jeudi 22 mars 2007

"ET MÊME AU PARADIS, ON RESTERA GRAVES DANS NOS MEMOIRES"


Toulouse, le 6 mars... Soirée avec Steph, la veille. Nuit blanche à regarder les dvd lives. Tram, boulangerie, attente, S. et sa voiture. Autoroute, Béziers, changement de voiture, autoroute, pause café, route encore. Et puis Toulouse, et le Zénith, et Pauline et Jeff. Reconnaître quelques habitués. Rire doucement de certaines personnes. S’échapper le temps d’un café. