mardi 19 décembre 2006

"ILS PASSERENT COMME DES ROIS ÉGARÉS..."




Bercy, le 7 décembre. 9 mois et un jour après la première date de la tournée.

Des mois à en rêver, à en parler, à l’attendre. Des mois à se poser des questions, s’organiser, s’imaginer. Des mois d’excitation, de compte à rebours, d’impatience. Et au final, une journée qui semble filer encore plus vite que mon TGV.

L’arrivée à Paris la veille au soir, DC comme accueil, puis la gare Montparnasse, et retrouver une partie des filles. Caro, Marie, et sa mère, une pause Quick, et l’arrivée de Pauline qui nous saute dans les bras. Le bonheur de les voir tous autour de moi pour la première fois. L’hôtel, les bras chargés de bagages, l’installation sommaire. Les échanges de cadeaux, les délires, les fous rires, les photos, les préparatifs du lendemain. Le réveil trop tôt, l’excitation qui monte, le départ et Bercy enfin un peu avant 9h. Et notre petit groupe. L’attente, la pluie, le vent, le froid. Les regards vers les têtes connues, quelques coucous timides. Les allers-retours au café, les rencontres avec des fans de tous les côtés. La pression, le soir qui arrive, les barrières qui s’ouvrent, la folie commence. Entrer dans l’immense salle pour la deuxième fois de ma vie, courir courir courir. Les premiers rangs avec Pauline, côté Oli, s’accrocher à la barrière de l’avancée. L’attente encore, la chaleur, les regards partout, redécouvrir les lieux, impressionnée.

AqME qui ouvre le bal. Le plaisir de les retrouver, l’étrange impression de la si grande scène. Le stress palpable, leur volonté d’en profiter, leur fierté, leurs regards impressionnés.

Mais ce soir c’est après que ça compte. Le groupe de mon cœur vient enflammer Bercy.

Les yeux embués et la gorge qui se serre. Sur Dunkerque, partagée avec une de mes Elles, notre chanson depuis des années. Et le ‘Je serais dans tes rêves, Tu seras dans les miens’, qui me fait ressentir le manque de ses derniers jours encore plus fort. A chaque regard vers la batterie, pensées pour François. Sur J’ai demandé à la lune, reprise par le public devant un Nicola muet, parcourant la foule du regard, main dans les cheveux et air gêné d’émotion. Même image que celle qui me faisait frissonner sur le Paradize Show. Devant moi, là, à quelques mètres. Sur June, au téléphone avec ma seconde aile, un peu avec moi ce soir-là. A l’apparition de Lou, la surprise. Fortes pensées pour Stéphane, encore plus présent que d’habitude. Sur Un singe en hiver, en acoustique, Nicola seul naufragé au bout de l’avancée. Et son ‘Partout c’est l’Indo ma vie, ça on le sait’, qui réunit tout le monde ce soir.

Les sourires et la fierté d’être là. A l’apparition des filles aux tambours s’agitant sur le rideau. A la tombée du premier voile et leur classe dingue qui me saute au visage. A mon regard en arrière sur le Bercy complet. A la levée des Merci imprimés sur Ladyboy. A Oli et ses sourires timides pendant le set acoustique. A la vue de notre photo, Pauline et moi, au cœur du médaillon sur l’écran géant. Mon premier Punishment Park. A Max qui me tend sa baguette, à moi et moi seule, yeux dans les yeux.

Les lumières se rallument mais le retour sur terre n’est pas encore prévu. La tête dans les nuages, passage au merch’ indochinois, jeter un coup d’œil autour, espérer apercevoir le stand AqME, mais pas d’Aurélien. Un tour aux toilettes bondées, de l'eau sur le visage, et passer les grandes portes, l’air frais de décembre. La fontaine, attendre les autres, et puis les impressions, les avis survoltés, les photos, on parle, on s’agite, on rêve. Un petit verre dans un bar proche, profiter des derniers instants tous ensemble. Mais l’heure tourne et le métro n’attend pas. Retour à l’hôtel, les yeux plein d’étoiles, et s’endormir dans les draps blancs, les images de la soirée en boucle dans la tête, un sourire sur les lèvres.

Je rapporte avec moi des souvenirs plus qu’il n’en faut. Des regrets de ne pas y être encore le soir suivant. Une envie d’encore. Indo, Bercy, eux tous. Un t-shirt rêvé depuis des mois. Quelques photos. Une impatience folle d’être mars. Un manque d’elle. Des grou-grou au fond du ventre.

Et la certitude qu’ils sont le groupe de ma vie.

lundi 20 novembre 2006

Dernières semaines bien remplies.

Il y a eu Halloween.

La précipitation en sortant des cours, improviser un déguisement, quelques coups de ciseaux et des étiquettes. La foule en centre-ville, la chaleur, la soirée au Rockstore, les films d’horreurs projetés au fond de la salle, les déguisements de dingues. Des moustaches de chats dessinées sur mes joues, assises sur la scène. Le buffet de bonbons sur le bar.

La sortie vers 4h du mat’, l’arrêt de tram, et quelques minutes plus tard, le départ en Espagne improvisé. Le soleil qui se lève sur l’autoroute, les yeux des enfants sur mes restes de moustaches, le classique dans l’autoradio.

Quelques péripéties, et enfin Barcelone. Les rues, le café et le petit déj’, le parc Guell, les bancs aux mosaïques, la vue incroyable, les prix aberrants des boissons, l’attente près de la voiture, l’avenue principale, le palais des congrès, la fontaine, du grignotage, des photos, la pause dans l’herbe, puis un dernier tour, le marché, les petits stands, ...

Le retour en voiture, la tombée de la nuit, l’aire d’autoroute et le vent, Perpignan, les sandwich mémorables, la gare, l’attente dans le froid, le train bondé, les familles, les sièges inclinables, la fatigue, et Montpellier.

[...]

Il y a eu mon premier anniversaire surprise. Unique et inoubliable.

[...]

Il y a eu le Festival 100% de Montpellier.

Le bus rempli de lycéens à la nuit tombée, le Zénith, Chacha, l’ambiance festive, les odeurs relaxantes. Didier Super et la découverte live plus qu’étonnante, Dionysos pour qui j’étais là au premier rang. Petit incident au milieu de Neige, mais la magie était présente, et puis le Zénith hurlant pour Le chat. Mathias et ses comparses qui sortent bien trop vite de scène, Java et les déguisements, et puis Winston Mc Anuff depuis les gradins du fond.

Fin et le parapluie de Chacha et le retour sur les coups de 3h.

lundi 30 octobre 2006

"BOYS WILL BE BOYS"


[...]

Un week-end d'octobre, le dernier. Un autre samedi matin à se lever tôt. Encore un train. Pour Lyon cette fois-ci, et Panic! at the disco, avec elle. Des places de concerts dans nos sacs, achetées quelques semaines avant. Une ville totalement inconnue, aucun plan de prévu, même pas pour la nuit. Juste l’envie de ne pas les rater, l’excitation de les voir, sans trop y croire encore. Ecouter l’album en boucle pendant le trajet. Arrivée là-bas en fin de matinée. Découvrir les rues. Moches. Grignoter quelques frites, deux feuilles de salade, et le métro direction Stade Gerland. Trouver la salle rapidement. Ninkasi Kao. Deux Tour Bus à côté. Et quelques gamines emos déjà devant les portes.

Et l’attente. Regarder les membres du staff qui s’affairent de tous côtés. Flasher sur un d’entre eux. Griffonner deux "Free Hugs" pour orner nos sacs. Sans succès aucun. Et puis son "Stef y’a Ryan". Me retourner, l’observer, fugacement, sans y croire. Son corps mince, son visage mal rasé, sa bouille de gamin. Il repassera, encore, quelques fois. On verra même Spencer, et les membres de The Sounds. Plus tard, encore, on entendra les répétitions. Les premières parties. Et puis eux. Les écouter, l’oreille collée sur la porte, pour entendre les "lalala" d’un Brendon qui se laisse aller dans les aigus.

Longtemps, bien longtemps avant l’ouverture des portes. Les fans qui s’agitent et se massent devant les grilles. Déjà. Alors s’y faire deux petites places, entre les groupies espagnoles, italiennes, américaines. Attente fastidieuse, pauses cafés et toilettes, organisation qui laisse à désirer, et surtout cette hystérie chez les plus jeunes. Dingue. Et enfin. On entre. Billet, sac, la routine. Et le deuxième rang avec elle. Entre Ryan et Brendon (si on n’est pas maso, avec ça...).

Public différent de mes concerts habituels. Nous sentir étrangères. Ados prépubères par centaines, copies conformes. Vans slip on, pantalons ultra serrés, ceintures cloutées, cheveux noirs, mèches longues, ... Et nous.

Et puis les premières parties. Fickle, d’abord, pour nous mettre dans le bain. Ambiance sympa, groupe jeune. Trop jeune peut-être. Prestation pas extraordinaire mais musique pas si mal en live. Seulement en live, finalement, après écoute des versions studios. Et The Sounds, ensuite. Tout de suite plus pros, plus habitués, plus rock’n’roll. Chanteuse déchaînée, public déconcerté, moi subjuguée. J’aime son attitude, sa voix, sa prestance, sa façon de vivre la scène et de la faire vivre.

Et enfin. Eux. Découverts tout au long de l’année. Dont je suis tombée amoureuse petit à petit. Forcément, avec Lying is the most fun a girl can have without taking her clothes off comme titre d’une chanson, je ne pouvais qu’accrocher. Alors si on y ajoute leurs gueules de gamins adorables, leur originalité tant dans les textes, la voix, la musique et l’univers, et leur fanatisme annoncé pour Blink-182, impossible de ne pas les aimer.

