C’était ma dernière nuit de boulot. Soulagée d’en avoir enfin fini. D’être en vacances pour quelques semaines. Mais aussi. Des regrets de quitter ce lieu, cette ambiance, et surtout les gens que j’y ai connu, même si je n’ai été vraiment proche d’aucun. Alors, quand G. m’a proposé de sortir avec leur petite bande samedi, et, plus tard, d’aller prendre le petit déjeuner avec eux, chez lui, en sortant du boulot, je ne pouvais que dire oui.
Gorillaz à fond dans la voiture à 5h30, avec les deux G., et la banquette qui tremblait sous mon dos, sous l’effet des basses.
Les rues encore endormies, et une boulangerie ouverte, étape avant l’appartement pour passer le début de la matinée, ou la fin de la nuit. Pains au chocolat, brioches et croissants pour certains, bière et pastis pour d’autres, parfois même un peu de tout mélangé. Le tout accompagné des clips merdiques diffusés par M6, mais qui nous ont tous bien fait rire. Et puis je les regardais, tous. Et malgré mon sentiment de me sentir un peu étrangère au milieu de leur groupe déjà soudé, je me sentais bien.
Sur le coup des 7h, fatigue oblige, on s’est décidé à partir, au compte-goutte. B. et R. m’ont raccompagnée chez moi, on a discuté de la soirée de samedi et de Blink, de Urethra Chronicles II et du clip de First Date.
mercredi 31 août 2005
"AND ALL I WANNA HEAR IS THE MESSAGE BEEP..."
lundi 29 août 2005
"OH OH OH SET ME FREE..."
A passer mes nuits à travailler et mes journées à dormir, le mois d’août a filé sans que je le voie. Alors aujourd’hui, j’ai évité de traîner au lit, et je me suis levée ‘tôt’. J’ai pu profiter d’un après-midi d’été, et laisser ma peau se gorger de ce soleil éclatant. Je suis allée à La Poste déposer une lettre et récupérer mon acompte de salaire, et en revenant, alors que je marchais sur cette petite route goudronnée, j’ai levé la tête, ai regardé le bleu du ciel, et j’ai respiré l’odeur d’été et l’atmosphère de mon petit coin de sud.
Je me retrouve avec une pêche d’enfer pour entamer ma dernière nuit de boulot, et plein de sous en poche, prête pour faire la fête vendredi.
Sinon, je me suis dit que ça devait être super trippant, un concert de Manu Chao.
Je me retrouve avec une pêche d’enfer pour entamer ma dernière nuit de boulot, et plein de sous en poche, prête pour faire la fête vendredi.
Sinon, je me suis dit que ça devait être super trippant, un concert de Manu Chao.
mardi 23 août 2005
"WHY LIVE LIFE FROM DREAM TO DREAM..."
Je me suis levée tôt, ce matin. J’ai pu prendre un vrai petit déjeuner, et pratiquement finir une lettre. Ensuite, il m’en restera une à continuer, et une autre à commencer. Ça faisait longtemps que je n’avais pas écris autant et aussi facilement, sur le papier.
Cet après-midi, balade en ville. Parce que j’en avais envie, que j’avais des petites choses à y faire, mais surtout, parce que j’en avais besoin. Pour respirer. Même si le boulot me permet de moins ressentir l’étouffement à la maison.
Un tour à la bibliothèque, d’abord. Parce qu’elle était fermée depuis un peu plus d’un mois, et que les quatre bouquins empruntés étaient terminés depuis des semaines. Ma besace était un peu plus légère, en sortant, mais remplie de jolies choses. La B.O. de Moulin Rouge. Surtout. Enfin. Je vais pouvoir me remplir la tête des voix de Nicole Kidman et Ewan McGregor sur One day I’ll fly away, l’Elephant Love Medley, et Come What May. Et puis la B.O. de Trainspotting. Qu’il faut que je vois. Depuis le temps. Encore un peu de musique, avec un album de la Mano Negra, et un dvd de Thomas Fersen, pour découvrir, en live. De la lecture, Hubert Selby Jr. Et un film. Une adaptation d’un S. King. D’un de mes préférés. En espérant ne pas être déçue, une fois de plus.
