9 octobre 1982 - 30 mai 2010
dimanche 30 mai 2010
samedi 22 mai 2010
"I LIKE WHEN YOU STAND ON MY TONGUE, AND WHEN YOU DIVE INSIDE MY THROAT !"
Ghinzu, la dernière, ou presque. La toute dernière date en salle, après plus d’un an de tournée. Bien sûr, l’aventure n’est pas tout à fait terminée, on craquera sûrement pour quelques festivals ici et là cet été, mais ce sera bien loin d’être pareil.
J’ai fini ce concert avec un sourire d’extase et en même temps une boule dans la gorge à cette idée-là.
On a atterri au 2ème rang côté Jean à cause du mec de la billetterie pas pressé du tout, mais au final ce n’était pas plus mal. Les petites blondes ignorantes devant nous n’ont pas bougé d’un pouce durant tout le concert, excepté pour nous lancer des regards noirs à chaque fois qu’on osait les toucher. Ce à quoi nous avons évidemment répondu en intensifiant les pogos et les sauts n’importe comment, au final on avait une place immense dans la fosse rien que pour nous. Des mecs bourrés ont bien fait chier sur toute la première partie du concert en gueulant de la merde et en poussant tout le monde, mais le pire a été atteint lorsqu’ils ont commencé à pourrir l’instru de Dragster Wave, j’aurais pu les tuer sur place. Heureusement, quelques « Ta gueule » et des plus gentils « Chut » ont eu raison de leur petit groupe. Mika avait encore son t-shirt Fuck, John a apparemment bien aimé ma petite banderole, et son combo sourire + regard rien que pour nous a encore fait fondre mon petit cœur de groupie. A un moment un mec avec un pass, sans doute du staff de la salle, est monté sur scène et a commencé à se dandiner, volant la vedette à John qui l’a fait virer en 2 secondes chrono, regard de tueur compris. La scène était trop loin du coup impossible de voir la setlist, on a commencé à s’inquiéter quand on a remarqué que l’enchainement ressemblait à celui de Blois, mais au final on a encore eu bien plus que ce qui était prévu. De toute façon le public était bien plus bruyant et surtout au moins deux fois plus nombreux, plus que chaud du début jusqu’à la fin et carrément bouillant pour les rappels, on s’est senti beaucoup moins seules. Pour autant ça ne nous a pas empêché de martyriser nos cordes vocales ainsi que les oreilles de nos voisins. Après The End of the World John a pianoté quelques notes avant de se concerter avec les autres, j’ai entendu un « On fait l’autre ? » et puis ils nous ont joué un petit quelque chose qui ressemblait tantôt à Mother Allegra, tantôt à Purple Rain. Bon en fait c’était pour lancer Chocolate Tube, même version qu’à Blois d’ailleurs, c’est-à-dire avec un long final en instru à la place de John qui tente de faire répéter à la foule les « Ah qu’est-ce que c’est ? Ah ah ! ». Le premier rappel a commencé sur High Voltage Queen où j’aurais bien voulu voir ma gueule totalement surprise. John n’est toujours pas monté sur son clavier pendant Kill The Surfers mais il s’est rattrapé à la fin sur Mine, et Greg a fini en chemise + caleçon, s’amusant à faire des grimaces derrière son micro. Et puis c’est lui qui a définitivement clos le concert, tout dernier à sortir de scène, gueulant des « One mooooore » à qui voulait bien l’entendre.
Mother Allegra / Mirror Mirror / Dream Maker / Cold Love / Take It Easy / Dragon / The Dragster Wave / 21st Century Crooners / Do You Read Me / The End of the World / Chocolate Tube // High Voltage Queen / Kill the Surfers // This War is Silent / Blow // Twist & Shout / Mine.
J’ai fini ce concert avec un sourire d’extase et en même temps une boule dans la gorge à cette idée-là.
