Deux semaines plus tard, quasiment jour pour jour, repartir pour Lille. Un train en soirée, après les cours, et un voyage passé à rêver à tous ceux déjà présents dans la fosse du Zénith. Après des heures de voyage, Steph m’a rejoint à Marne-la-Vallée, et un peu avant minuit, on retrouvait Caro sous les fines gouttes de pluie pour partir déguster notre première bière.
[...]
Le réveil a été dur le lendemain, faute à nos longues heures de discussion jusque tard dans la nuit, mais j’ai filé sous la douche en vitesse et un peu plus tard, après un café obligatoire et une brioche magique faite par Caro, on était en route pour le Zénith. S’en est suivi une journée marquée par le froid et les retrouvailles des têtes connues. Heureusement pour nous, le ciel est resté bleu toute la journée, mais les faibles températures lilloises ont failli avoir raison de nos oreilles et de nos orteils. Le café offert gracieusement par le Zénith était quelque peu dégueulasse mais il avait le mérite d’être chaud et sucré, le centre commercial du coin nous a valu une petite séance de lèche-vitrine et le salon de l’érotisme a même failli nous accueillir si l’entrée n’avait pas coûté 25€. J’ai eu droit à une part de tarte rapportée du Flunch du coin, mon paquet de Dragibus a fini dispersé dans les différentes files, nos visages congelés ont été immortalisé à de nombreuses reprises, j’ai retrouvé Alex qui a passé l’attente avec nous, notre boulet officiel nous a offert des flyers, j’ai rencontré certains belges du forum et on a parlé musique et festivals, elle était là aussi et heureusement que Steph m’avait prévenu en avance, j’ai grignoté des biscuits au chocolat venus de tous côtés, et au final, après un gros bordel au moment de l’ouverture des grilles, on s’est retrouvé au deuxième rang en face d’Oli, au milieu de l’énorme groupe du forum.
Il faut le dire, tout ce chemin jusqu’à Lille et toute cette journée devant le Zénith, ce n’était pas seulement pour Indochine. C’était même surtout et avant tout pour le groupe de première partie : MVSC. Avec Caro, fraîchement convertie, et Steph, nous avons même poussé le truc jusqu’à jouer les groupies de 15 ans en marquant nos paumes des 4 lettres, et les trois quart d’heures avant leur entrée sur scène nous ont paru interminables. Et puis Jean et ses acolytes sont arrivés et nous nous sommes d’abord senties un peu seules à les accueillir chaleureusement, avant que quelques personnes derrière ne nous aident à mettre un peu d’ambiance dans la fosse. Nos bras en l’air et nos mains siglées se sont vite fait repérer par Manu et Maxime tout sourires, mais c’est le visage halluciné de Jean nous reconnaissant dans la foule qui restera le plus culte. Le meilleur dans tout ça étant son doigt pointé vers nous et nos cris hystériques immortalisés sur une vidéo.
C’est après nous avoir offert la très attendu High Hesitation qu’ils nous ont quittés, et à ce moment-là, je n’avais même pas encore réalisé qu’on allait voir Indochine, j’avais juste un goût de trop peu dans la bouche.
Même les chansons d’entre deux guerres et l’installation du rideau blanc n’ont pas suffit à me plonger dans l’ambiance, tant la transition entre les belges et les suivants me paraissait absurde. Il a fallu attendre les sirènes accompagnant les visages des dictateurs, le dirigeable et le cavalier masqué pour m’y faire sauter à deux pieds, et encore.
C’est drôle de voir comment j’ai de plus en plus de mal à raconter les concerts d’Indochine. De plus en plus de mal à trouver les mots pour partager ça, de plus en plus de mal à savoir quoi dire et comment. Pas qu’il n’y ait rien à décrire, rien à faire ressentir : au contraire. Mais lister les faits et les chansons me semble rendre un résultat bien fade, et enchaîner les émotions ressenties risque de devenir répétitif.