Je me suis faite rembourser les trois places. Tout en liquide, waw, je n’avais jamais eu autant sur moi. Alors évidemment je n’ai pas résisté. J’ai allumé une clope, et j’ai foncé vers la boutique de cd et dvd d’occasion.
J’ai ris des plaisanteries du jeune vendeur adorable, pendant que je fouillais les bacs de nou"veautés. J’en ai sorti l’album d’Elista, orné d’un minuscule post-it jaune où sont inscrites les six lettres en encre rouge. Et d’une petite étiquette blanche indiquant 5€. Et je suis tombée sur Mud Flow, A life on standby, un euro de plus. Même si je l’ai déjà, sur l’ordinateur. Je n’ai pas réussi à me raisonner, pour celui-là. Alors j’en ai délaissé bien d’autres, des tas de trésors. J’ai renoncé à aller faire un tour du côté du rayon pop rock français. Pour pouvoir prendre un ou deux dvd. Finalement, trois. Mais comment choisir entre Basketball Diaries, Baise-moi et American Psycho ?
Je suis sortie, ma besace toute rebondie et une nouvelle carte de fidélité tamponnée dans ma poche. Mais il manquait encore quelque chose. Alors. Un passage à la boutique de livres d’occasion, dans la rue perpendiculaire. Et quatre bonheurs en plus dans ma bibliothèque. Qui ne tarderont pas à être dévorés.
Dans la même rue, les boutiques de fringues. J’ai essayé un t-shirt à l’effigie de Mr Jack Skellington sur lequel j’avais craqué, mais il est retourné à sa place. Je ne sais comment j’ai pu. J’imagine que la taille trop serrée m’a aidé.
Un magazine et une canette de Nestea, en attendant l’heure du bus qui devait me ramener. Travis annonce que Blink a bel et bien splitté, et cela à cause de Tom. Et merde. Sujet assez tendu, le reste de l’interview tourne autour des Transplants. Album à la fin du mois. J’ai hâte. Et. Concert parisien au début du prochain. Qu’est-ce que j’aimerais. Une interview des Dionysos à propos du prochain album, qui arrive bientôt. Et que j’attends vraiment, aussi.
Ma place habituelle dans le bus était prise, et je n’avais même pas de musique sur moi. Je me suis plongée dans les premières pages d’un Roald Dahl. Un coup d’œil lancé vers l’arrière lorsqu’on est arrivé en haut de la colline. Ce paysage si familier. M'a soudain paru surprenant de beauté et tellement dépaysant. L’impression d’être de l’autre côté de l’Atlantique, pas loin d’un coin désertique. Et résonnaient dans ma tête. Quelques mots. One day I’ll fly away...
Cet après-midi, balade en ville. Parce que j’en avais envie, que j’avais des petites choses à y faire, mais surtout, parce que j’en avais besoin. Pour respirer. Même si le boulot me permet de moins ressentir l’étouffement à la maison.
Un tour à la bibliothèque, d’abord. Parce qu’elle était fermée depuis un peu plus d’un mois, et que les quatre bouquins empruntés étaient terminés depuis des semaines. Ma besace était un peu plus légère, en sortant, mais remplie de jolies choses. La B.O. de Moulin Rouge. Surtout. Enfin. Je vais pouvoir me remplir la tête des voix de Nicole Kidman et Ewan McGregor sur One day I’ll fly away, l’Elephant Love Medley, et Come What May. Et puis la B.O. de Trainspotting. Qu’il faut que je vois. Depuis le temps. Encore un peu de musique, avec un album de la Mano Negra, et un dvd de Thomas Fersen, pour découvrir, en live. De la lecture, Hubert Selby Jr. Et un film. Une adaptation d’un S. King. D’un de mes préférés. En espérant ne pas être déçue, une fois de plus.
Je me suis faite rembourser les trois places. Tout en liquide, waw, je n’avais jamais eu autant sur moi. Alors évidemment je n’ai pas résisté. J’ai allumé une clope, et j’ai foncé vers la boutique de cd et dvd d’occasion.