On a atterri au 2ème rang côté Jean à cause du mec de la billetterie pas pressé du tout, mais au final ce n’était pas plus mal. Les petites blondes ignorantes devant nous n’ont pas bougé d’un pouce durant tout le concert, excepté pour nous lancer des regards noirs à chaque fois qu’on osait les toucher. Ce à quoi nous avons évidemment répondu en intensifiant les pogos et les sauts n’importe comment, au final on avait une place immense dans la fosse rien que pour nous. Des mecs bourrés ont bien fait chier sur toute la première partie du concert en gueulant de la merde et en poussant tout le monde, mais le pire a été atteint lorsqu’ils ont commencé à pourrir l’instru de Dragster Wave, j’aurais pu les tuer sur place. Heureusement, quelques « Ta gueule » et des plus gentils « Chut » ont eu raison de leur petit groupe. Mika avait encore son t-shirt Fuck, John a apparemment bien aimé ma petite banderole, et son combo sourire + regard rien que pour nous a encore fait fondre mon petit cœur de groupie. A un moment un mec avec un pass, sans doute du staff de la salle, est monté sur scène et a commencé à se dandiner, volant la vedette à John qui l’a fait virer en 2 secondes chrono, regard de tueur compris. La scène était trop loin du coup impossible de voir la setlist, on a commencé à s’inquiéter quand on a remarqué que l’enchainement ressemblait à celui de Blois, mais au final on a encore eu bien plus que ce qui était prévu. De toute façon le public était bien plus bruyant et surtout au moins deux fois plus nombreux, plus que chaud du début jusqu’à la fin et carrément bouillant pour les rappels, on s’est senti beaucoup moins seules. Pour autant ça ne nous a pas empêché de martyriser nos cordes vocales ainsi que les oreilles de nos voisins. Après The End of the World John a pianoté quelques notes avant de se concerter avec les autres, j’ai entendu un « On fait l’autre ? » et puis ils nous ont joué un petit quelque chose qui ressemblait tantôt à Mother Allegra, tantôt à Purple Rain. Bon en fait c’était pour lancer Chocolate Tube, même version qu’à Blois d’ailleurs, c’est-à-dire avec un long final en instru à la place de John qui tente de faire répéter à la foule les « Ah qu’est-ce que c’est ? Ah ah ! ». Le premier rappel a commencé sur High Voltage Queen où j’aurais bien voulu voir ma gueule totalement surprise. John n’est toujours pas monté sur son clavier pendant Kill The Surfers mais il s’est rattrapé à la fin sur Mine, et Greg a fini en chemise + caleçon, s’amusant à faire des grimaces derrière son micro. Et puis c’est lui qui a définitivement clos le concert, tout dernier à sortir de scène, gueulant des « One mooooore » à qui voulait bien l’entendre.
Mother Allegra / Mirror Mirror / Dream Maker / Cold Love / Take It Easy / Dragon / The Dragster Wave / 21st Century Crooners / Do You Read Me / The End of the World / Chocolate Tube // High Voltage Queen / Kill the Surfers // This War is Silent / Blow // Twist & Shout / Mine.
vendredi 14 mai 2010
"BARBARY, CARTEA NEGRA, TSUNAMI, ENOLA GAY, KAMIKAZE, VALKIRIES, ..."
Je vais faire du 2-en-1 aujourd’hui, parce qu’avec deux fois le "même" concert à 3 jours d’intervalle, je risquerais de me répéter.
EZ3kiel vs Hint. Une collaboration entre les deux groupes pour un unique concert au départ. Qui a donné suite à une tournée en 2009, et qui a débouché sur un CD / DVD live à la fin de l’année. Tournée que j’avais manquée, DVD dont je m’étais passé, pour garder la surprise, une fois que je les pourrais les avoir pour de vrai en face de moi. Arrive donc la tournée 2010, avec deux dates que je ne pouvais rater : Avignon le jeudi 22 avril, et Montpellier le dimanche suivant. Et en bonus, un pass photo pour la première.
C’est ainsi que j’ai pris une énième grosse claque. Tant visuelle qu’auditive. Du genre à en avoir les yeux écarquillés qui ne savent plus où se poser, du genre à en laisser l’appareil photo de côté, du genre à en fermer les yeux pour se laisser imprégner par la musique. C’est là que je me suis dit que j’avais eu plus que raison de garder la surprise totale pour la découverte live. J’étais comme une gosse découvrant ses cadeaux de Noël, passant du sourire au rire, du rire à la bouche bée, et inversement. Quant au second soir, je n’en étais pas moins émerveillée. Profitant de la connaissance du set – et de l’absence de pression photographique – pour capter ce que j’avais manqué la première fois, pour mieux jouir de mes passages favoris, pour apporter un autre regard à l’ensemble, pour trépigner d’impatience quant à certains morceaux.