Et donc, quelques mois après ma première écoute. Les avoir en face de moi. Ces quatre gamins dont la moyenne d’âge me ramène quelques années en arrière. Et être totalement envoûtée par leur présence sur scène. En face de moi, non pas des ados, non pas des débutants, non pas des amateurs… Mais un groupe comme je n’en ai pas souvent vu. Un professionnalisme hallucinant pour leur âge et leur expérience. Comme s’ils avaient toujours fait ça, comme s’ils étaient fait pour ça.

Les yeux qui se baladent partout, voulant se fixer sur chacun. Spencer, étonnant derrière sa batterie, les yeux rouges. Jon, mon petit préféré, so sexy avec sa basse. Brendon, sa voix, ses fringues, sa façon de dominer la scène et le public. Ryan mal rasé et sa moue à croquer en face de nous.

On n’a cessé de chanter. Toutes les paroles. Toutes les chansons. Même, et surtout, pour Karma Police et Tonight tonight, le public silencieux, et nous deux émerveillées. Brendon tellement à l’aise. Ryan qui se plait tellement sur la reprise des Smash’ qu’il en sourit. Et ses yeux qui pétillent avec les nôtres.
La petite heure de show qui file bien vite. Mais une heure d’émotions. Une heure de claque dans la gueule. Je n’en espérais pas autant. Je n’en attendais pas autant. Devenir fan en l’espace de quelques chansons live. La révélation.

Un peu d’eau glacée, des photos et du papotage avec Fickle, et nous voilà à l’air frais. Et puis l’annonce d’une séance d’autographes. Quelques photos, gribouillages sur ma place, un petit mot à chacun, et aller se poser dans le bar d’à côté avec quelques filles. Et un coup de cœur pour Zach. Les fans qui s’éclipsent, petit à petit… Nos 4 petits chouchous de la soirée dans le bus aux vitres teintées. Qui osent une sortie de temps en temps. Décider de dormir quelques heures, puisque l’opportunité se présente. Et finalement. Changer d’avis. Ne pas vouloir "les" quitter. Ne pas vouloir laisser la soirée se terminer là. Ne pas vouloir mettre le point final. Pas encore. Alors, rester toutes les deux, seules, près du bus. Spencer qui sort téléphoner. Mais ne pas oser. Attendre. Quelques heures. Des coucous sans savoir ce qu’ils voient vraiment. Imaginer et rire de notre attitude ridicule. Mais la tête encore dans les nuages, le sang encore plein d’adrénaline.

Et le bus qui finit par démarrer. Et s’en aller. Vagabondage dans les rues de Lyon, pour finir par s’assoupir par coups de 30 secondes devant l’entrée du métro. Le temps qui passe lentement. Le froid glacé. Les marches en pierre.

Le jour qui se lève, la grille qui s’ouvre, la chaleur du métro, la douceur des fauteuils. La gare, changement de billets, attende, dodo sur les sièges, train en retard, les marches, train bondé et bruyant, sommeil perturbé, Montpellier, le soleil dans les yeux, le tram, au revoir, chez moi, mon lit.

[...]

mardi 24 octobre 2006

"IT'S BEEN A WHILE..."

Le 14 octobre dernier. Une nuit agitée, trop peu d’heures de sommeil, et le réveil qui se déclenche un samedi à 6h10 sur une voix féminine. Une heure et demi et un brushing plus tard. Ramasser le lecteur mp3, les piles chargées, un bouquin, l’appareil photo, le portefeuille, le poster pour elle, une veste, une écharpe, quelques badges, les clefs, et fermer la porte. Quelques euros dans la poche, guichet automatique, achat de 2 billets, aller-retour dans la journée, et le train de 8h45. Première classe, siège voisin libre, musique dans les oreilles, j’essaie de continuer ma nuit. Presque midi, une dernière touche de noir sur les yeux, et j’affronte l’air parisien.

Escaliers, me mettre dans la file, un ticket jeune pour la journée, zones 1 à 3 s’il vous plait, et le métro 1 direction La Défense. Charles de Gaulle Etoile, la lumière vive dans les yeux, l’Arc de Triomphe, chercher du regard.

Un texto quelques minutes plus tard et eux deux à quelques mètres seulement. Le grand Raph’-Prayers et la toute jolie Isabelle-Marilyn. Le presque-aussi-grand Monsieur Nouth’ aux yeux bleus, un peu plus tard. Un tour au Virgin, les immenses rayons pop-rock, rock français, vinyles, dvd musicaux, … qui font rêver. Les yeux qui se baladent et s’arrêtent un peu partout avec envie. Dur de résister à tous ces bijoux. Retour au point de rendez-vous, et la petite dernière qui nous rejoint. Les estomacs vides, un repas McDo, et la retrouver elle un peu plus tard. Remonter les Champs, à la recherche de la bonne adresse.

Artcurial. Les escaliers. Demander. Nicola Sirkis. Et la toile rose aux fins traits noirs. Vue quelques jours plus tôt en photo. Sa phrase. Enfin, la vie est belle. Faire le tour des salles. M’attarder sur quelques-unes des 99 autres toiles. De chouettes idées, de jolis coups de pinceaux, une touche de poésie parfois. Le silence respectueux et le sol qui craque. Les voix étouffées. Feuilleter le livre, faute de pouvoir l’acheter. Refaire le tour. Puis retrouver le soleil.

Un peu de marche, chercher où se poser. La Tour Eiffel, finalement. Un coin d’herbe à l’ombre. Nous six en cercle, leurs blagues, les lancers d’herbe, les discussions sur le forum, la musique, et le reste. La ressemblance de dingue, lui et leur amitié, ça me saute tellement aux yeux que c’en est tout juste croyable.

Le temps qui passe trop vite, l’heure de se quitter qui arrive. Retrouver les Champs, quelques photos avant le métro, des aux revoirs et des câlins rapides. Encore un peu de temps à tuer avant le retour. Prendre le temps de discuter avec elle sur un banc de la gare, en grignotant deux trois trucs pour se remplir un peu l’estomac. L’heure qui tourne, composter le billet, lui dire au revoir. Train quasiment vide, compartiment calme au possible, des images plein la tête, retrouver la même sensation qu’après les anciens rendez-vous kikidonkiens. Fermer les yeux, musique sur les oreilles, me laisser bercer. Avant de retrouver Montpellier.

[...]


Et puis : Langue piercée depuis quelques heures.
Ca promet pour demain matin.

jeudi 3 août 2006

"I’D PAY TO HAVE YOU NEAR."

Encore meilleur. Un Brian déchaîné et tout nouvellement rasé. Du matin même. Et tout vêtu de noir. Simple et classe. Un Stefan encore plus sexy dans son pantalon moulant blanc. Et Steve toujours énervé là derrière.

[...]

Le réveil qui sonne trop tôt et un train à prendre. Les mêmes affaires que la semaine auparavant. Une petite culotte en plus pour la nuit. Changement à Marseille. Puis à Cannes. Et la petite gare de Juan-les-Pins qui me rappelle celle du village de mes parents. La rejoindre elle sur le quai en face avant de parcourir les rues à la recherche de la Pinède. Trouvée peu de temps après.

Après-midi passé entre la plage de derrière et la pelouse de devant. Un café au-dessus de la mer pour tenter d’apercevoir quelqu’un. Pas de Brian à l’horizon mais voir Sue, la chanteuse de Pravda, topless. Et des techniciens mignons. Retour sur la pelouse au milieu des fans. Certains visages connus à force de concerts à se croiser. Montpellier, Nîmes, ... Mais je n’imaginais pas aussi loin.

Des amis à elle à l’ombre des arbres ou comment ne pas voir les heures filer. La file qui commence et déjà des ennuis d’organisation. Peur de devoir rentrer dans les derniers après tant d’heures d’attente. Mais finalement tout s’arrangera au dernier moment ou presque. Discuter avec les gens autour. Un appel de lui, sur la plage, derrière. Nouvelle coupe de Brian. Et la nouvelle que je propage autour de moi. Entendre quelques notes. Eux qui répètent. Ne pas y croire vraiment mais... Oui, c’est bien The Crawl qu’on entend là. Par deux fois même. Oser espérer l’avoir le soir. Estomac vide depuis la veille et tête qui tourne ; grignoter quelques miettes de Palmitos.

La musique qui se tait, un peu d’attente encore et les portes qui s’ouvrent. Fouille rapide, sac presque vide de toute façon. Les jambes qui se mettent à courir pour les derniers mètres et encore les premiers rangs.

Bande-son d’attente identique. Encore les QOTSA, les Smash’ et NIN pour le plaisir des oreilles.

Pravda qui entre en scène accompagné d’une fine pluie. Mini short de cuir noir et t-shirt blanc pour la demoiselle au corps parfait. Qu’elle quittera plus tard pour dévoiler une mince bande noire. Un ordinateur dans le fond. Les titres qui y défilent et me permettent de fredonner les refrains.

Enfin, un peu plus tard... Les musiciens additionnels et eux trois, toujours le même ordre d’arrivée. Look différent de la semaine précédente comme dit plus haut. Un Brian plus bavard. Les premières phrases ne se font pas attendre et s’enchaînent, entremêlées de chansons. Cris stridents des molkettes et autres nouveaux fans. Hurlant tour à tour les refrains des derniers singles. Incapacité totale de sortir mon appareil photo. De par le public compressé au possible. Et de par les vigiles veillant à chaque mouvement. Alors essayer de profiter encore plus pour garder chaque image en tête.

Set-list identique, quelques chansons pour mon plus grand plaisir et d’autres dont je me passerais sans trop de déception...