J’ai ris des plaisanteries du jeune vendeur adorable, pendant que je fouillais les bacs de nou"veautés. J’en ai sorti l’album d’Elista, orné d’un minuscule post-it jaune où sont inscrites les six lettres en encre rouge. Et d’une petite étiquette blanche indiquant 5€. Et je suis tombée sur Mud Flow, A life on standby, un euro de plus. Même si je l’ai déjà, sur l’ordinateur. Je n’ai pas réussi à me raisonner, pour celui-là. Alors j’en ai délaissé bien d’autres, des tas de trésors. J’ai renoncé à aller faire un tour du côté du rayon pop rock français. Pour pouvoir prendre un ou deux dvd. Finalement, trois. Mais comment choisir entre Basketball Diaries, Baise-moi et American Psycho ?
Je suis sortie, ma besace toute rebondie et une nouvelle carte de fidélité tamponnée dans ma poche. Mais il manquait encore quelque chose. Alors. Un passage à la boutique de livres d’occasion, dans la rue perpendiculaire. Et quatre bonheurs en plus dans ma bibliothèque. Qui ne tarderont pas à être dévorés.
Dans la même rue, les boutiques de fringues. J’ai essayé un t-shirt à l’effigie de Mr Jack Skellington sur lequel j’avais craqué, mais il est retourné à sa place. Je ne sais comment j’ai pu. J’imagine que la taille trop serrée m’a aidé.
Un magazine et une canette de Nestea, en attendant l’heure du bus qui devait me ramener. Travis annonce que Blink a bel et bien splitté, et cela à cause de Tom. Et merde. Sujet assez tendu, le reste de l’interview tourne autour des Transplants. Album à la fin du mois. J’ai hâte. Et. Concert parisien au début du prochain. Qu’est-ce que j’aimerais. Une interview des Dionysos à propos du prochain album, qui arrive bientôt. Et que j’attends vraiment, aussi.
Ma place habituelle dans le bus était prise, et je n’avais même pas de musique sur moi. Je me suis plongée dans les premières pages d’un Roald Dahl. Un coup d’œil lancé vers l’arrière lorsqu’on est arrivé en haut de la colline. Ce paysage si familier. M'a soudain paru surprenant de beauté et tellement dépaysant. L’impression d’être de l’autre côté de l’Atlantique, pas loin d’un coin désertique. Et résonnaient dans ma tête. Quelques mots. One day I’ll fly away...
vendredi 19 août 2005
"AS MY MEMORY RESTS, BUT NEVER FORGETS WHAT I LOST..."
Envie de bilan. D’habitude on fait ça à l’occasion de la nouvelle année, ou de la fin de l’année scolaire, avant de partir en vacances. Moi j’ai décidé ça cette nuit, en pleine insomnie et en plein mois d’août.
Un bilan de l’année écoulée, donc. En approximativement un an, qu’y a-t-il eu de marquant dans ma vie ?
De la musique. Beaucoup. Des cd. Certains achetés, d’autres téléchargés sur le net, d’autres encore transmis par MSN, et quelques-uns gravés et envoyés par les soins d’une jolie demoiselle. Des surprises, des découvertes, des confirmations, des satisfactions, bref, des tonnes de plaisir pour les oreilles. Des concerts. Des attendus, des improvisés, des gratuits grâce à un gentil videur, des à 5 €, des plus chers. Des qui se prolongent un peu dans les pubs avec les groupes, ou juste le temps d’une photo et de quelques autographes. Des groupes découverts dans des bars. Flow, Whiskas, Monsieur Lune, Les Running Birds. Des coups de cœur, des fous rires, des fantasmes, de jolis souvenirs.
Une ville qui devient la mienne le temps de quelques mois, quelques jours par semaine. Cette ville que je me surprends à considérer de plus en plus comme ma ville, et plus seulement ma ville d’adoption. Cette ville que j’aime tant, que je pourrais parcourir pendant des heures et des kilomètres. Cette ville où j’aime de plus en plus vivre et que je ne quitterais pour rien au monde.
