Marseille avec elle, c’est l’attendre au bout de son quai, c’est sortir chercher des clopes, c’est voler des affiches, c’est trouver un café "normal" vraiment normal, c’est voir une interview télé en direct, et c’est se cacher en haut des escaliers pour entendre quelque chose. Marseille avec elle, c’est chercher la Canebière, c’est le rap marseillais sorti de sa bouche, c’est la boutique de l’OM, c’est le gel coiffant, ce sont les sweats étoilés achetés en gros, c’est manger une pizza couscous, c’est la tentation de partir en courant, c’est le magasin de fashion tecktonik et son legging, c’est le thé à la menthe et les pâtisseries au miel le miel aux pâtisseries. Marseille avec elle, c’est tourner dans Belsunce, c’est suivre les gens "normaux" vraiment normaux, c’est la dame en rouge, c’est le Polygone version Marseille, c’est la Fnac normale à notre façon cette fois, et c’est le Vieux Port. Marseille avec elle, ce sont les Free Hugs, ce sont les pancartes colorées, c’est le coyote qui danse sur Seven Nation Army, c’est le squatt avec les câlineurs, c’est la rue des cafés, ce sont les rideaux rouges, ce sont les canapés oranges, et c’est le totem portable & co. Marseille avec elle, c’est chercher un cybercafé, c’est longer la grande rue pleine de lycéens, c’est le monocycliste et son copain, c’est le cybercafé juste à côté, ce sont les 15 minutes à 1€, c’est Daffy et ses potes, ce sont ces cinquante cafés à l’heure, et c’est le programme de la soirée qui se complète. Marseille avec elle, c’est le Mac Do hyper cher, c’est finir au Quick pour le dessert, ce sont les beignets au caramel et à la fraise, c’est le métro, c’est le groupe de punk et Siiiiiiiiiiid, c’est trouver l’Intermédiaire en deux secondes sans se perdre, ce sont les affiches sur les vitres, c’est le bar coloré et la toute petite scène. Marseille avec elle, c’est nos bières fraise et cerise, c’est la musique chiante, c’est surveiller l’entrée, c’est notre attitude de groupie, ce sont les heures qui défilent, c’est Fritz The Cat au-dessus de la porte des toilettes, ce sont les milliers d’autocollants dans ces mêmes toilettes, et c’est les croiser plusieurs fois sans rien oser. Marseille avec elle, c’est la découverte de Kami, c’est le chanteur aux gestes épileptiques, c’est le guitariste qui sort son archer, c’est attendre encore et toujours Hopper, c’est le bar bondé et ne plus rien y voir, c’est faire la gueule parce que MERDE, c’est la pause et notre squatt tout devant la scène, ce sont les autocollants ramassés, ce sont les photos et les vidéos, c’est chanter et sourire, c’est le jeu de Jean et l’allure timide de Marc. Marseille avec elle, c’est récupérer les affiches, ce sont eux qui nous reconnaissent, c’est la tradition des dédicaces dessinées, c’est mon nouveau badge, c’est Jean qui se rappelle du Steph/Stef, c’est le cd de Kami offert, ce sont les aux-revoirs à regret, c’est la nuit noire et les rues désertes descendues à toute allure. Marseille avec elle, c’est rejoindre le Vieux Port à 3h du mat’, ce sont les gens louches partout, c’est rencontrer un Samuel bourré et déprimé, c’est le trip du mec-pas-mal, c’est le lâcher en courant, c’est rentrer dans un hôtel, c’est chercher le Troley, c’est tester la plupart des bars de la rue, c’est squatter dans le dernier désert, c’est l’Américain à 4h et mon COCA, c’est la normalité de Marseille, c’est elle qui somnole et les filles à côté avec leurs shots roses, ce sont les toilettes dans le noir, et c’est le matin qui arrive. Marseille avec elle, c’est regagner le métro à 5h30, c’est trouver un café ouvert, c’est se faire surprendre par Daffy & co, ce sont les tonnes de croissants, c’est l’agression et les verres qui volent, ce sont les caricatures de métalleux à coups de carte Monoprix, c’est le froid de février, et c’est la station de métro à la déco de galets. Marseille avec elle c’est une matinée entière à la gare, c’est le Mc Café et les carottes, c’est m’endormir et rouvrir un œil sur Jean, c’est retrouver Hopper par surprise, c’est Marc qui essaie de dormir, ce sont les cds offerts par Aurélia et Dorothée, c’est Jean et son ukulélé, c’est l’improvisation avec Steph sur les paniers à frites, et c’est leur départ pour Paris. Marseille avec elle, c’est la dernière pause clope, ce sont les dernières photos, c’est chercher désespérément une prise pour son portable, c’est la chieuse des toilettes, c’est l’accompagner à son TER, et c’est la hâte de la semaine suivante. Marseille avec elle, c’est la normalité qui nous poursuit et c’est notre invincibilité. Marseille avec elle, c’est juste nous et le reste du monde.
mardi 26 février 2008
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1 commentaire:
J'en avais oublié la moitié, comme toujours, bien caché au fond de la tête...
...(L)
("Oublie le reste du monde, car le monde t'oubliera")
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