Et. Alors qu’on attend 36 Degrees. Brian nous annonce. Une chanson qu’ils n’ont pas jouée depuis des années. Depuis 1997 sans doute. Proposée par Stefan. "Si ça foire c'est de sa faute." Et le public. Scandant son nom. Tapant des mains. Des pieds. Pour le remercier. Sachant ce qui va suivre.

Les premières notes de The Crawl.

Mes yeux embués de larmes qui ne se détachent pas de la scène. Sa voix et leur musique jusqu’au bout de mes doigts. Les lèvres qui osent à peine remuer sur les paroles. La joie, la surprise, la fierté qui se mêlent. Pas de Without you I’m nothing sur cette tournée-là mais putain si c’est pour avoir The Crawl ils peuvent la zapper quand ils veulent.

Reste de la set-list sans surprise... Suivre les rappels depuis le fond de la fosse, pour éviter l’overdose de molkettes me gâchant la fin du concert. Running up that hill et Nancy boy capturées sur mon écran. Un Twenty Years pour finir et quelques images de leurs dernières secondes sur scène. Nous ruer vers le merchandising avant même que les lumières ne reviennent. Le rayé pour chacune. Assorti au badge tout nouvellement fait.

Rejoindre la plage. Trop de monde pour espérer les croiser. Ils ont dû filer aussitôt sorti de scène.

Petit ennui d’organisation quant au retour sur Nice. Heureusement Benoît est là, et ses copains prêts à nous offrir une place dans la voiture. Le Mouv’ dans le poste radio, et Placebo quelques minutes plus tard, comme le mercredi précédent. Repenser à la soirée au milieu des discussions musicales. Une putain de bonne soirée. Un putain de concert. Des heures d’attente et une organisation de merde mais si c’est pour les voir dans cet état-là et avoir The Crawl et Nancy Boy, je recommence quand vous voulez. Alors se dire que... Toulouse dans quelques mois ? C’est bien possible, oui.

[...]

Benoît tout juste quitté, Placebo encore plein la tête, et nous retrouver devant les Running Birds. Histoire de ne pas trop redescendre d’un coup. Le King’s presque vide, fin de soirée presque privée. Discussions avec eux sur Placebo et le concert, sur mes badges ornés de leur logo, et le reste j’ai oublié.

[...]

Je ne devais pas être là le lendemain mais finalement Nice m’a gardé un jour de plus. Journée sous la chaleur une fois de plus. Comme depuis des mois. Alors nous offrir une soirée. Encore Le King’s. Encore les Running Birds. Pour la dernière fois peut-être. Soirée pleine de petites choses à raconter, mais que je vais garder pour moi. Pour le moment du moins. Il y a juste eu un t-shirt de gagné, un verre de renversé, les flics qui nous ont fait peur, Grace pas jouée, un cocktail délicieux, moi presque en soutif au milieu du pub, un ticket avec lui d’après elle, la rencontre avec Lily, un e-mail dans ma poche, un espoir pour Brescia, un numéro dans mon répertoire, une soirée éternisée sur le pas de la porte et l’envie de ne pas les quitter.

Bande-son : Thom Yorke :: And It Rained All Night [The Eraser]
Et puis : Des semaines que j’ai reçu mes produits Suicidal.
Et toujours pas de photos ;
Il va falloir remédier à ça.

lundi 24 juillet 2006

"CAN'T YOU SEE THESE SKIES ARE BREAKING ?"


Aucun programme de prévu avant le début des vacances, et finalement, les semaines se complètent les unes après les autres. De chouettes vacances, pas prêtes de se terminer.


Il y a eu son week-end d’anniversaire surprise à Nice. Un dernier week-end presque tous ensemble. Un après-midi entier à farfouiller dans les boutiques à la recherche des 24. Une longue soirée à coller et peindre de retour du pub. Un samedi matin débuté de bonne heure. Un après-midi au milieu des plantes et des animaux exotiques, terminé en batailles d’eau et bronzette près de la fontaine. Nous tous enrubannés et une ouverture express des cadeaux avant le resto. Un peu de pluie et de nouveau les Running Birds pour la soirée. Avec une dédicace pour elle et ce jour particulier. Une balade au bord de la mer et un bain en jean et débardeur sur le coup des 4h dans l’eau chaude.

[...]

Il y a eu leur première partie au Théâtre de Verdure le 12 juillet. Une grande scène en plein air cette fois. L’arrivée très en avance et l’attente dans le parc puis devant les barrières. Les bises à Simone, Fabrizio et Christian avant leur entrée. Même que pu-tain-le-jean (et le reste). Ensuite, l’ouverture de portes, et nous deux seules devant comme des groupies. Mais se sentir fière. Eux, les lumières, les mecs de la sécu, le cadre exceptionnel. Les yeux écarquillés et la voix n’oubliant aucune parole ou presque. Le sourire jusqu’aux oreilles. Les mains et les jambes qui tapent sur le sol par envie de bouger. Mais il faudra attendre le rappel et System pour que la foule se rue sur les barrières. Le reste de la soirée sur les marches du haut à suivre Therapy ? de loin.

[...]

Il y a eu mercredi dernier. Et Placebo, enfin, depuis deux ans. Un sac à dos, la place achetée 4 mois plus tôt, beaucoup d’eau, un appareil photo et un ventre vide. Quelques dizaines de minutes de train, l’attendre à Nîmes, et direction les arènes en ce tout début d’après-midi. Peu de fans encore, attente à l’ombre et pause dans un café. Et l’attente devant les barrières, commencée à deux sous le parapluie fushia, continuée à 4, 5, 6. La chaleur nîmoise, les coups de soleil et les marques de bretelles dans le dos. Le choix du futur t-shirt, la pause au Quick et les jambes qui se dégourdissent un peu avant de reprendre la file. 19h ouverture des portes, fouille rapide, appareil photo bien dissimulé. Ça court dans les couloirs, ça cherche l’entrée de la fosse. Enfin. Courir, encore, loin devant, pour atteindre les premiers rangs. Et le côté gauche.

Un peu d’attente et le premier groupe qui arrive avant 20h. United. Plutôt jeune. Nous offrant un rock sympa. Set rapidement expédié. Changement d’instruments et voilà dEUS après un an d’attente. Chansons fredonnées, jambes qui remuent un peu au milieu des spectateurs engourdis. Quelques photos souvenirs, pas trop, de peur de me faire enlever l’appareil avant leur arrivée. dEUS en live plus énervé qu’en studio, tant mieux, j’aime ça. Et le monsieur aux yeux clairs.

Changement d’instruments. Les Smash’, NIN et les QOTSA pour nous faire patienter. Un rideau blanc dans le fond. Ses femmes rangées sur le côté. Son micro en face de nous. Juste en face. Celui de Stefan, plus loin, plus haut. La batterie en retrait. Entourée de la place des deux additionnels.

Radiographies qui s’affichent dans le fond. Steve qui apparaît. Vêtu de noir. Suivi de Stefan. Pantalon noir, rangers à boucles, veston court et collier brillant. Et puis. Brian. Jean comme je le pensais. Foncé. Troué sur la cuisse droite. Chemise blanche. Veston et cravate noirs. Chaussures sombres. Paupières couvertes de noir comme je n’ai pas eu le courage de le faire à cause de la chaleur. Visage rond. Ça m’a frappé. Adieu les joues creuses et les pommettes saillantes.

Infra-red balancé sans plus attendre. On embarque déjà.

Suivrons Meds, Drag, Space Monkey, Black-Eyed, Song to say goodbye, Post Blue, Follow the cops back home, Every you every me, Special Needs, One of a kind, Special K, Because I want you, 36 degrees dans une version lente et raccourcie, The Bitter End.

En rappels, Running up that hill, Nancy boy et Twenty years pour clore la soirée.

Set-list rapide et quelque peu décevante pour la plupart des fans. J’aurais aimé Allergic, Come Home, English Summer Rain et plus de chansons de Without you I’m nothing. Album rock référence, quand même, et une seule chanson. 36 degrees en version originale. Et Bionic, pourquoi pas.

Communication absente. Trois quatre mots dans la soirée. 45 minutes avant d’entendre les premiers. Quand on sait que Brian adore jouer aux Arènes, et que la dernière fois il nous avait dit trouver ça tellement beau... Déception.

Heureusement la musique suffit. Eux, quelques instruments, une scène, et hop. Du son à se damner et des images incrustées sur la rétine. Leur jeu sur scène. Leur sex’ attitude à tous. Brian à genoux devant Stefan. Steve discret derrière les futs mais le son qui martèle. Brian qui saute. Stefan allongé à quelques mètres de nous. Le regard de Brian penché sur nous. Stefan qui fait absolument tout ce qu’il veut de sa basse. Brian câlinant sa guitare. Stefan qui descend et son corps qui se tend en arrière, penché sur nous. Brian déchaîné sur la guitare à en casser les cordes. Stefan et Steve qui finissent torses nus. Une dernière photo floue de Brian quittant la scène.

Et on recommence mercredi.

Heureusement.



Bande-son : Panic ! At the disco :: Lying is the most fun a girl can have without take her clothes off [ A fever you can’t sweat out ]
Photos du concert : cf. gallerie de Deviant Art.
Et puis : Résultat des soldes =
Paire de Globe noires
+ Robe courte rouge à fleurs blanches
+ Top blanc à pois noirs
+ Shorty en dentelle pourpre
+ 2 guêpières noires
(+ 2 porte-jarretelles offerts) (par maman)
Et aussi : Cheveux courts. Et 55.5 ce matin.

mercredi 28 juin 2006

"DON’T LET THEM GET YOU, IF YOU’RE STRONG ENOUGH..."