Pourtant j’ai envie de parler de cette ambiance unique et du fait que j’ai reculé durant les premiers morceaux pour sauter en chœur avec le rang de derrière, beaucoup plus motivé que les voisins que j’avais laissés. J’ai envie de raconter les gentils pogos et le bordel qu’on a foutu côté Oli. J’ai envie de confier que J’ai demandé à la lune nous ennuie tous et Le Lac devrait être reprise par Nicola en version apéro. J’ai envie de montrer nos mains qui claquent ou qui balancent à l’unisson, les vidéos devant lesquelles nos yeux s’écarquillent et comment je suis subjuguée par Boris lorsqu’il s’attèle aux percussions. J’ai envie de faire ressentir les frissons devant la constellation de téléphones portables sur La Lettre de Métal et le cœur qui s’arrête lorsqu’Oli nous balance les accords de June 2. J’ai envie de décrire nos délires, nos fous rires et nos regards échangés, entre les plantages de Nico, son très attendu et devenu culte « allez, tous à la fanfare » et Oli qui se fout de ma gueule et de mes mains surtout. J’ai envie de dire que je me suis prise une rincée d’eau pendant un pogo et qu’elle était plus que bienvenue, qu’on a enchainé les morceaux de sucre mais qu’on ne voulait rien abandonner, et que j’ai poussé mes forces au maximum. J’ai envie de dévoiler nos corps suants et les bleus sur mon corps le lendemain et nos sourires béats et l’envie d’encore qui augmente à chaque fois. J’ai envie de rendre compte de pourquoi ils sont uniques et de pourquoi je les aime. De pourquoi c’est EUX et personne d’autre.
Ouverture Républika Meteor / Go Rimbaud Go / Marilyn / Republika / Little Dolls / Play Boy / Punker / Drugstar / Le Lac / Le Manoir / J’ai Demandé à la Lune / 3ème Sexe (piano voix) / La Lettre de Métal / Un Ange à ma Table / Alice & June / Popstitute / Club Meteor (You Spin Me Round + Canary Bay + Les Tzars + Des Fleurs pour Salinger + Adora + Mao Boy) // June 2 / 3 Nuits Par Semaine / Junior Song / Bye Bye Valentine // L’Aventurier / Le Dernier Jour // Union War (acoustique) / Kao Bang (acoustique) / L World / Electrastar.
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Le réveil a été dur le lendemain, faute à nos longues heures de discussion jusque tard dans la nuit, mais j’ai filé sous la douche en vitesse et un peu plus tard, après un café obligatoire et une brioche magique faite par Caro, on était en route pour le Zénith. S’en est suivi une journée marquée par le froid et les retrouvailles des têtes connues. Heureusement pour nous, le ciel est resté bleu toute la journée, mais les faibles températures lilloises ont failli avoir raison de nos oreilles et de nos orteils. Le café offert gracieusement par le Zénith était quelque peu dégueulasse mais il avait le mérite d’être chaud et sucré, le centre commercial du coin nous a valu une petite séance de lèche-vitrine et le salon de l’érotisme a même failli nous accueillir si l’entrée n’avait pas coûté 25€. J’ai eu droit à une part de tarte rapportée du Flunch du coin, mon paquet de Dragibus a fini dispersé dans les différentes files, nos visages congelés ont été immortalisé à de nombreuses reprises, j’ai retrouvé Alex qui a passé l’attente avec nous, notre boulet officiel nous a offert des flyers, j’ai rencontré certains belges du forum et on a parlé musique et festivals, elle était là aussi et heureusement que Steph m’avait prévenu en avance, j’ai grignoté des biscuits au chocolat venus de tous côtés, et au final, après un gros bordel au moment de l’ouverture des grilles, on s’est retrouvé au deuxième rang en face d’Oli, au milieu de l’énorme groupe du forum.
Il faut le dire, tout ce chemin jusqu’à Lille et toute cette journée devant le Zénith, ce n’était pas seulement pour Indochine. C’était même surtout et avant tout pour le groupe de première partie : MVSC. Avec Caro, fraîchement convertie, et Steph, nous avons même poussé le truc jusqu’à jouer les groupies de 15 ans en marquant nos paumes des 4 lettres, et les trois quart d’heures avant leur entrée sur scène nous ont paru interminables. Et puis Jean et ses acolytes sont arrivés et nous nous sommes d’abord senties un peu seules à les accueillir chaleureusement, avant que quelques personnes derrière ne nous aident à mettre un peu d’ambiance dans la fosse. Nos bras en l’air et nos mains siglées se sont vite fait repérer par Manu et Maxime tout sourires, mais c’est le visage halluciné de Jean nous reconnaissant dans la foule qui restera le plus culte. Le meilleur dans tout ça étant son doigt pointé vers nous et nos cris hystériques immortalisés sur une vidéo.