Des gens. Nouveaux. Rencontrés à la fac, à Paris, au boulot, sur le net, à Nice, … Des connaissances, des amitiés, des liens. Qui se font. Se défont, aussi, parfois. Et puis les amis. Toujours là. A qui on oublie trop souvent de dire merci. D’être ce qu’ils sont. D’être présents. D’être eux. Et avec nous.
Des voyages. Des heures de train. Le soir, tard. En pleine nuit. En milieu d’après-midi. Au petit matin. Des paysages qui défilent. Le soleil qui se lève. Qui se couche. Le soleil qui réchauffe la vitre. Les gouttes de pluie qui la mouille. Les nuages gris. Les ciels bleus. Des gares. Avignon centre. Avignon TGV. Montpellier nouvellement agrémentée d’un St Roch. Marseille. Paris gare de Lyon. Paris gare du Nord. Paris Montparnasse. Toulouse Matabiau. Nice ville. Et la petite gare déserte du village qui jouxte le mien.
Des soirées. A écouter de la musique, à rire, à boire, à fumer aussi, puisque nouvelle manie (occasionnelle et encore rare) de cette année, qui en remplace une autre. Des yeux qui brillent et des sourires aussi.
Des heures dans des salles obscures, puisque la découverte du cinéma à moins de 4 € et des petits films pour le plaisir. Et puis d’autres heures, calée au fond du lit, devant l’écran de l’ordinateur, et les joies du portable.
Des pages et des pages manuscrites dévorées quasiment chaque jour. De jolies découvertes, des sourires, des larmes, des *boum* au cœur et des *grou-grou* au ventre. De la place en moins sur mes étagères. Et le plaisir, toujours.
Des mots griffonnés, un carnet à spirale terminé, un autre commencé. Des écrits recopiés sur ordinateur. D’autres tapés directement avec l’inspiration. Deux ou trois centaines de notes sur le blog qui a dépassé son premier anniversaire depuis quelques mois.
Des discussions interminables sur le net, avec ceux qui comptent. Des soirées C.C. remplies de fous rires, de n’importe quoi dans tous les sens et de trips impossibles à suivre. Du bonheur en barre, avec eux.
Des lettres, envoyées, reçues. Des paquets, envoyés, reçus. Des cadeaux, aussi. Tout plein d’étoiles et de paillettes. Qui se déteignent au fond des yeux, ensuite.
Des photographies. Un peu spéciales. Un peu jolies. Un peu réfléchies. Un peu une nouvelle passion.
Des nuits blanches. Pas mal. De plus en plus. Pour cause de boulot, de soirées qui s’éternisent, d’insomnies, ou de temps qui passe trop vite.
Une nouvelle université. Une nouvelle filière. De nouveaux cours. Deux semestres validés. Le premier de justesse. Le second avec succès. Des heures de cours passionnantes. D’autres assomantes. Mais l’envie de continuer. Dans cette voie. Dans ma voie ? Des centaines d’heures dans les amphis, les salles de classe, la bibliothèque, la salle d’informatique. Des heures sur des bancs, des chaises. Des heures dans l’herbe, assise ou même allongée, sous la pluie ou le soleil, seule ou à plusieurs, à lire, réviser, écouter de la musique, discuter, dormir. Des dizaines de cafés-plein-d’eau à 0,50 € au distributeur. Des tonnes de flyers récupérés.
Des kilomètres dans les rues pavées des centres-villes, à user les semelles des nouvelles Doc Marteens et le bas des pantalons déjà bien élimés. A passer de boutique en boutique, ou juste pour le plaisir de marcher. Des après-midi sur l’herbe de l’esplanade, avec de la musique et de la lecture, ou de la bonne compagnie et l’ombre des grands arbres, d’autres sur la Com’, assise en tailleur sur les dalles, devant ces musiciens aux guitares sèches.
Des beignets à la framboise, des croissants à l’abricot et des pains au chocolat géants tout chauds de la sandwicherie-viennoiserie d’en face de la gare, et des bouteilles de 50 cl d’eau citronnée des distributeurs des quais, en attendant le train.