Ce n’était pas la fête de la musique mais c’était cinquante mille fois mieux. C’était. Le meilleur. Le meilleur week-end depuis longtemps. Une journée et une nuit riches en sourires. En surprises.

Même si je n’ai pas su profiter assez de la présence de Set dans l’après-midi. Même si Laurent n’est pas resté assez longtemps. Même malgré LES sourires, les Ça va et le reste. Même si le matin s’est pointé trop vite. Même si je n’ai pas eu Next to you. Même si le train vide à 6h du mat’ après tout ça, ça fait mal.

Putain. Ce que c’était. Bon. Génial. Non, pas ça. Mieux que ça. Plus que ça.

D’abord la gare un samedi matin avec trop peu de sommeil derrière moi. Après une soirée devant deux films et les cris des supporters par la fenêtre et les larmes que dis-je les torrents qui annonçaient une nuit trop courte. Passer presque autant de temps dans le train que sous les draps. Puis Nice depuis des semaines. Ses cheveux rouge-orangé à travers la porte vitrée et les miens de nouveau noirs depuis peu. La recherche d’un coin frais et un café. Set et Marine sur les deux chaises d’à côté et Un Gens plus tard. Et puis les courses, bouteilles et sachets de chips.

[...]

L’adorable Laurent (POURQUOI ?) et la déco de rêve de son appart (je veux autant de placards dans ma cuisine, la même table basse rouge, et son paravent en fer forgé avec les frous-frous accrochés un peu partout. Et le miroir soleil. Bouh, des sous et quelques mètres carrés en plus, s’il vous plait). Alex, la découverte, puisque total inconnu jusqu’alors. Les chips, la pizza, Blink, les verres de Despé et les mots qui s’osent plus facilement. Le noir sur les yeux, le court-métrage, ses cheveux coiffés, les mascaras offerts.

[...]

Le King’s et le match de foot qui s’éternise. Les minutes qui passent. Lentement. Trop. Les attendre. Les vouloir. Aurélien. Pas revu depuis un moment. Sortir un peu. S’échapper de la chaleur. Allumer une clope. Puis deux. Les voir arriver. LE sourire.

[...]

Devant, juste derrière les barrières, les regarder s’installer. Regard insistant de Christian sur mon t-shirt. Signe de sa main. Me demande d’approcher. Pour mieux voir. Le débardeur. Tout neuf de quelques jours. Sérigraphié en leur honneur. Le nom du groupe en lettres rouges sur la poitrine. Le logo dans le dos. Quelques mots échangés. Bise de sa part. Et de Fabrizio.

[...]

Soirée qui passe trop vite. Le bonheur au bout des doigts. Il n’y avait pas les paillettes mais des couleurs phosphorescentes tombaient du ciel. Des signes de leur part, fiers de mon t-shirt. Des sourires, des regards, et des conversations avec Christian. Mais des chansons, surtout. Leurs reprises, à la perfection. Même Claire a eu ses surprises. Queen, pour la première fois. Et même les Red Hot et les Strokes, comme on s’y attendait. Simone et ses converses rouges. Rouges ! Quelques heures vers le matin et les quitter sur des à bientôt silencieux.

[...]

La plage. La nuit noire. L’air frais. Les galets. Les groupes bourrés. Nous quatre.

[...]

Longer la mer. Continuer vers le port. Les bateaux immenses. Les lumières magiques. Le souvenir de l’année dernière. Trouver la pizzeria. Qui ferme. Bientôt les 4h et un autre restaurant qui s’apprête à ouvrir. Bises à Aurélien. Promesse de revenir bientôt. Passer le temps sur le banc. Face à la mer. L’heure et puis le petit déjeuner alors que la nuit est toujours là. L’heure encore et presque la fin. Les rues niçoises. Claire habillée presque comme moi, encore une fois. Nos pantalons noirs, nos débardeurs noirs ornés de rouge et nos sacs bandoulières côte à côte. Promis, la prochaine fois, je mets des couleurs ("Morticia", moi ?). Le jour qui se lève en approchant de la gare. Un coup d’œil aux horaires, quelques minutes. Passées assises sur le trottoir. Avant de les laisser pour rejoindre mon quai. Wagon vide. Siège immense. M’allonger. Regard vers l’extérieur. Regard vide. Dans le flou. Le sommeil qui mettra quelques heures à venir. Alors Dig it en attendant. En boucle parce que la soirée. En boucle parce que Eux. En boucle parce que Nous.

[...]

Les yeux qui papillonnent de nouveau. Avignon centre. Enfiler mes docs délaissées plus tôt sur la moquette, attraper mon sac au vol, et quitter le train. Pour retrouver la mère sur le parking de la gare. Ma mère et le décalage. Ce putain de décalage. Trois secondes seulement dans la voiture et déjà l’envie de larmes et de fuir. Trois secondes et l’envie de changer le temps. De revenir en arrière ou de l’accélérer. De ne pas être là.



Bande-son : The Smashing Pumpkins :: Zero
[Melon Collie and the Infinite Sadness]
Site : www.therunningbirds.com
Et puis : P.A. est vraiment trop mignon =(

mardi 13 juin 2006

"SAYING THAT NOW, YOU ARE NOT AS YOU WERE"

Il parait que It’s time to forget about the past, mais c’est pas aussi évident que Jared et une chanson, surtout quand le passé ressurgit d’un coup là où on ne l’attendait pas. Par exemple un après-midi de juin, premières heures de ce nouveau job d’été. Distribution de journaux en centre-ville, cheveux noués et casquette rouge visée sur la tête. Le sourire sur le visage et les Bonjour qui fusent. Et. Un visage connu. Mettre un moment. A se rappeler. Parce que pas vu depuis des années. Depuis le collège. Celui pour qui vous n’étiez rien alors qu’il hantait votre tête. Et que vous vous êtes efforcée d’oublier avec le reste parce que tout ce qui va autour vous serre encore la gorge.

Mais sinon le job est sympa. Je ne suis pas sûre que je dirais la même chose dans quelques semaines voire quelques jours, après des dizaines d’heures à ignorer les regards dédaigneux, piétiner le goudron et me noircir les mains d’encre, mais pour le moment ça me plait bien. Et puis ça va m’occuper jusqu’à la fin du mois et remplir un peu mon compte en banque lorsque je n’aurais plus ma bourse.

Et en plus mon chef d’équipe est really cute.

samedi 27 mai 2006

"IN MY ROOM I WANT YOU HERE..."


Magique. C’était. Magique. Ce petit bout de femme féerique sur scène. Sa robe sublime que j’aurais bien voulu lui piquer. Ses chaussures dorées. Les grappes de fleurs blanches dans ses cheveux. Ses pommettes roses, ses yeux pétillants et son sourire coloré. Ses doigts minuscules sur la Fender bleue. Les animations dignes d’Alice aux pays des merveilles sur le voilage du fond. Le velours rouge. Les spots roses. Les musiciens tout droit sorti d’un conte. Le haut-de-forme comme celui d’un chapelier fou. Les instruments étranges. Le cadre aux petites lumières rouges. La cuve transparente remplie d’eau. Le piano qui trône majestueusement sur la gauche de la scène. Les petits bruits de tous côtés. L’oreille qui se tend pour percevoir chaque détail. L’eau. Le vent. Le feu. Le bois. Les fleurs. La glace.

Végétal en intégralité, sans aucune omission. Au détriment du premier album. Pas de Lise, de Dernier Lit, ni de Chanson de Toile. Mais tout de même Désert, I Wanna Be Your Dog, Graines d’Etoiles et Flowers. Un peu de la BO glacée, aussi. Song of the Storm, All is White, Ice Girl. Et puis. A la toute fin. Après le troisième rappel. Un Come As You Are au piano. Juste sa voix et la musique douce. Pour Quelqu’un qui n’est pas là ce soir.

Un concert chez elle, depuis trois ans qu’elle n’y avait pas joué. Et là-haut, accoudés à la balustrade. Sa famille. Ses amis. A lui mettre des étincelles dans les yeux. Et des larmes, aussi, lorsqu’elle a levé le regard pendant de longues secondes.

Ses Merci à n’en plus finir. Les cris et applaudissements de la salle comble. Son regard émerveillé. Son visage d’ange. Les mains qui n’en finissent pas de vibrer. Les bras qui refusent de se baisser. Et puis la scène qui se vide, à regrets. Et les lumières blafardes qui se rallument. La fin.

Laisser Lucie et son Lui partir. Les bises qui claquent. En se promettant Louise Attaque à la fin de l’année. Patienter. Au milieu des fans. La salle qui se vide, petit à petit. Se retrouver dans le bar de l’entrée. Même pas une dizaine, presque une heure après. Les musiciens qui font des allers-retours. Un qui nous promet qu’elle va sortir. Bientôt. Sortir le précieux album et le serrer fort dans la main, assise sur la deuxième marche. Et puis. Les lourdes portes noires qui s’ouvrent. Et enfin Elle. Avec toujours cet air mutin. Son collier immense. Sa toute petite taille. Quelques compliments que je lui adresse. Ses remerciements sous les sourires. Et sa signature et mon prénom qui accompagnent maintenant Le végétal a tout recouvert.

Magique.


Bande-son : Emilie Simon :: Le Vieil Amant [ Végétal ]
Lecture du moment : Boris Vian, L’arrache-cœur.
Et puis : Encore.

mercredi 3 mai 2006

"LEURS JOLIES CHOSES C’EST LA MORT, NOUS ON VA RESTER EN DEHORS..."