Les morceaux justement : une sélection des meilleurs d’EZ3kiel, alternés avec ceux de Hint, agrémentés d’une petite reprise au milieu. Ne connaissant pas Hint avant ça, je ne pourrais pas parler des arrangements de leurs morceaux, mais ceux d'EZ3kiel ont ainsi pris une toute autre dimension. Leur univers était ici dépouillé, adieu les écrans et les jeux interactifs, pour gagner en lourdeur et en puissance. De l’autre côté, ils apportaient une dimension plus poétique aux morceaux de Hint. « Une déflagration mélodique entre post-rock et électro hybride », « un univers rare, lourd, bruitiste et aux accents mélancoliques », « un son épais, inqualifiable, aux frontières de l’électro et de la noise indus, habillé de mélodies puissantes et terriblement romantiques », peut-on lire ici et là.
J’ai vu 6 musiciens prendre leur pied sur scène, nous surprendre à chaque morceau, nous offrir des innovations sonores et visuelles, envoyer les notes nous bousculer, et au final nous jeter du lourd en pleine gueule. J’ai vu 6 potes plus qu’en forme, sourire tout le long du set, vivre la musique avec leurs tripes, faire les cons entre eux, pousser à la limite claviers, fûts et cymbales, cordes métalliques et cordes vocales. J’ai vu deux publics comblés, se laisser emporter par la force du spectacle, monter en énergie, applaudir et hurler à n’en plus finir, ovationner les deux groupes groupes comme ils le méritaient. J’ai vu ce qu’il ne fallait pas manquer.
100% White Puzzle / Via Continum / Beautiful Old Betty / Wagma / Mr Investigator / Chinatown / The Wedding / Flexible / Versus / Eyes in Axis / Volfoni’s Revenge // Firedamp.
EZ3kiel vs Hint. Une collaboration entre les deux groupes pour un unique concert au départ. Qui a donné suite à une tournée en 2009, et qui a débouché sur un CD / DVD live à la fin de l’année. Tournée que j’avais manquée, DVD dont je m’étais passé, pour garder la surprise, une fois que je les pourrais les avoir pour de vrai en face de moi. Arrive donc la tournée 2010, avec deux dates que je ne pouvais rater : Avignon le jeudi 22 avril, et Montpellier le dimanche suivant. Et en bonus, un pass photo pour la première.
C’est ainsi que j’ai pris une énième grosse claque. Tant visuelle qu’auditive. Du genre à en avoir les yeux écarquillés qui ne savent plus où se poser, du genre à en laisser l’appareil photo de côté, du genre à en fermer les yeux pour se laisser imprégner par la musique. C’est là que je me suis dit que j’avais eu plus que raison de garder la surprise totale pour la découverte live. J’étais comme une gosse découvrant ses cadeaux de Noël, passant du sourire au rire, du rire à la bouche bée, et inversement. Quant au second soir, je n’en étais pas moins émerveillée. Profitant de la connaissance du set – et de l’absence de pression photographique – pour capter ce que j’avais manqué la première fois, pour mieux jouir de mes passages favoris, pour apporter un autre regard à l’ensemble, pour trépigner d’impatience quant à certains morceaux.
Les morceaux justement : une sélection des meilleurs d’EZ3kiel, alternés avec ceux de Hint, agrémentés d’une petite reprise au milieu. Ne connaissant pas Hint avant ça, je ne pourrais pas parler des arrangements de leurs morceaux, mais ceux d'EZ3kiel ont ainsi pris une toute autre dimension. Leur univers était ici dépouillé, adieu les écrans et les jeux interactifs, pour gagner en lourdeur et en puissance. De l’autre côté, ils apportaient une dimension plus poétique aux morceaux de Hint. « Une déflagration mélodique entre post-rock et électro hybride », « un univers rare, lourd, bruitiste et aux accents mélancoliques », « un son épais, inqualifiable, aux frontières de l’électro et de la noise indus, habillé de mélodies puissantes et terriblement romantiques », peut-on lire ici et là.
J’ai vu 6 musiciens prendre leur pied sur scène, nous surprendre à chaque morceau, nous offrir des innovations sonores et visuelles, envoyer les notes nous bousculer, et au final nous jeter du lourd en pleine gueule. J’ai vu 6 potes plus qu’en forme, sourire tout le long du set, vivre la musique avec leurs tripes, faire les cons entre eux, pousser à la limite claviers, fûts et cymbales, cordes métalliques et cordes vocales. J’ai vu deux publics comblés, se laisser emporter par la force du spectacle, monter en énergie, applaudir et hurler à n’en plus finir, ovationner les deux groupes groupes comme ils le méritaient. J’ai vu ce qu’il ne fallait pas manquer.