Des trajets en bus et en tram, en car quelques fois, le visage collé contre la vitre à observer le ciel, ou quelques fois le regard tourné vers les autres voyageurs, histoire de capturer un moment.
Des hauts et des bas sur le compte en banque. Les poches qui se vident et se remplissent. Des euros dépensés, un peu à tort parfois, mais jamais excessivement. Et puis d’autres gagnés. Bourse, vente de cd, job d’été.
De jolis moments, des déceptions, des claques dans la gueule, de la vie à 100 à l’heure ou plutôt à petits pas, des kilos en plus qui refusent de repartir, du soleil qui brille et du vent dans les cheveux, des bouffées de bonheur, des vilaines phrases de la petite voix, des coups au cœur, des envies violentes, des surprises sucrées, des jolis garçons souvent et partout, une nouvelle déco de la chambre toujours pas terminée, de grandes sensations de manque, de la haine, de l’amitié, de l’amour un peu ou presque mais on y croit, des cheveux plus courts, des bougies suicidées, des larmes, des sourires, des orages qui plongent la maison dans le noir, des souvenirs, beaucoup.
[Edit : Et j’ai oublié, entre autres : Un piercing ; des journées CC ; des rencontres d’écrivains ; des journées, des soirées et des nuits à la plage ; ...]
Pour l’année qui arrive. Qui commence. Je veux. Juste. Tout ça. La même chose. Mais en 100 fois plus intense.
Un bilan de l’année écoulée, donc. En approximativement un an, qu’y a-t-il eu de marquant dans ma vie ?
De la musique. Beaucoup. Des cd. Certains achetés, d’autres téléchargés sur le net, d’autres encore transmis par MSN, et quelques-uns gravés et envoyés par les soins d’une jolie demoiselle. Des surprises, des découvertes, des confirmations, des satisfactions, bref, des tonnes de plaisir pour les oreilles. Des concerts. Des attendus, des improvisés, des gratuits grâce à un gentil videur, des à 5 €, des plus chers. Des qui se prolongent un peu dans les pubs avec les groupes, ou juste le temps d’une photo et de quelques autographes. Des groupes découverts dans des bars. Flow, Whiskas, Monsieur Lune, Les Running Birds. Des coups de cœur, des fous rires, des fantasmes, de jolis souvenirs.
Une ville qui devient la mienne le temps de quelques mois, quelques jours par semaine. Cette ville que je me surprends à considérer de plus en plus comme ma ville, et plus seulement ma ville d’adoption. Cette ville que j’aime tant, que je pourrais parcourir pendant des heures et des kilomètres. Cette ville où j’aime de plus en plus vivre et que je ne quitterais pour rien au monde.
Des gens. Nouveaux. Rencontrés à la fac, à Paris, au boulot, sur le net, à Nice, … Des connaissances, des amitiés, des liens. Qui se font. Se défont, aussi, parfois. Et puis les amis. Toujours là. A qui on oublie trop souvent de dire merci. D’être ce qu’ils sont. D’être présents. D’être eux. Et avec nous.
Des voyages. Des heures de train. Le soir, tard. En pleine nuit. En milieu d’après-midi. Au petit matin. Des paysages qui défilent. Le soleil qui se lève. Qui se couche. Le soleil qui réchauffe la vitre. Les gouttes de pluie qui la mouille. Les nuages gris. Les ciels bleus. Des gares. Avignon centre. Avignon TGV. Montpellier nouvellement agrémentée d’un St Roch. Marseille. Paris gare de Lyon. Paris gare du Nord. Paris Montparnasse. Toulouse Matabiau. Nice ville. Et la petite gare déserte du village qui jouxte le mien.
Des soirées. A écouter de la musique, à rire, à boire, à fumer aussi, puisque nouvelle manie (occasionnelle et encore rare) de cette année, qui en remplace une autre. Des yeux qui brillent et des sourires aussi.
Des heures dans des salles obscures, puisque la découverte du cinéma à moins de 4 € et des petits films pour le plaisir. Et puis d’autres heures, calée au fond du lit, devant l’écran de l’ordinateur, et les joies du portable.