Quelque chose comme 10 h de sommeil entre vendredi matin et lundi soir. Mais les souvenirs de ce week-end. Des trucs tout cons en définitive mais qui restent scotchés. Et surtout, surtout, l’envie d’encore, là-bas, eux, ces moments-là, et le reste. Tout ça.


Boys don’t cry. Une nuit blanche. En profiter pour faire des trucs de filles. Passer des heures dans la salle de bain. Un train à prendre, ce samedi, tôt. Pois noirs et jeans, écharpe orange et bandoulière à badges. Un café et c’est parti. Ville presque déserte. Le calme d’une matinée de vacances. Direction Paris. Dionysos dans les oreilles pour ne pas m’endormir. Appels abrégés à cause du réseau. Gare de Lyon. Pas foulée du pied depuis des mois. Depuis novembre, depuis elle. Châtelet et finalement Gare du Nord pour les rejoindre à la consigne. Me débarrasser du sac trop encombrant pour la journée. Châtelet les halles. La salle carrée. Et puis les premières vaches du week-end et Steph enfin. La faim qui tient le ventre. Air frais. Châtelet. La fontaine. Le Mc Do. Les marches. Putain ce que ça faisait longtemps. Souvenirs de nombreux après-midi kikidonkiens. Putain ce que ça semble loin. Décalé, tout ça, eux transposés devant ce décor-là. Les pigeons et les frites et les images de 3 ans en arrière. La jolie fille d’à côté avec ses mèches et ses paupières de couleurs. Et Jack sur ses genoux. Le froid parisien. Remonter la fermeture éclair jusqu’au cou. Se décider. Montmartre. Depuis le temps. Le funiculaire. Le sacré cœur. Les rues pavées. Les touristes de toutes nationalités. La place bondée. Chercher. Le nom, l’adresse. Demander. Personne. Finir par. Avoir des indications. Chercher, encore. D’un côté. De l’autre. Sens inverse. Beaucoup plus loin que prévu, en fait. Mais le trouver enfin. Ce café-là. Celui d’Amélie. Nous extasier pour un rien, toutes les deux. Les affiches du film. Le comptoir. La porte des toilettes. La cuillère sur le bord et les grains de sucre sur la table. Photos souvenirs. Chouettes cendriers. Trop de monde. Ne pas oser. Repartir Gare du Nord. Récupérer nos bagages. St Lazare et enfin Argenteuil. En retrouver trois là-bas. Finir les préparatifs. Ballons, courses de dernière minute, toast, bouteilles, ... et derniers invités. Signal donné. Elles approchent. Silence qui se fait, tous sur le canapé. La porte qui s’ouvre et sa surprise.

Son discours qui devient messages personnels, la musique, le blind-test, le gâteau au chocolat, les cadeaux, la carte géante, quelques verres, deux trois trucs grignotés et forcément la langue qui se délie (trop ?), faire la connaissance de J., M., et les autres, aller d’un groupe à l’autre. Des gens pas vus depuis de longs mois pour la plupart. Et puis elle, quittée à peine une semaine avant mais cela semble tellement loin. Les clopes à l’air frais, le café tard pour tenir encore, les schtroumpfs rouges, les photos, les fous rires.

[...]

Soirée plus que géniale. Finie tard dans la nuit. A deux sur le balcon sous la couette pendant que les autres dormaient. Chouette moment. Très. Les lumières rouges, vertes et jaunes. Le ciel blanc trop éclairé. Les trips sur les gens qui passent. Le froid. Et le reste. Devoir passer par la fenêtre pour rentrer. Partager le petit matelas pour ne pas risquer de les réveiller.

[...]

Me réveiller pas si tard que ça. Emerger la tête de la couette. Un café. G. qui propose de faire des crêpes. Délicieuses. Décider de ne pas repartir le soir. De rester une nuit de plus. Avec eux. Début de journée sous la pluie. Devant un film. Se décider à sortir dans l’après-midi. Malgré le ciel toujours aussi parisien. Coins touristiques pour eux. La Tour Eiffel. Le Trocadéro. Aux revoirs rapides dans le métro. Les vaches ; d’autres. Les Champs. Le Mc café. Briochette au sucre et thé pomme-poire-cannelle brûlant. L’Arc de Triomphe. Rejoindre Steph, quittée quelques heures plus tôt. Nuages qui s’éloignent, un peu de bleu et de chaleur. Le Marais. Fureter dans les rues. Sans savoir trop quoi chercher. Elle qui demande. Finir dans un bar sympa. Déco géniale. Le lustre, les photos en noir et blanc (j’en aurais bien emportée une ou deux) sur les murs, bougies. Les idées ailleurs. La petites voix dans la tête. Un verre et puis repartir. Un petit bougeoir dans mon sac. Parce que trop mignon pour le laisser. Rentrer à Argenteuil. Pizzas et Daria version longue pour finir la journée. Pour finir le week-end. Se coucher pas trop tôt pas trop tard.

[...]

Même pas 6h. Déjà levés. Allers-retours salle de bain-cuisine-couloir-chambre. Ramasser les cd, les sacs de couchages, les fringues, les piles. Fin d’un week-end qui ne devrait pas en avoir le droit. Le RER, le métro, tout ça, le trajet bien connu, la Gare de Lyon. Prendre mon billet. Même train qu’eux. Mais. Devoir faire le trajet seule. Parce qu’idTGV pour eux trois. Les abandonner devant la voiture n°2. Visser Placebo sur mes oreilles. Et me repasser ce week-end dans la tête.


Merci.


[ Paris, c’est juste une ville bourrée d’années de souvenirs super chouettes avec des tas de gens extraordinaires. ]


Et sinon. A côté de cette escapade parisienne. Il y a aussi. Des nouveaux badges sur mes sacs. Le charmant jeune homme du cybercafé. Les exams qui approchent sans que je m’en rende vraiment compte. Une envie de Tin-Tin pour le prochain. Une place pour Bercy le 7 décembre 2006.


Bande-son : Sigur Rós :: Staralfur [ Ágætis Byrjun ]
Lecture du moment : Frédéric Beigbeder, 99 Francs.
Et puis : Envie de revenir à samedi.

mercredi 26 avril 2006

"IF ONLY TONIGHT WE COULD SLEEP..."

Des semaines de passées mais toujours Indo dans les oreilles presque chaque jour. Et les souvenirs. Et l’envie de Toulouse et de Nice et de Marseille dans quelques mois. On verra. Peut-être même Bercy, qui sait.

Bref. On embarque. Et on repart. Il y a quelques semaines.

Je ne sais plus trop quand. Ce mardi-là. Jour de la dernière grande manif avant la mort du CPE. Pas de tram, ou si peu. Voies bloquées. Des kilomètres à pied jusqu’au centre ville. Flâner dans les rues. Et un passage éclair au Virgin. Croiser Didier Wampas dans les rayons, en concert le soir-même. Oser l’aborder. Repartir avec un autographe et une invit’ pour le soir. Et puis rejoindre les étudiants. Un truc géant là-bas. Plus de 60.000, il parait. Y être, là, tout devant, aux premiers rangs. Avec un Bob l’éponge, des faux CRS et des étudiants colorés. Des heures de marche sous les cris et les chants. Place de l’Europe, Corum, Peyrou, Com’. Finir assise en tailleur. Les écouter. M’éclipser un peu avant la fin parce que le temps qui passe. Rentrer chez moi. Toujours à pieds. Une heure et puis une douche rapide et repartir dans l’autre sens. Toujours pas de tram. En retard au concert. Le Rockstore, la billeterie, « une invitation pour Stéphanie, de Didier Wampas ». Un petit billet. Même pas de fouille à l’entrée. Première partie en cours. M’avancer aux premiers rangs. T-shirts Ramones, blousons de cuir et crêtes de tous les côtés. Me sentir un peu. Etrangère. Et puis Didier et la musique et même si et on oublie le reste. Fredonner les quelques paroles connues. Me mêler à la foule, aux pogos et m’y épuiser. Et puis Où sont les femmes. Pas besoin de me faire prier pour monter sur la scène. La salle éclairée, les regards des gens vers soi, me retrouver là-haut, pas vraiment la première fois mais un baptême en concert. Un peu plus tard, le remercier. Plusieurs fois. Soirée géniale. Bien plus que je ne l’attendais/espérais. Mais je me suis laissée emporter. Et les jambes qui s’en souviennent encore quelques jours après. Et puis il reste les photos et un nouvel album dans ma playlist.

La fac débloquée depuis peu mais les cours qui n’ont pas repris. Ne reprendront pas. Partiels reportés. Révisions sur quelques feuilles. 3-4 semaines de cours sur un semestre.

Un week-end passé à Toulouse. Chez Mr Littlefrench en personne. Arrivée sous le soleil. Crêperie entre blogueurs. Des têtes nouvelles, des pseudos familiers, des personnes pas-vues-depuis-longtemps. Un après-midi sous la pluie. Pour ne pas déroger à la tradition. Une soirée chez elle. Dîner avec ses parents et Wild. Et un film. Réveiller Little. Lui souhaiter un Joyeux Anniversaire et lui offrir les petits paquets. Discussions dans le noir avant de s’endormir. Pour se lever tôt. Cinéma en prévision. L’âge de glace II. Mais avant, les bandes-annonces qui se répètent et agacent. Rechercher les cerisiers japonais. Puis pizza et L’auberge espagnole. Peu de temps et déjà l’heure du retour. C’était court, mais c’était chouette.