100% White Puzzle / Via Continum / Beautiful Old Betty / Wagma / Mr Investigator / Chinatown / The Wedding / Flexible / Versus / Eyes in Axis / Volfoni’s Revenge // Firedamp.
mardi 11 mai 2010
"YOU SHOULD FEEL THE LOVE FROM MY SKIN TO MY BONES !"
Ok, il s’écoule vraiment de plus en plus de temps entre les concerts et mes reviews. Mais pour cette fois, on va dire que c’est à cause des exams. Et on va même essayer d’y croire, oui oui.
10 jours après Blois, repartir retrouver d’autres belges. Décidément.
The Black Box Revelation à Paris, c’est avant tout un petit déjeuner entre un groupe de chinoises bruyantes et Tom Cruise contre Hitler, quelques heures de train au milieu des paysages qu’on connait presque par cœur, et Paris. C’est la Gare de Lyon, Bastille, le mec de Aids qui nous a fait son speech, le métro, et puis le Point Ephémère, des heures en avance (disons qu’on voulait repérer les lieux et qu’on n’avait rien de mieux à faire, surtout). C’est se poser en terrasse avec deux grands Coca et essayer de réviser pour Steph, malgré les portables hurlants des racailles d’à côté. C’est croiser dans l’après-midi MmmmBop et son grand copain, c’est rencontrer Ryan à pull bleu et Ross à pull rose, sans oublier le mec à lunettes et t-shirt rayé. Ah et puis des mecs dans le van, même si on n’a jamais su ce qu’ils foutaient là ni qui ils étaient, en fait. C’est un bagel au saumon à défaut de frites, des allers-retours aux toilettes pour jeter un œil aux balances, et en fin d’après-midi c’est Seb qui nous rejoint, le temps d’une petite balade et d’un café. C’est notre retour sur les quais qui commencent à se peupler, des pulls et hoodies bleus partout d’ailleurs (ça fait flipper). C’est attendre un peu à côté des groupies masculins qui ne sont même pas de vraies groupies et ce sont les portes qui s’ouvrent et nos billets scannés. C’est notre hésitation en voyant les gens s’éparpiller dans la salle, mais finir devant la scène, et puis Audrey et Flo ainsi que DPC et Rhubarbe qui nous rejoignent.
The Black Box Revelation à Paris, c’est d’abord la première partie. Et la première partie d’ailleurs, c’est Ryan et ses copains, alias General Fiasco, oui oui. C’est Ross qui n’est que backliner mais qui heureusement a gardé son pull rose, et nous occupe pendant les quelques moments d’ennui. C’est Steph qui fait le décompte des chansons sur le retour devant elle, au milieu des petites fleurs. Ce sont mes tympans qui prennent un coup mais c’est cela dit un fiasco bien moins général que ce que je craignais.
The Black Box Revelation à Paris, c’est ce qui peut compter comme une sixième fois mais c’est surtout la première fois à eux tous seuls, pour de vrai. C’est l’ambiance enfumée et Run Wild catapultée sans plus attendre. C’est Jan à quelques centimètres, sa moue particulière et ses grandes mains qui font vibrer les cordes. Ce sont les 3 lettres sur la batterie. C’est une salle blindée. Ce sont les cheveux blonds de Dries qui suivent le rythme de ses frappes singulières. C’est mon petit compact qui tente (ou pas) de rivaliser aux côtés de Rhubarbe. Ce sont les souvenirs sur Gravity Blues. C’est l’air béat et le sourire de Dries entre ses joues rouges. C’est la chaleur qui monte, monte, monte. C’est l’alchimie entre les deux jeunes belges. Ce sont les passages blues qui nous bercent. C’est le son crade des instruments maltraités pour la bonne cause. C’est la sueur sur les visages et les t-shirts. C’est mourir de soif compressés contre la scène. C’est Jan qui pousse une de ses bouteilles d’eau vers nous. C’est du rock qui nous électrise, des bières qui volent et des corps qui slamment. Ce sont les retrouvailles avec les anciens morceaux. Ce sont les nouveaux qui prennent vie. Ce sont mes yeux hypnotisés. C’est un vrai bordel grandissant derrière nous et eux qui semblent à peine le remarquer. Ce sont mes côtes malmenées sur le bord de la scène. C’est Dries qui se met à jouer avec les mains, sans baguettes. Ce sont les regards du genre Je-les-connais-mais-d'où. C’est l’absence frustrante de Love, Love is on my mind. C’est l’électricité dans l’air. C’est le rappel où Jan a fait tomber la veste. C’est le frisson qui monte sur Never alone, always together. C’est la fin qui nous assomme. C’est une claque dans la gueule.