Des pages et des pages manuscrites dévorées quasiment chaque jour. De jolies découvertes, des sourires, des larmes, des *boum* au cœur et des *grou-grou* au ventre. De la place en moins sur mes étagères. Et le plaisir, toujours.
Des mots griffonnés, un carnet à spirale terminé, un autre commencé. Des écrits recopiés sur ordinateur. D’autres tapés directement avec l’inspiration. Deux ou trois centaines de notes sur le blog qui a dépassé son premier anniversaire depuis quelques mois.
Des discussions interminables sur le net, avec ceux qui comptent. Des soirées C.C. remplies de fous rires, de n’importe quoi dans tous les sens et de trips impossibles à suivre. Du bonheur en barre, avec eux.
Des lettres, envoyées, reçues. Des paquets, envoyés, reçus. Des cadeaux, aussi. Tout plein d’étoiles et de paillettes. Qui se déteignent au fond des yeux, ensuite.
Des photographies. Un peu spéciales. Un peu jolies. Un peu réfléchies. Un peu une nouvelle passion.
Des nuits blanches. Pas mal. De plus en plus. Pour cause de boulot, de soirées qui s’éternisent, d’insomnies, ou de temps qui passe trop vite.
Une nouvelle université. Une nouvelle filière. De nouveaux cours. Deux semestres validés. Le premier de justesse. Le second avec succès. Des heures de cours passionnantes. D’autres assomantes. Mais l’envie de continuer. Dans cette voie. Dans ma voie ? Des centaines d’heures dans les amphis, les salles de classe, la bibliothèque, la salle d’informatique. Des heures sur des bancs, des chaises. Des heures dans l’herbe, assise ou même allongée, sous la pluie ou le soleil, seule ou à plusieurs, à lire, réviser, écouter de la musique, discuter, dormir. Des dizaines de cafés-plein-d’eau à 0,50 € au distributeur. Des tonnes de flyers récupérés.
Des kilomètres dans les rues pavées des centres-villes, à user les semelles des nouvelles Doc Marteens et le bas des pantalons déjà bien élimés. A passer de boutique en boutique, ou juste pour le plaisir de marcher. Des après-midi sur l’herbe de l’esplanade, avec de la musique et de la lecture, ou de la bonne compagnie et l’ombre des grands arbres, d’autres sur la Com’, assise en tailleur sur les dalles, devant ces musiciens aux guitares sèches.
Des beignets à la framboise, des croissants à l’abricot et des pains au chocolat géants tout chauds de la sandwicherie-viennoiserie d’en face de la gare, et des bouteilles de 50 cl d’eau citronnée des distributeurs des quais, en attendant le train.
Des trajets en bus et en tram, en car quelques fois, le visage collé contre la vitre à observer le ciel, ou quelques fois le regard tourné vers les autres voyageurs, histoire de capturer un moment.
Des hauts et des bas sur le compte en banque. Les poches qui se vident et se remplissent. Des euros dépensés, un peu à tort parfois, mais jamais excessivement. Et puis d’autres gagnés. Bourse, vente de cd, job d’été.
De jolis moments, des déceptions, des claques dans la gueule, de la vie à 100 à l’heure ou plutôt à petits pas, des kilos en plus qui refusent de repartir, du soleil qui brille et du vent dans les cheveux, des bouffées de bonheur, des vilaines phrases de la petite voix, des coups au cœur, des envies violentes, des surprises sucrées, des jolis garçons souvent et partout, une nouvelle déco de la chambre toujours pas terminée, de grandes sensations de manque, de la haine, de l’amitié, de l’amour un peu ou presque mais on y croit, des cheveux plus courts, des bougies suicidées, des larmes, des sourires, des orages qui plongent la maison dans le noir, des souvenirs, beaucoup.
[Edit : Et j’ai oublié, entre autres : Un piercing ; des journées CC ; des rencontres d’écrivains ; des journées, des soirées et des nuits à la plage ; ...]
Pour l’année qui arrive. Qui commence. Je veux. Juste. Tout ça. La même chose. Mais en 100 fois plus intense.
jeudi 18 août 2005
"NEVER LET ME GO, I'LL NEVER LET YOU FALL..."