A peine le temps de renter, de dormir quelques heures, de faire un peu de rangement et de ménage. Et puis Steph. La rejoindre en ville. Faire la connaissance de Joachim. Hum hum. Sirop de grenadine en prévision de la soirée. Commande de pizzas. Bouteilles en tout genre qui s’alignent. Et c’est parti pour trois jours. Trois soirées alcoolisées. Certaines plus que d’autres. Soirée à quatre le mardi. Loiz et Wild. Concert annulé, les attendre à la gare. Resto Jap’. Et finir chez moi. Discussion qui part dans tous les sens. Sans même avoir besoin de finir mon verre. La Thaïlande la Belgique et l'Egypte. Putains de pays. Les discussions qui continuent devant la voiture. Et puis elle qui ne nous croit pas. Regretter de ne pas avoir pris de photos. Le lendemain. Gin et mal de ventre. Nuit blanche. Au matin. Quelques heures de sommeil pas prévues. Plus tard. Le car et l’appart là-bas. L’expresso en arrivant. Des photos de famille. Les robes bleue marine. Courtes heures de sommeil. Départ pour l’Espagne. Achats express. Clopes, alcool, chocolats. Retour rapide et puis sandwich et les dernières minutes avec elle avant le car de nouveau.

Un nouveau piercing, depuis deux semaines. Et d’autres envies. Un job samedi, distribution de tracts, pour en payer un. Encore encore.

Une nouvelle coupe de cheveux, depuis cet après-midi. Juste quelques centimètres en moins. Et le retour de la mèche.

Les heures au téléphone avec elle parce que vive son illimité.

samedi 25 mars 2006

"PARTOUT C’EST L’INDO MA VIE ÇA ON LE SAIT."


Lundi. Ça a fait deux semaines. Plus de deux semaines déjà et je n’en suis toujours pas remise. Plus de deux semaines pour écrire cette putain de note parce qu’à chaque fois que j’y repense, j’ai cette boule au milieu de la gorge, ce nœud au fond du ventre et les larmes qui viennent. Plus de deux semaines que je n’arrive plus à écouter une seule chanson, à regarder une seule vidéo. Même que c’est foutrement con et ridicule, tout ça. Putain, j’arrive toujours pas à me dire que c’est passé. Que je les ai vu. Que je les ai eu en face de moi. Une fois de plus. Je ne sais même pas si je vais trouver les mots exacts, tellement les émotions ont été et sont fortes. J’aimerais tellement garder une trace écrite de tout ça, histoire de pouvoir me replonger dedans et revivre cette soirée rien qu’en lisant mes lignes.

Mais avant ça, il y a eu le début du blocage de la fac, et puis la semaine de vacances. Commencée à Nice avec une énième nuit blanche chinois-Running Birds-Sub’. Ça parait super loin, tiens, d’y penser. Et puis quelques jours plus tard, c’est Steph qui est venue me rejoindre, à Avignon. A vu « la chambre rouge ». Et dès le lendemain, on était devant AqME. D’abord à la Fnac, après un peu de visite et de shopping, pour la séance de dédicaces. Plus tard, après quelques difficultés d’orientation, s’asseoir devant la porte close de la salle pour le soir. Carte d’adhérent, tampon sur la main, bière et clopes pour patienter. Concert mémorable, parce que salle mémorable. Putain, les Passagers au 1er rang. À en finir assise sur la scène entre Koma et Charlotte, jambes compressées par le reste de la foule. Mais faire tout pour le vivre pleinement. En oublier la douleur de les voir à quelques centimètres. Tomber sur lui, aussi, des fois. Le micro tendu vers moi pour gueuler un morceau de La réponse. À la fin, essayer de décrocher la set-list. Etienne qui vient m’aider. Après le concert, se faire offrir un cd dédicacé de la première partie. Me retrouver devant Aurélien, discuter rapidement avec lui, en attendant les autres. Tour rapide dans la salle à papillonner entre Ben, Etienne et Charlotte ; avant d’aller retrouver Thomas (30 ans, putain !), pour le reste de la soirée. Qui sera courte, mais ce sont toujours des minutes de bonheur intense plein la tête. Leur dire A lundi, la voix pleine d’impatience, avant de partir. En rentrant, découvrir les hématomes de dingue qui parcourent les jambes. Putain de soirée.

Quelques heures de sommeil, un faux départ, et puis Montpellier, pour une semaine ensemble.

Le samedi, se décider pour aller au Zénith. Indochine qui rode sa tournée là-bas depuis une semaine. Essayer d’entrer, attendre à l’arrière, surveiller les portes. Entendre résonner la musique, à l’intérieur. Talulla ; l’intro de L’aventurier, plusieurs fois. Et puis. Grande aspiration de ma part qui alerte Steph. Nicola qui sort. Monte dans une voiture. Se dirige vers le portail. Où nous courons comme des folles. La voiture qui passe devant nous, moi bouche bée et cerveau en pause, coucou de la main de Steph auquel il répondra à travers les vitres teintées. Sourire béa sur le visage en essayant de réaliser. Juste le temps de se remettre de tout ça, et un peu plus tard, nouvelle accélération du cœur. C’est Mr Shoes, cette fois, qui sort faire une pause. Moi qui accours vers le grillage et lui lance un Bonjour. Discussion sympathique avec lui. Qui nous offrira deux cartes dédicacées du groupe. Récupérées tant bien que mal malgré les difficultés de terrain, et lui qui manque de se casser quelque chose par ma faute. Froid nous poussant à rentrer, moi sur un nuage. J'AI PARLE A MR SHOES. J’AI PARLE A UN MEMBRE D'INDOCHINE.

Deux jours plus tard. Dès 13h. On était devant le Zénith, accompagnées de quelques dizaines de fans. Attente qui passera vite, bien plus que prévu. Discussion avec un peu tout le monde. Un fan de Placebo ayant assisté au concert quelques jours plus tôt. Et puis leur groupe de trois très sympathique. Lucie, F. et N. Entendre Indochine répéter à l’intérieur. Puis AqME. Observer la mise en place du merchandising depuis les hublots. Sans l’apercevoir lui.

Quelques heures plus tard. Billet à la main, fouille du sac, avancer le plus vite possible et nous retrouver dans les premiers rangs. Juste à côté de l’avancée de la scène. A droite. Malgré la difficulté à choisir entre nos deux guitaristes. Mais elle l’a voulu lui. Et ce n’est pas moi qui allais dire non à Sexy Boris.

[...]

Petit problème de petites gouttes, Steph qui s’éclipse un peu avant le début. Rester avec Lucie. Très tôt. Bien avant l’heure indiquée sur le billet. AqME qui arrive sur scène. Impression étrange de les revoir sur une grande scène, devant des milliers de personnes, après les trois petites salles intimes. Setlist raccourcie par rapport à celle de la tournée. Forcément. Koma qui se trompe. En annonçant une chanson du dernier album. Et en enchaînant avec une de Polaroids & pornographie. Public sceptique et partagé. Souvent statique. Autour de moi qui bouge et hurle sur toutes les chansons, les yeux rivés sur Koma. Voisin qui me pose des questions sur le groupe. Lucie qui participe à Pas assez loin, comme nous l’avions répété. Et eux qui sortent bien trop vite de scène. Mais. Ce soir. C’est Indochine qu’on est venu voir. C’est pour Indochine qu’on est là. C’est Indochine qu’on attend. C’est pour Indochine qu’on trépigne d’impatience en trouvant le temps irrémédiablement long. C’est Indochine qu’on crie. C’est pour Indochine que le cœur bat à 100 à l’heure quand on se dit qu’ils seront là, qu’ils vont arriver. Et puis, derrière la musique d’attente, résonnent des horloges. Les tic-tacs détraqués. De plus en plus forts. La promesse d’une soirée que je ne suis pas prête d’oublier. Un rideau sur le devant de la scène. Rouge. Aux allures de l’affiche de la tournée. Illuminé d’Indochine. Les lumières qui se baissent, la musique aussi. Le rideau qui se couvre du petit automate au tambour battant la mesure. La tension qui monte. Le cœur qui s’accélère. Le public qui n’en peut plus d’attendre. Qui se retient. Et puis. Le rideau qui tombe. Dévoilant nos 6 musiciens. Et la musique qui explose. En même temps que le public entier. Putain, ça y est, on y est. Et c’est parti pour près de deux heures de folie.

Le reste, je n’en ai que des bribes d’images dans la tête. Des morceaux, des fragments de moments forts. Le foulard rouge noué autour de son bras gauche. Leurs tenues à tous. Les chemises blanches, les autres noires, les manches courtes, les pantalons noirs. Les immenses fleurs du côté de Boris. Le tapis d’herbe vert recouvrant la scène. Les arbres décharnés derrière Oli. Le nouvel Indoboy derrière le clavier. Un clavier comme partie intégrante du décor. Les lumières tour à tour bleues, rouges, vertes. L’incommensurable plaisir aux premières notes d’Adora et à celles de Gang Bang. Le plaisir d’entendre pour la première fois Leila. La folie du public sur Alice & June. Le cœur qui se serre sur Dunkerque. Je serais dans tes rêves, tu seras dans les miens. June qui fait serrer la gorge et les poings, pour d’autres raisons. Mes larmes sur Le grand secret, tellement c’était fort. Les médaillons du fond projetant des images pendant tout le concert. L’autocollant sur une des guitares de Boris. Mr Shoes qui se déchaîne. Nicola, Oli et Boris juste devant nous, pour un aparté acoustique de quelques chansons. Les nombreux rappels qui n’en sont pas vraiment. Ne pas vraiment réaliser où je me trouve. Essayer de me convaincre qu’ils sont là, que je suis en face d’Indochine, bordel. Vouloir en profiter un maximum. Me gaver les yeux de leurs mains sur les guitares, de leurs visages et de leurs gestes. Me déchirer les cordes vocales à chanter toutes les paroles fredonnées tant de fois dans ma chambre, et à hurler pendant les quelques blancs. Me filer des crampes aux bras à les tenir en l’air et à frapper des mains. Me remplir la tête de cette soirée de rêve, de ces minutes tant attendues, tant rêvées, tant espérées depuis presque trois ans que je ne les avais pas vu. Après toutes ces heures passées devant les dvd, à envier le jour où. Enfin. Je les reverrais.

