire certaines choses. Avant j’avais hâte de devenir adulte pour être libre. [...] J’aimerais revenir en arrière. [...] Ce n’est pas l’interdiction que je regrette. C’est la force de mes rêves. Avant, je croyais. Avant, j’avais de l’imagination. Avant, j’espérais.
Avant il suffisant de fermer les yeux pour voler dans le ciel. »
« Je pense que je ne sais pas dire non. Je pense que j’adore avoir l’illusion d’être aimée. »
« C’est toujours l’enfance que je répète. C’est mon double que je nourris, qui pose sa tête contre mon épaule, que je chatouille. Les enfants portent mon enfance. Je les aime pour cela. Pour ce qu’ils font réapparaître : les cris dans les vagues, la sieste sur la plage, les yeux vers le ciel, cette grande solitude. »
« J’ai replié mes forces dans ma tête. Tout s’est concentré en haut, comme un nœud de sang que je n’arrive pas à délier. Tu penses trop, disait souvent Marge. Tu te compliques la vie. Tu empêches ton corps, laisse-toi faire, profite. »
« ... rien n’est grave, je pourrais tout dire, tout avouer, puisqu’il s’agit d’un crime, avouer, les mains ligotées, la lumière dans les yeux, le sérum de vérité dans mes veines. Oui je suis amoureuse de Diane. Oui je veux bien faire de la prison. Oui j’ai la tête froide. Oui c’est votre monde qui est malade. Oui j’ai raison. Non je ne regrette rien. Oui votre violence à mon égard est inacceptable. Oui je n’ai pas ma place parmi vous. Oui je déteste vos mots, vos insinuations. Oui je hais vos yeux qui nous regardent. Oui vous aimeriez être à ma place. Oui il faut un grand courage pour vivre ma vie. Oui je suis plus heureuse avec elle. Oui je pourrais traverser la Terre. Oui je vous souhaite, un jour, d’aimer ainsi. »
« Je préfère rester. Je préfère attendre. Je regretterai, peut-être. Je regretterais sûrement. [...] Je ne sais pas venir. Je sais attendre, je sais partir mais je ne sais pas venir. C’est le corps immobile. C’est la tête qui me retient. »
« Je pense aux corps interchangeables. Je pense aux sangs mêlés. Je pense à la phrase de Céline, à nos âges, ça ne compte pas l’amour. Je suis la seule à aimer ici. Ce n’est pas une question d’âge. C’est le cœur qui explose. C’est ma peau qui s’ouvre. C’est son visage dans ma tête. C’est sa voix qui chante. Personne ne sait l’amour ici. Tout le monde se trompe. Ce n’est pas juste embrasser, se regarder dans les yeux, se toucher. C’est une question de vie et de mort. »
« Avant, je n’avais pas le droit de faire certaines choses. Avant j’avais hâte de devenir adulte pour être libre. [...] J’aimerais revenir en arrière. [...] Ce n’est pas l’interdiction que je regrette. C’est la force de mes rêves. Avant, je croyais. Avant, j’avais de l’imagination. Avant, j’espérais.
Avant il suffisant de fermer les yeux pour voler dans le ciel. »
« Je pense que je ne sais pas dire non. Je pense que j’adore avoir l’illusion d’être aimée. »
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