samedi 22 mars 2008

"MY MIND WAS CLOSE TO GET HIGH SO FAR AWAY..."


Passer entre le Tour Bus aux vitres teintées et le Rockstore désert près d’une heure en avance. Continuer jusqu’à la gare, revenir avec un paquet de clopes et le dernier Elegy. Dix minutes plus tard, la petite troupe des Girls in Hawaii à quelques mètres de moi. Regards en biais, ne pas oser les affronter ici. Leur départ pour leur pause repas, m’adosser contre le mur près des barrières. Attente qui s’accompagnera d’une Ingrid et d’un Xavier au fil des minutes.

[...]

Première à rentrer, une fois de plus la salle vide qui s’offre à moi, impression enivrante. Nos affaires sur la scène. Le Rockstore trop peu rempli à l’arrivée de Flexa Lyndo. De vives lumières vertes venant de l’écran du fond, d’autres bleutées plus douces vers la miss aux claviers. Musique entraînante, morceaux plus que sympas, chant très agréable.

[...]

Les stars de la soirée qui s’occupent elles-mêmes de l’installation. Le décor particulier qui se met en place. Le tapis sombre. Les écrans de télévision d’un autre siècle. Les lampes aux abats jours poussiéreux. Le vieux téléphone gris fixé au pied de micro.

[...]

La brume artificielle qui les enveloppe, atmosphère irréelle. Setlist partagée entre les deux albums. L’absence d’Organeum et la déception. Les moments très "rock" alternés avec des passages intimes, Antoine et Lionel seuls sur scène. La version changée de Bees & Butterflies. La puissance de Road to Luna au bout de quelques morceaux. Time to Forgive The Winter juste après, les paroles que je chante du bout des lèvres. Leur surprise quant à l’ambiance. Le micro et la lampe qui m’évitent de quelques centimètres après les gestes emportés d’Antoine. Found in the Ground un peu plus tard, frissons. Premier rappel lancé sur Bored, mon coup de cœur de ce second. Leurs échanges de regards, de sourires. Short Song For a Short Mind qui sonne le deuxième rappel, amputé de 9 AM. Les nombreuses phrases qu’Antoine nous adresse. Mes yeux qui pétillent tendrement.

[...]

Des setlists que je récupère, une pour moi, une pour lui. L’attente encore avec mes deux compagnons du soir. Le boîtier que je sors de mon sac. Un autographe depuis la scène, un autre au merchandising, sous leurs airs étonnés. Trois autres glanés à l’extérieur, et toujours leur étonnement devant le DVD. Un seul qui manque encore. Récupérer une petit affiche au merch’ déserté. Hésitations, et finalement monter ces marches cultissimes. Les loges tout là-haut, peuplées de monde. Nos airs embarrassés mais excités. Le dernier petit mot tracé au marqueur noir. Les photos entre eux deux. Et puis ce qu’on n’attendait pas. L’anniversaire d’Antoine. Le gâteau. Nos Joyeux Anniversaire en chœur. Les rires de ceux qui lui sont proches. Les cadeaux. La surprise belge. Les photos souvenirs. Nos sourires étonnés. Les petits biscuits au chocolat. Le profond fauteuil brun. Et l’heure qui avance et le sentiment déplacé qui grandit. De doux aux revoirs à regrets. Descendre les marches et regagner les rues et le tram’, l’excitation présente dans nos voix et nos yeux.


This Farm / Bees & Butterflies / Suns of The Sons / Fields Of Gold / The Fog / Road to Luna / Time to Forgive The Winter / CORAL / Couples On TV / Colors / Found in The Ground / Birthday Call / Flavor // Bored / Casper / Grashopper // 9 AM / Short Song For a Short Mind / Taxman / Plan Your Escape.


[ PHOTOS ]

mardi 18 mars 2008

"TO HAVE HIS ARMS AROUND ME, TO SENSE HIS PERFECT TRUST..."


Le réveil qui sonne à 4h30, le rituel douche café, le tram désert, la ville endormie, les rues humides, et le train qui me mène vers Paris et ce qui deviendra le meilleur concert de ma vie. Pauline à l’arrivée, un rapide petit déjeuner, nos pas dans les rues parisiennes, et la silhouette du Palais Omnisport. Les quelques dizaines de personnes déjà là, une tente dressée, et une file aux allures Indochinoises loin de vraiment me plaire. Le vent puissant, Guillaume, les croissants, les gouttes de pluie, Depeche Mode, la pause déjeuner, Raphaël, et le charmant journaliste du Petit Journal. La fin de l’après-midi, la précieuse place serrée au creux de la main, les portes que l’on dépasse, et la course vers la scène. Le deuxième rang côté droit nous accueille, nos mains ne lâcheront plus les barrières.