The Black Box Revelation à Paris, c’est ensuite Dries qui nous lance une baguette chacune. C’est trainer au merchandising et hésiter entre les t-shirts et les vinyles. Ce sont Jan et Dries bien trop entourés. Ce sont les feintes pour ne pas se faire sortir de la salle. C’est le frère de Jan qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau mais qui a l’air un peu stupide. C’est leur adresser quelques mots à chacun et faire signer ou plutôt gribouiller ma baguette. C’est sortir s’aérer et prendre une bière. C’est l’histoire du vélo blanc qui captive Jan. C’est Ross tout seul en face de nous et la conversation engagée. Ce sont Bienvenue chez les Ch’tis et Amélie Poulain. C’est apprendre l’âge des mecs de la première partie. C’est sa vie en tournée et son chien qui lui manque. C’est Dries qui a peur du videur et veut qu’on demande de la weed pour lui. Ce sont General Fiasco et le staff qui attendent Ross-Peter dans le van. C’est Dries qui vient faire le con en jetant je-ne-sais-quel liquide sur le pare-brise. Ce sont ces deux grands gamins qui n’ont pas changé. C’est Jan toujours un peu à l’ouest. C’est Dries complètement excité et ses Partyyyyyyy. C’est l’idée de Steph et leurs réponses tordues, c’est-trop-loin-c’est-à-vingt-minutes. C’est un photomaton trop sombre à 4.
The Black Box Revelation à Paris, c’est finir par prendre le dernier métro. C’est s’arrêter à McDo et avoir droit à There she goes des Babyshambles. Entre autres. C’est le périphérique bien connu. C’est l’hôtel pas réservé et bien évidemment complet, comme tous les autres, la blague. C’est flipper un peu, tourner en rond et terminer dans une chambre pour rien, normal. Ce sont les grandes fenêtres et la vue superbe sur la nuit.
The Black Box Revelation à Paris, c’est trop la classe.
Run Wild / Where Has All This Mess Begun / Gravity Blues / High On A Wire / 5 O’ Clock Turn Back The Time / Our Town Has Changed For Years Now / You Better Get In Touch With The Devil / You Got Me On My Knees / Sleep While Moving / Love Licks / I Think I Like You / Do I Know You / I Don’t Want It / Set Your Head On Fire // Never Alone, Always Together / Here Comes The Kick.
10 jours après Blois, repartir retrouver d’autres belges. Décidément.
The Black Box Revelation à Paris, c’est avant tout un petit déjeuner entre un groupe de chinoises bruyantes et Tom Cruise contre Hitler, quelques heures de train au milieu des paysages qu’on connait presque par cœur, et Paris. C’est la Gare de Lyon, Bastille, le mec de Aids qui nous a fait son speech, le métro, et puis le Point Ephémère, des heures en avance (disons qu’on voulait repérer les lieux et qu’on n’avait rien de mieux à faire, surtout). C’est se poser en terrasse avec deux grands Coca et essayer de réviser pour Steph, malgré les portables hurlants des racailles d’à côté. C’est croiser dans l’après-midi MmmmBop et son grand copain, c’est rencontrer Ryan à pull bleu et Ross à pull rose, sans oublier le mec à lunettes et t-shirt rayé. Ah et puis des mecs dans le van, même si on n’a jamais su ce qu’ils foutaient là ni qui ils étaient, en fait. C’est un bagel au saumon à défaut de frites, des allers-retours aux toilettes pour jeter un œil aux balances, et en fin d’après-midi c’est Seb qui nous rejoint, le temps d’une petite balade et d’un café. C’est notre retour sur les quais qui commencent à se peupler, des pulls et hoodies bleus partout d’ailleurs (ça fait flipper). C’est attendre un peu à côté des groupies masculins qui ne sont même pas de vraies groupies et ce sont les portes qui s’ouvrent et nos billets scannés. C’est notre hésitation en voyant les gens s’éparpiller dans la salle, mais finir devant la scène, et puis Audrey et Flo ainsi que DPC et Rhubarbe qui nous rejoignent.
The Black Box Revelation à Paris, c’est d’abord la première partie. Et la première partie d’ailleurs, c’est Ryan et ses copains, alias General Fiasco, oui oui. C’est Ross qui n’est que backliner mais qui heureusement a gardé son pull rose, et nous occupe pendant les quelques moments d’ennui. C’est Steph qui fait le décompte des chansons sur le retour devant elle, au milieu des petites fleurs. Ce sont mes tympans qui prennent un coup mais c’est cela dit un fiasco bien moins général que ce que je craignais.
