mardi 12 juillet 2005

"FAITES L'AMOUR PAS LA MORT" (Philippe Prohom)



(Elle est moche, elle est floue, mais je l’ai, putain.)

Vendredi, les Hollywood Porn Stars, *waouh*, vraiment. Surprise. Parfait pour commencer. Un peu de Déportivo, rapidement, avant de retrouver Ghinzu, pour un show comme ils savent les faire. John danse toujours aussi bien. Réussir, cette fois, à avoir cette fichue photo de lui debout sur son clavier. Non mais. Ratée une fois, mais pas deux. Mickey 3D, de loin, les mots qui parviennent aux oreilles. Starsailor, puis se réchauffer avec Sinsemilia sous le Dôme. Une chanson de Patti Smith, avant d’aller découvrir Jeanne Cherhal.

Le samedi, dès l’arrivée, AqME. Me mêler à la foule. Et crier, chanter, bouger. Parce que ça fait du bien. Et parce qu’AqME. Et parce que besoin, aussi. De ça. Puis AS Dragon, découvrir Natasha. Les retrouver tous, après, et se poser dans l’herbe, pour le patchwork de noms, émouvants, des milliers de gens, tous silencieux, les noms cités sur scène, les patchworks s’étalant sur le sol. Se lever et se rapprocher pour The Servant. Et Dan. Et Chris. Toujours aussi. Et ce petit quelque chose en entendant le How can I get you… Qui fait sourire. Un peu plus tard, allongées sur le sol, quelques chansons de Luke. Résister tant bien que mal à attraper ce joint tendu vers moi, grommeler un « non » d’un ton plus ou moins tranché, alors qu’à l’intérieur, mille questions. Essayer de les chasser, un moment. Mais ne pas réussir à éviter les regrets, plus tard. Partir en avance pour Saez. Parce que. Saez. Enfin. Voilà. Un Fils de France prolongé qui secoue les tripes. Les corps compressés, les mouvements de foule, les cris, les jambes qui flanchent sous les poussées, et puis tenir, malgré tout. L’habitude, en fin de compte. Mais aimer ça. Putain, ce que ça fait du bien, quand même. Qu’est-ce qu’on se sent bien, après. Marcher, vite, jusqu’à la grande scène. Entendre Stupid Girl, de loin. Mince. Mais profiter quand même du reste. Shirley à croquer en rouge. S’en mettre plein les yeux, la scène, l’écran, la scène, l’écran. Garbage, putain. Suivre de loin Le peuple de l’herbe, et puis retrouver les chansons festives de La rue Kétanou. Avoir encore la force de bouger. Il le faut bien, la nuit est longue, encore. Nuit blanche partagée entre jeux de cartes et musique électro. Faire le plein de son. Du sommet du crâne au bout des pieds. Ou plutot l’inverse. Le son qui monte. Qui remonte. Dans les jambes. Qui se remuent. Qui sautent. Le dos. Le long de la colonne vertébrale. Se propage dans les bras. Qui se lèvent. Et jusque dans la tête. Les oreilles, les yeux, fermés, la bouche, le crâne. Au plus profond. Dans la peau, dans le sang, au bout des doigts, dans chaque parcelle de peau, dans chaque cellule. Les vibrations dans tout le corps. Se sentir libre. Vivante et libre. Comme jamais. Putain. Comme jamais.

Dimanche, le dernier jour, sur un fond de regrets. Début d’après-midi avec Debout sur le zinc, et le corps qui bouge déjà, malgré les derniers jours mouvementés qui se font sentir dans les jambes. Putain, après tout, c’est le dernier jour, et c’est les Solidays, merde. Autant en profiter. Quitte à en crever. (Enfin...) Gomm, vite fait, déception. En laisser quelques-uns devant Calogero et se diriger vers Camille, la jolie surprise. Puis, Prohom. La claque. Wow. Génial. Vraiment. La troisième grosse surprise. Envie de l’album. Envie de les revoir. Se dire que c’est la dernière occasion de se défouler. Alors avancer, au milieu des gens. Et se laisser aller. Fermer les yeux. Et puis encore ce sentiment de liberté. Pour quelques minutes. Un peu plus tard, le dernier concert. Déjà. Et quel concert. Matmatah. Lambé an dro et Au conditionnel, bien sûr. Et Emma. Pour la fin, avant le rappel. Putain, Emma.

Et puis, la fin. La foule qui se dirige vers la sortie. Nous au milieu. Comme pendant des trois jours. Ce sentiment d’être tous unis par la musique. Ce truc qui remue à l’intérieur quand on y pense. Quand on le voit. Quand on le sent.


De la putain de bonne musique à profusion. Des jambes mortes. Des souvenirs plein la tête. Le sourire scotché sur le visage. Les yeux qui brillent. De jolies rencontres. L’idée d’avoir participer à quelque chose de fort. Une envie d’encore.


[Et puis, merci, quand même. Pour le lit, les clips, les pancakes, le nutella, tout ça.]

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