Les caméras de tous côtés, l’overdose d’Interpol en musique d’attente, la salle qui se remplit lentement, et Jason qu’on aperçoit derrière la scène. 65daysofstatic en ouverture de la soirée, le fabuleux batteur, les doigts du bassiste sur ses cordes qui captivent mon regard, la fougue du guitariste de gauche, j’apprécie et je profite encore plus que la semaine précédente... A revoir, rien que pour eux seuls.

La pression qui monte, le cœur qui bat, mon sourire en face de notre Monsieur Dragibus, et les yeux qui balayent une dernière fois l’immense salle, avant qu’elle ne plonge dans l’obscurité.

Les lumières bleutées, les écrans scintillants, les notes de Plainsong, le cœur qui s’envole dans un rêve et les yeux qui picotent. JasonPorlSimonetRobert, la voix qui s’élève du milieu de la scène, et les larmes le long de mes joues. Prayers for Rain et sa pluie de 13 secondes qui suivent et m’envahissent encore d’émotion. A Strange Day, la foule qui se presse. Alt.end, la chaleur qui monte. The Walk, l’énergie qu’ils envoient de la scène. The End of the World, la folie qui grandit. Lovesong, le premier rang qui s’offre à moi. To Wish Impossible Things, la magie qui miroite. Les voix qui s’élèvent un peu plus fort sur la pétillante Pictures of You. Ma chère Lullaby qui me fait frissonner. Réaliser, ou pas. From the Edge of the Deep Green Sea et mes yeux et mes oreilles qui ne veulent rien rater. Les petites notes piquantes de Kyoto Song qui nous mènent jusqu’à la nouvelle Please Project. La puissance live de Push en coup de cœur. How Beautiful You Are..., Friday I'm In Love, In between Days, et Just Like Heaven qui se succèdent sous nos voix, nos sourires et nos bras levés. Primary qui annonce la suivante. A Boy I Never Knew, les mots qui me noient une deuxième fois sous les larmes. Shake Dog Shake, l’humidité de mes joues qui s’assèche en cadence avec mon corps. Never Enough et Wrong Number, la communion et l’énergie de la scène et de la foule qui subsistent encore et encore. One Hundred Years et sa basse qui résonne dans mon corps tout entier. Disintegration et mon corps qui vibre au rythme des doigts de Simon et qui plane sur la douceur de la voix du Maître Smith.

Eux qui nous abandonnent quelques secondes ou peut-être quelques minutes, la musique qui n’a pas quitté mon corps et l’envie d’encore trop présente.

Premier rappel qui se lance sur At Night. M et le rouge sang sur les écrans. Play For Today qui sonne différemment mais qui ne manque pas de nous emporter. A Forest qui s’éternise sous les comptes méticuleux de Simon et Robert qui ne le lâche pas des yeux. One Two Three Four...

Le deuxième rappel qui suit de près, The Lovecats et le plaisir que je prends encore une fois. Le sourire jusqu’aux oreilles qui reste pour Let's Go to Bed et l’envie d’aller danser sur scène. Freak Show en nouvel aperçu. Close to Me et Why Can't I Be You? et toujours ses yeux pétillants et sa façon de nous regarder, son air d’enfant paumé qui se promène sur la scène et la tendresse mêlée à l’admiration qu’il m’inspire.

L’odeur de fin du dernier rappel qui sonne comme un retour en arrière. Three Imaginary Boys et les allures punks de Fire in Cairo. Boys Don't Cry comme hymne légendaire qui se déroule sur l’écran de mon appareil photo. Jumping Someone Else's Train entêtant et Grinding Halt avant 10:15 Saturday Night et ses coups de batterie. Les dernières minutes qui approchent, je ne veux pas les quitter, non, pas là, pas encore. Et pourtant c’est la tremblante Killing an Arab qui les voit s’écouler.

Et puis les quelques mots de Robert, la scène qu’ils ne désertent pas vraiment, l’espoir palpable et l’inespéré ou presque.

Un quatrième rappel. Un cadeau aux fans, un trésor d’émotion. Faith. C’est avec elle que tout finit. C’est avec elle que le rêve se termine. C’est avec elle que mes dernières larmes ne se retiennent plus. C’est avec elle que mes yeux restent figés vers eux. C’est avec elle que mon cœur vacille une dernière fois. C’est avec elle que 17000 vibrent à l’unisson dans le rêve ultime. C’est avec elle que se concluent 3h30 phénoménales. C’est avec elle que s'éteint Bercy.
C’est avec elle que je leur dis au revoir.

[...]