The Black Box Revelation à Paris, c’est ce qui peut compter comme une sixième fois mais c’est surtout la première fois à eux tous seuls, pour de vrai. C’est l’ambiance enfumée et Run Wild catapultée sans plus attendre. C’est Jan à quelques centimètres, sa moue particulière et ses grandes mains qui font vibrer les cordes. Ce sont les 3 lettres sur la batterie. C’est une salle blindée. Ce sont les cheveux blonds de Dries qui suivent le rythme de ses frappes singulières. C’est mon petit compact qui tente (ou pas) de rivaliser aux côtés de Rhubarbe. Ce sont les souvenirs sur Gravity Blues. C’est l’air béat et le sourire de Dries entre ses joues rouges. C’est la chaleur qui monte, monte, monte. C’est l’alchimie entre les deux jeunes belges. Ce sont les passages blues qui nous bercent. C’est le son crade des instruments maltraités pour la bonne cause. C’est la sueur sur les visages et les t-shirts. C’est mourir de soif compressés contre la scène. C’est Jan qui pousse une de ses bouteilles d’eau vers nous. C’est du rock qui nous électrise, des bières qui volent et des corps qui slamment. Ce sont les retrouvailles avec les anciens morceaux. Ce sont les nouveaux qui prennent vie. Ce sont mes yeux hypnotisés. C’est un vrai bordel grandissant derrière nous et eux qui semblent à peine le remarquer. Ce sont mes côtes malmenées sur le bord de la scène. C’est Dries qui se met à jouer avec les mains, sans baguettes. Ce sont les regards du genre Je-les-connais-mais-d'où. C’est l’absence frustrante de Love, Love is on my mind. C’est l’électricité dans l’air. C’est le rappel où Jan a fait tomber la veste. C’est le frisson qui monte sur Never alone, always together. C’est la fin qui nous assomme. C’est une claque dans la gueule.
The Black Box Revelation à Paris, c’est ensuite Dries qui nous lance une baguette chacune. C’est trainer au merchandising et hésiter entre les t-shirts et les vinyles. Ce sont Jan et Dries bien trop entourés. Ce sont les feintes pour ne pas se faire sortir de la salle. C’est le frère de Jan qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau mais qui a l’air un peu stupide. C’est leur adresser quelques mots à chacun et faire signer ou plutôt gribouiller ma baguette. C’est sortir s’aérer et prendre une bière. C’est l’histoire du vélo blanc qui captive Jan. C’est Ross tout seul en face de nous et la conversation engagée. Ce sont Bienvenue chez les Ch’tis et Amélie Poulain. C’est apprendre l’âge des mecs de la première partie. C’est sa vie en tournée et son chien qui lui manque. C’est Dries qui a peur du videur et veut qu’on demande de la weed pour lui. Ce sont General Fiasco et le staff qui attendent Ross-Peter dans le van. C’est Dries qui vient faire le con en jetant je-ne-sais-quel liquide sur le pare-brise. Ce sont ces deux grands gamins qui n’ont pas changé. C’est Jan toujours un peu à l’ouest. C’est Dries complètement excité et ses Partyyyyyyy. C’est l’idée de Steph et leurs réponses tordues, c’est-trop-loin-c’est-à-vingt-minutes. C’est un photomaton trop sombre à 4.
The Black Box Revelation à Paris, c’est finir par prendre le dernier métro. C’est s’arrêter à McDo et avoir droit à There she goes des Babyshambles. Entre autres. C’est le périphérique bien connu. C’est l’hôtel pas réservé et bien évidemment complet, comme tous les autres, la blague. C’est flipper un peu, tourner en rond et terminer dans une chambre pour rien, normal. Ce sont les grandes fenêtres et la vue superbe sur la nuit.
The Black Box Revelation à Paris, c’est trop la classe.
Run Wild / Where Has All This Mess Begun / Gravity Blues / High On A Wire / 5 O’ Clock Turn Back The Time / Our Town Has Changed For Years Now / You Better Get In Touch With The Devil / You Got Me On My Knees / Sleep While Moving / Love Licks / I Think I Like You / Do I Know You / I Don’t Want It / Set Your Head On Fire // Never Alone, Always Together / Here Comes The Kick.
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