La Promesse, Dunkerque, Les Portes du Soir, Alice & June, Marilyn, Adora, Punker, Atomic Sky, Gang Bang, Ladyboy, J’ai Demandé à la Lune, Morphine, Le Grand Secret, Un Homme dans la Bouche, June, Mao Boy, 3 Nuits par Semaine, Miss Paramount, Leila, Monte Cristo. Juste Toi et Moi, Justine, Sweet Dreams, Salômbo, La Colline des Roses. Punishment Park, Pink Water. L’Aventurier, Black Page. Les chansons s’enchaînent. Au fur et à mesure, me dire que la fin approche. Envie d’encore. Envie de toujours. Vouloir que cette soirée dure une éternité. Mais les heures et les albums défilent à toute vitesse. On se replonge dans le passé, on revient dans le pays des cauchemars, et sous les remercîments du groupe, la soirée se termine. Déjà. Trop tôt. Trop vite. Beaucoup trop vite.

Putain. INDOCHINE. Bordel. C’était juste. Magique. Exceptionnel. Indescriptible. Incroyable. Juste. Eux.

[...]

Attendre Steph devant le merchandising, pour pouvoir me rincer les yeux. Apercevoir Thoma, à côté, me diriger vers lui, et lui qui me reconnaît, entame la discussion, cigare dans la main (« Ah carrément ?!).

L’exaltation d’après concert, comme si j’avais vu quelques verres, qui me fait parler à tout le monde sans aucune retenue, sans aucune gêne. Le mec et son t-shirt trop classe, Aurélien, Thomas (« Oh, les SuicideGirls ! »), le vendeur d’affiches, les deux mecs qui squatteront chez moi plus tard, … Acheter un t-shirt souvenir. Le rouge. Évidemment. Une affiche, aussi, l’officielle. À laquelle s’ajouteront les deux d’un stand extérieur. Rester dans le hall jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un petit groupe, autour d’eux quatre. Se faire virer par les vigiles. Avoir des « peut-être à bientôt » d’Aurélien et Thomas.


[...]


Fac toujours bloquée, on a pu profiter au maximum du temps ensemble. Le reste, ça n’appartient qu’à nous, ou presque. Pas besoin de raconter. Juste quelques mots-clefs, instantanés, clins d’œil.

La chauffeuse et les nouveaux coussins orange et rouge et la chrysalide (!). Les 4400 et Baise-moi et Trainspotting et Fight Club et Closer avec les larmes et Le fabuleux destin d’Amélie Poulain. Le trou dans le rideau et le réveil super résistant et mes jolies tasses à ne pas toucher. Les « ça va ? et en vrai ? » et les « maki ! » et les « Tous des connards » et les « Koma m’aime ». Les allusions sexuelles et les câlins du matin et les câlins du soir et les câlins d’après message qui donne envie de balancer le portable contre le mur et les allusions toujours. La boutique de fringues de Londres et Jack partout et le pantalon noir et le vendeur space trop génial et une affiche de l’Alice et June Tour offerte. Le Kill Beer et Cédric et ses trucs et les Guns ‘N Roses en arrivant et l’happy hour et les Cure et le mec avec le dessin orange et moi déjà pompette en sortant. Le jap’ et les makis et les petits bateaux sur l’eau et les brochettes de poulet et le serveur qui me drague. Le Kill Beer encore et la soirée métal et le billard et les deux mecs et défendre Indochine et le litre de bière dans le ventre. La raclette et manger sur le sol et finir sur le lit et les Mikado au caramel. Son retour d’Espagne et les minis Oreos et la bouteille de vodka et les clopes et le briquet rouge. Le restau et la fondue et sa tante et ses cousines et le kir au rhum et les biberons et les glaces surprises et le serveur. Le Charlie’s et les demi cerise et me sentir aimant et les boulets et l’autre qui me fixe et les verres offerts et le numéro de son pote. Le tram et l’alcool dans la tête et les mecs de la fac et la boulette et les verres de vodka pomme. Et la gare et le corail teoz de 15h11 en provenance de Bordeaux et à destination de Nice desservant Marseille Toulon etc.

Putain. Vivement l’année prochaine, vivement septembre.


[...]


Sinon. À part tout ça. = Fac toujours bloquée. Ça doit faire un mois, il me semble. = Manifs qui s’enchaînent. Dernière en date, samedi dernier, à Avignon. Inquiétude pour les partiels approchant, mais il faut bien ça, putain. = Tatouage fait hier après-midi. Et même pas mal. Et putain je ne regrette pas, j’en suis totalement folle amoureuse. = Et la bourse est tombée alors je pourrais peut-être me permettre aussi de concrétiser un de mes projets de piercing. Mais le choix est dur entre les 5 que je voudrais. = Envie de changer de tête. Idée de coupe presque fixée. Reste la couleur. Violet ? Vert ? Rose ? Rouge ? Bleu ? Orange ? = Le nouvel album d’Emilie Simon est sorti au début du mois et je l’écoute quasiment tous les soirs. Et le 25 mai, je serais devant elle, au Rockstore. = Et le 19 juillet je serais devant Placebo à Nîmes, sauf imprévus. = Elle arrive le 2. Elle. En France. = Sinon, j’ai envie de bouger, de changer d’air, d’un week-end quelque part. Alors si jamais ça dit quelqu’un de partager un ou deux jours avec moi... = Promis, la prochaine fois, je réduis sur les « putain ». =

vendredi 17 février 2006

"J’AI BESOIN DE VIVRE AUTRE CHOSE POUR ME SENTIR LIBRE"


Hématomes, écorchures, courbatures, voix cassée. [Et rhume de dingue.] Mais aussi photos, autographes, nouveau t-shirt, affiches, souvenirs, sourires. Voilà ce que j’ai ramené de mes deux jours spécial AqME.


D’abord Toulouse, malgré le mal de tête. Deux heures de train et puis Julie. Son appart, à 10 min du Cap. Coucou rapide à Tess, pas vue depuis des mois. Les portes et les volets bleus et verts. Les affiches de Saez. Les dessins de la petite sœur. Les touches de vert un peu partout. Après-midi passé à discuter et se gaver de chocolat en tout genre au son des HPS.

[...]

Partir dans la nuit. Bus. Ramonville. Marche dans la ville à la recherche de la salle des fêtes. Trois quarts d’heures plus tard. Musique qui résonne dans les oreilles. Lazy. Les dernières chansons. Passer au merchandising. Avec le toujours charmant vendeur. Hésiter entre deux trois t-shirts. Son sourire à lui. Se mettre un peu dans l’ambiance. Lumières qui s’allument. Regarder un peu autour de soi et se sentir vieille au milieu de tous ces ados (gamins ?). Bière et odeur de shit qui chatouille les narines. Me dire que ça fait quand même longtemps et que ça me dirait bien, là. Bref.

[...]

Enfin, la salle se plonge dans le noir. Et. Les premières notes. D’abord eux trois ; rejoints par lui. Prendre des photos, un peu. Entendre avec étonnement les notes de Tout à un détail près. Ne pas pouvoir l’appeler alors lui envoyer un message. Filmer aussi. Cette chanson-là. Parce que. Celle-là. Crier de toutes mes forces. M’en mettre plein les yeux. Plein les oreilles. Thomas qui s’amuse à casser les gens, mais toujours avec cette touche d’humour et de vérité. [« J’aime Lazy, et vous aussi vous aimez Lazy ! » « Ouaaaiiisss ! » « Non mais c’était pas une question. » ; « Vous êtes... » « Génial ! » « Non, vous êtes géniaux. » ; « On a fait une interview sms tout à l’heure... C’est dingue ce que vous écrivez mal ! Quand je dis "Le futur sait à peine lire et écrire"... Vous savez qui c’est le futur ? C’est vous ! » ; ...] Manquer de verser une larme sur Ainsi soit-il au début si émouvant, Ben et Koma, tous les deux seuls sur la scène, l’un face à l’autre. La fin qui arrive trop vite, le temps qui passe trop vite. Devoir nous éclipser alors que Charlotte encore sur scène serre des mains. Retrouver le froid du dehors, après la brûlante température de ces presque deux heures. Rejoindre l’arrêt de bus, quelques kilomètres et dizaines de minutes plus loin. Lui parler de cet incroyable sentiment pendant et après les concerts. Puis le Cap’ et le souvenir du marché de Noël.

[...]

Une bonne nuit de sommeil. Julie qui file en cours et le lit encore à moi pour quelques heures.

[...]

Métro. Gare. Train avec elle. Dormir. Message de Chacha. Son arrêt à Narbonne. Continuer jusqu’à Montpellier. Passer rapidement chez moi, vider le sac, prendre la place pour le soir. Vider l’appareil photo, changer les piles, choisir quelques clichés à développer. Direction la Fnac. Photos imprimées en quelques secondes, et puis le forum. Place au premier rang. Discuter un peu. Parler du concert de la veille, donner quelques infos sur la setlist, sur le groupe. Me faire prendre pour une groupie.

[...]