Je n’ai toujours pas assimilé. La nouvelle d’hier. Annulée. Non. Il ne peut pas. Il ne peut pas. Putain. Je commençais tout juste. Depuis des mois. A réaliser. Que j’allais enfin le (re)voir. Et je n’arrive pas. Depuis un peu plus de 24h. A réaliser. Que je ne vais pas le voir. Non, il ne peut pas...
Imaginez. Le groupe/chanteur/musicien/... dont vous êtes "fan". Celui que vous suivez depuis des années et des années. Sans compter. Sans faillir. Celui que vous écoutez pendants des heures sans vous lasser. En le trouvant même à chaque fois encore plus talentueux et surprenant. Ce groupe/chanteur/... qui a partagé tant de vous, tant de votre vie. Des larmes, des sourires, des anniversaires, des heures de solitude, des voyages en train, en voiture, des trajets jusqu’au lycée, des moments sur des bancs, d’autres dans l’herbe. Celui qui peut vous remuer les tripes comme le corps. Le groupe/chanteur/... de votre vie, quoi.
Celui-là même qui a été le premier concert de votre vie. Qui vous y a ébloui. Séduit. Encore plus que vous ne l’étiez déjà (si si, c’est possible). Celui qui ne fait qu’une seule date en France tous les deux-trois ans. Dont vous attendez et espérez la venue plus ardemment qu’autre chose. Celui qui, un jour de printemps, annonce une tournée européenne hors du commun. Et un spectacle parisien événementiel. Quelques jours après. Mise en vente des billets. A la première heure, le vôtre précieusement dans votre sac. Pendant des mois vous le chérissez. Le regardez en rêvant au jour inscrit sur le papier bleu. Ce jour qui approche. Un mois avant l’événement. Vous commencez un compte à rebours journalier.
A J-21. L’excitation qui grandit, l’impatience qui se fait de plus en plus forte. J-21. Et vous le reverrez, enfin. J-21. Vous apprenez que. « Eminem announced today that he will be canceling his European tour dates, which run from September 1st through 17th. Eminem is currently being treated for exhaustion, complicated by other medical issues. The shows are not expected to be rescheduled. »
Merde.
Imaginez. Le groupe/chanteur/musicien/... dont vous êtes "fan". Celui que vous suivez depuis des années et des années. Sans compter. Sans faillir. Celui que vous écoutez pendants des heures sans vous lasser. En le trouvant même à chaque fois encore plus talentueux et surprenant. Ce groupe/chanteur/... qui a partagé tant de vous, tant de votre vie. Des larmes, des sourires, des anniversaires, des heures de solitude, des voyages en train, en voiture, des trajets jusqu’au lycée, des moments sur des bancs, d’autres dans l’herbe. Celui qui peut vous remuer les tripes comme le corps. Le groupe/chanteur/... de votre vie, quoi.
Celui-là même qui a été le premier concert de votre vie. Qui vous y a ébloui. Séduit. Encore plus que vous ne l’étiez déjà (si si, c’est possible). Celui qui ne fait qu’une seule date en France tous les deux-trois ans. Dont vous attendez et espérez la venue plus ardemment qu’autre chose. Celui qui, un jour de printemps, annonce une tournée européenne hors du commun. Et un spectacle parisien événementiel. Quelques jours après. Mise en vente des billets. A la première heure, le vôtre précieusement dans votre sac. Pendant des mois vous le chérissez. Le regardez en rêvant au jour inscrit sur le papier bleu. Ce jour qui approche. Un mois avant l’événement. Vous commencez un compte à rebours journalier.
A J-21. L’excitation qui grandit, l’impatience qui se fait de plus en plus forte. J-21. Et vous le reverrez, enfin. J-21. Vous apprenez que. « Eminem announced today that he will be canceling his European tour dates, which run from September 1st through 17th. Eminem is currently being treated for exhaustion, complicated by other medical issues. The shows are not expected to be rescheduled. »
Merde.
Imaginez. Tout ça. Alors, vous avez le droit de le détester, maintenant, n’est-ce pas ?
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