Après ça, le t-shirt, la fontaine, Oli, le métro avec eux deux, les galères, le Next, le tampon sur le poignet, le sous-sol, les toilettes, les fans vêtus de noir, L’Aventurier, Joy Division, les Pixies et bien d’autres bonheurs pour les oreilles, quelques photos, le corps qui bouge sur la musique, l’envie de rester, deux aux revoirs, Raph’, la bière, les pauses clopes à l’air frais, le projet Londonien, un badge, des rires et des connaissances, sa tête sur mes jambes et mes yeux qui papillonnent, la nuit qui se termine, les rues parisiennes qui nous accueillent, la recherche d’un café, le métro, la gare de Lyon, un petit déjeuner plus que bienvenu, nos regards un peu perdus, nos souvenirs, et le train à prendre, retour à la maison. Tout ça et une seule chose en tête, le concert de la veille, le meilleur, meilleur de ma vie.


Plainsong / Prayers for rain / Strange day / alt.end / The Walk / The end of the world / Lovesong / To wish impossible things / Pictures of you / Lullaby / From the edge of the deep green sea / Kyoto song / Please project / Push / How beautiful you are... / Friday I'm in love / In between days / Just like heaven / Primary / A boy I never knew / Shake dog shake / Never enough / Wrong number / One hundred years / Disintegration // At night / M / Play for today / A forest // The lovecats / Let's go to bed / Freak show / Close to me / Why can't I be you? // Three imaginary boys / Fire in Cairo / Boys don't cry / Jumping someone else's train / Grinding halt / 10:15 Saturday night / Killing an Arab // Faith.


[ PHOTOS ]

jeudi 13 mars 2008

"I'VE BEEN LOOKING SO LONG AT THESE PICTURES OF YOU..."


Mardi 4 mars, 11h36, le train qui entre en gare de Marseille. Elles deux au bout du quai.

Les marches, les mêmes rues que quelques jours avant, le Monop’, Dragibus et Nutella comme provisions essentielles. Le Virgin, sa place réservée au tout dernier moment et sa dédicace de Diam’s, le métro, les galets sur les murs, St Just, le vent à la sortie et le Dôme à notre gauche. La dizaine de personnes éparpillée, nos interrogations, et Yann et Coco en file du milieu.

Et puis le reste : les discussions sex toys, le café, le Bob l’Eponge Stef, nous en groupies de Raph et d’Oli, les sous-entendus, les Dragibus par dizaines, la distribution de cookies, la rencontre avec les Curistes, le vent froid, les câlins, les deux mecs de derrière, la blonde de la sécu et ses gants, les portes qui s’ouvrent, les kilomètres à parcourir en courant, la petite marche qui attrape mon pied, et ma main droite sur la barrière.

Après ça, 65 days of static, des cheveux blonds, des musiciens hallucinants, une excellente introduction de soirée, la meilleure depuis longtemps, et le mec du staff, son pass autour du cou, et nos tentatives d’échange. La place devant moi qui se libère, mes bras installés sur la barrière, le premier rang à côté d’eux.

Et puis les Cure. Et mes larmes.

RobertSimonPorlJason en face de moi. Pour de vrai. Et la musique qui transporte, et la voix qui donne des frissons.

The Cure The Cure The Cure The Cure The Cure The Cure The Cure. Bordel.

Ce sont les yeux de Simon dans les miens tout au long du concert. C’est Bobby et son regard mélancolique cerclé de noir. Ce sont les allures Billy Corgan-iesques de Porl. C’est l’exquise assurance de Jason derrière. Ce sont les sourires timides entre les lèvres écarlates. Ce sont les gracieuses guitares de Porl. C’est la basse qui résonne au fond de l’estomac. C’est la main qui tente de recoiffer le mélange hirsute. C’est l’énergie captivante de Simon. Ce sont les lumières colorées dans les yeux. Ce sont les écrans verticaux du fond. Ce sont les 38 titres magiques qui s'égrènent pendant plus de trois heures, de Plainsong à Killing an Arab.

Ce sont les heures passées dans ma chambre à les écouter. Ce sont des images de mes 16 ans. Ce sont des années de rêve.

C’est la douce descente sous les lumières vives. Quelques derniers câlins et des avis échangés. Nos sourires et les yeux qui brillent. Et le cœur qui bat fort et qui n’oubliera pas.


Plainsong / Prayers for rain / alt.end / The walk / The end of the world / Lovesong / Pictures of you / Lullaby / From the edge of the deep green sea / Kyoto song / The blood / Please project / Push / Friday I'm in love / In between days / Just like heaven / Primary / A boy I never knew / Shake dog shake / Never enough / Wrong number / One hundred years / Disintegration / At night / M / Play for today / A forest // The lovecats / Let's go to bed / Freakshow / Close to me / Why can't I be you? // Boys don't cry / 10:15 Saturday night / Killing an arab.


[ PHOTOS ]