C’est après nous avoir offert la très attendu High Hesitation qu’ils nous ont quittés, et à ce moment-là, je n’avais même pas encore réalisé qu’on allait voir Indochine, j’avais juste un goût de trop peu dans la bouche.
Même les chansons d’entre deux guerres et l’installation du rideau blanc n’ont pas suffit à me plonger dans l’ambiance, tant la transition entre les belges et les suivants me paraissait absurde. Il a fallu attendre les sirènes accompagnant les visages des dictateurs, le dirigeable et le cavalier masqué pour m’y faire sauter à deux pieds, et encore.
C’est drôle de voir comment j’ai de plus en plus de mal à raconter les concerts d’Indochine. De plus en plus de mal à trouver les mots pour partager ça, de plus en plus de mal à savoir quoi dire et comment. Pas qu’il n’y ait rien à décrire, rien à faire ressentir : au contraire. Mais lister les faits et les chansons me semble rendre un résultat bien fade, et enchaîner les émotions ressenties risque de devenir répétitif.
Pourtant j’ai envie de parler de cette ambiance unique et du fait que j’ai reculé durant les premiers morceaux pour sauter en chœur avec le rang de derrière, beaucoup plus motivé que les voisins que j’avais laissés. J’ai envie de raconter les gentils pogos et le bordel qu’on a foutu côté Oli. J’ai envie de confier que J’ai demandé à la lune nous ennuie tous et Le Lac devrait être reprise par Nicola en version apéro. J’ai envie de montrer nos mains qui claquent ou qui balancent à l’unisson, les vidéos devant lesquelles nos yeux s’écarquillent et comment je suis subjuguée par Boris lorsqu’il s’attèle aux percussions. J’ai envie de faire ressentir les frissons devant la constellation de téléphones portables sur La Lettre de Métal et le cœur qui s’arrête lorsqu’Oli nous balance les accords de June 2. J’ai envie de décrire nos délires, nos fous rires et nos regards échangés, entre les plantages de Nico, son très attendu et devenu culte « allez, tous à la fanfare » et Oli qui se fout de ma gueule et de mes mains surtout. J’ai envie de dire que je me suis prise une rincée d’eau pendant un pogo et qu’elle était plus que bienvenue, qu’on a enchainé les morceaux de sucre mais qu’on ne voulait rien abandonner, et que j’ai poussé mes forces au maximum. J’ai envie de dévoiler nos corps suants et les bleus sur mon corps le lendemain et nos sourires béats et l’envie d’encore qui augmente à chaque fois. J’ai envie de rendre compte de pourquoi ils sont uniques et de pourquoi je les aime. De pourquoi c’est EUX et personne d’autre.
Ouverture Républika Meteor / Go Rimbaud Go / Marilyn / Republika / Little Dolls / Play Boy / Punker / Drugstar / Le Lac / Le Manoir / J’ai Demandé à la Lune / 3ème Sexe (piano voix) / La Lettre de Métal / Un Ange à ma Table / Alice & June / Popstitute / Club Meteor (You Spin Me Round + Canary Bay + Les Tzars + Des Fleurs pour Salinger + Adora + Mao Boy) // June 2 / 3 Nuits Par Semaine / Junior Song / Bye Bye Valentine // L’Aventurier / Le Dernier Jour // Union War (acoustique) / Kao Bang (acoustique) / L World / Electrastar.
1 commentaire:
"Mais lister les faits et les chansons me semble rendre un résultat bien fade, et enchaîner les émotions ressenties risque de devenir répétitif."
Si tu savais à quel point tu te trompes en tout cas pour ma part plus tes CR défilent plus je les trouve de mieux en mieux même quand il s'agit parfois du même groupe ils sont tous différents et tellement agréables à lire.
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