Un peu plus d’une heure trente plus tard. Les voir arriver. Les avoir en face de moi. Deux mètres, ou peut-être même un seul. Le sourire de Thomas et ses fossettes. Les blagues et remarques de Ben. Le sérieux d’Etienne. La douceur de Charlotte. Les Leto au fond de la salle. En concert le soir-même dans une autre salle de la ville. Interview banale puis questions du public. Ne pas en poser mais y réfléchir pour la prochaine fois. Questions sur Nowhere, pas mal sur Indochine. L’heure des dédicaces qui arrive vite. Décrocher une affiche et se mettre dans la file. Leur faire signer le cd pour Julie. Leur montrer mes photos de la veille dont quelques-unes s’orneront de leurs autographes. Oser quelques phrases, quelques mots à chacun, mais être trop pressée. Leur lancer un "À ce soir" avant de m’éclipser et de laisser la place aux autres.

M’enfuir à pas pressant. Vite, vite, le Rockstore. Quelques fans devant les portes. Mais ma place sur l’escalier libre. Attendre. Attendre. Glisser l’appareil photo là où il ne sera pas vu. Attendre. Le froid. L’heure qui approche. Barrières qui se mettent en place. Devoir se lever. Attendre. Attendre. Fouille des sacs. Billet déchiré. Place au premier rang. Un peu décalée vers la gauche. Vers Ben, pour changer. Attendre. Attendre. Noir. Lazy. Premiers pogos dans le dos, premières photos. Seb juste au dessus de moi et bassiste mignon.

[...]

Enfin. AqME. Setlist identique à la veille. Que je commence à connaître par cœur. Cris, pogos, larmes au fond des yeux pour ces deux chansons-là, gorge en feu, ... Sensations indescriptibles. Me sentir. Vivre. Vivante. Complète. Unique. Thomas qui nous donne quelques précisions sur sa dent cassée. Due à trois concerts. Prendre quelques photos. D’eux si près. Filmer un peu de celle-là, pour lui (?). Les appeler, elles, pour partager l’intensité du moment ou les yeux humides. Aider les mecs à monter sur la scène. Effleurer les cordes de la Gibson de Ben. Tenir la main de Thomas. Hurler lorsqu’il tend le micro vers nous. Avoir des étoiles dans les yeux en les regardant sur scène. Me dépenser autant que possible. Me vider de toute énergie. Donner le maximum.

[...]

Acheter une bouteille d’eau. Puis me décider pour un t-shirt et avoir de nouveau droit à sourire d’Aurélien. Rejoindre Seb et lui demander de signer ma place. Discussion. Lui qui hallucine de savoir que j’étais à Toulouse la veille. Photo avec lui. Affiche offerte. Ben qui sort des loges. Photo. Puis ce sera au tour de Charlotte, tellement petite. Et de Thomas. Trop grand qui se baisse. Photos prises par un mec de Lazy ratées, alors en prendre une moi-même et la réussir. Rire avec Thomas en se foutant gentiment du médiocre photographe. Apercevoir le joli monsieur de Lazy. Autographe, photo, et lui qui engage la conversation. Me sentir un peu bête, mais. Un peu plus loin, un peu plus tard, deux Lazy qui jouent avec mon appareil, et photo avec Etienne et un mec de Leto.

[...]

Dernières minutes de bonheur. Discussion avec Koma. Lui poser à l’oreille la question qui me taraude depuis la veille. Son nouveau tatouage. Lui qui remonte sa manche pour me le montrer. Depuis septembre, il me dit. Trip sur les autographes, alors le faire signer sur ma jupe. Et l’heure, toujours l’heure. Le dernier tram à prendre pour ne pas parcourir des kilomètres seule à pied en pleine nuit. Laisser derrière moi la fête qui continue entre les trois groupes de cette soirée montpelliéraine. En attendant. Le 2 mars.

samedi 28 janvier 2006

"DON'T STAY ALONE IN THE RAIN..."

Il y a eu les examens. De la rentrée, le 3, jusqu’au jour-même de la reprise des cours. CM reportés d’une semaine pour cause de non organisation des deux facs, mais ça, on en a l’habitude. Des partiels que je pensais avoir raté, et qui se révèlent assez réussi, aux vues des notes. Il en reste encore une à attendre. Celle de Neurophysio, où l’ensemble des étudiants s’est lamentablement planté. Mais. Je crois que. Malgré ça. Mon semestre sera sûrement validé. [Parce que le 15.25 en Stat. Quand même. Totalement inattendu. Puisque absence record aux cours. Et quasi-totalité des chapitres inconnue trois jours avant le partiel.]

Et puis il y a eu la sortie avec eux, après cet examen là. Pour décompresser de la matinée à gratter les feuilles et de la veille entière à réviser avec eux, jusqu’au soir tard. La bière à 1 € et les cocktails à 4, et la difficulté à remonter sur le tabouret trop haut, au bout de quelques verres. Et la langue qui se délie. Le corps aussi. Même si quelques heures après, une fois les effets dissipés. La petite voix reprend le dessus et martèle le crâne de remords. Mais. Ça vaut toujours mieux que les regrets.

Il y a aussi eu la reprise des cours. Ou presque. Tout doucement. Les nouveaux groupes de Td qui se découvrent. Les réjouissances de savoir qu’on croisera souvent telle ou telle personne. Les nouveaux CM et les notions nouvelles qui font du bien après des mois penchés sur les mêmes sujets.

Et surtout. Il y a eu le déménagement. D’abord le rendez-vous, pour récupérer les clefs. Ouvrir la porte, y entrer pour la première fois et m’y sentir déjà. Chez-moi. Au bout de quelques secondes alors que jamais là-bas malgré les années. Laisser une trace avec cette affiche géante bleue sur le mur blanc. Cadeau de Noël au goût chocolaté. Maintenant je cohabite avec Monsieur Wonka. Et quelques jours plus tard. Le week-end dernier. Délaisser enfin les 9m² qui devenaient trop étouffants. Pour ce 19m² dont je suis tombée amoureuse.

Il y a eu notre nouvelle toulousaine, pour deux petits jours. Récupérée à la sortie de la fac. Avant de passer l’après-midi chez moi devant Eternal Sunshine et des muffins. Et puis, le soir, toutes les quatre comme avant pour ses 20 ans. Le resto. Avec le serveur qui est en cours avec nous. Les fondues. Et même celle au chocolat. La glace surprise pour elles deux. Le kir avec du rhum. Les boissons dans les biberons. Les photos. Effacées. Les pailles plongées dans la carafe. La carte qui l’attendait sur la table. Les joues qui rosissent. Sous l’effet de la chaleur. Et le bar. Les poings sur la table et le demi cerise. Finir la soirée chez moi, et les cadeaux. Courte nuit de sommeil avant la grosse journée shopping toutes les deux. Temps qui file trop vite, train qui s'en va, mais AqME bientôt et puis le projet d’un week-end toutes les quatre à Toulouse.

Et. Aussi. Il y a eu. Les moments passés à réfléchir, les ça passe, les j’oublie, les ça revient, ou alors ce n’est que de la nostalgie, de toute façon on ne sait plus très bien mais toujours ces putains de souvenirs en plein dans la gueule. D’un coup. Quand on ne s’y attend pas. Les larmes au détour d’une conversation ou d’une chanson. Ou bien une lettre non envoyée qu’on avait oublié. Et qu’on relit alors que c’est la dernière chose à faire et qu’on le sait. Mais. Malgré tout ça. Ça va. Toujours.

samedi 7 janvier 2006

HAPPY NEW YEAR

Des jours plongée dans mes cours et les feuilles d’examens. Mais toujours dans un coin de ma tête les images du réveillon.


Retour en arrière. Instantanés.


Les allers-retours entre la chambre et la salle de bain. Claire et Dada, leurs visages couverts de blanc, leurs corps drapés de noir. Mes paupières teintées de roses et mes lèvres de rouge. Et ma chair à peine habillée. Aurélien couvert de noir et de métal. Les cheveux de Seb qui se colorent de feu. Chloé et Poupine les yeux cerclés du même noir que leurs ongles. Steph vêtue de bleu vif, tranchant avec nos teintes sang et sombres.

Plus tard, mon déguisement qui se complète d’un chapeau noir.

Et puis. La classe de Cédric. Les déguisements de dingues des Filles. Les deux hippies, les pancartes colorés, les cheveux longs et les couronnes de fleurs.
Des chips grignotés du bout des dents. Des verres remplis. Au goût de gin grenadine. De vodka pomme. Des gorgées dans les verres des autres.

Des photos qui fusent de tous les côtés. Des bisous partagés avec les SL sous l’effet de l’alcool. Des attitudes et des regards coquins avec l’excuse de jouer le rôle en accord avec les artifices de la soirée.

Les cigarettes toutes blanches qui se consument vite au coin des lèvres.

Un joli garçon. Très. Brun/gaucher/guitariste/tatoué dans les reins/piercé à l’arcade. Alors jouer un peu. En profiter. L’alcool dans le sang aidant à oublier la petite voix. Des danses sensuelles. Des mains qui se baladent un peu loin. Des minutes à fixer ses doigts se baladant sur les cordes. Des mots de Britney à l’oreille, nos deux corps se mouvant l’un contre l’autre. Des chatouilles dans le lit qui servent d’excuses pour frôler sa peau. Mon bras autour de lui sous le soleil levant. Mais bon. Deux sur trois, hein.

La tête qui tourne un peu. Les éclipses discussions/larmes/inhalations dans la salle de bain. Le sourire aux lèvres. Le corps qui se déhanche sur la musique. Les appels sous les cris et les rires. Ceux-qui-comptent devant les yeux, autour de moi, à portée de mes doigts.


Le meilleur. Le meilleur de tous.


°° Et une bonne année à vous tous °°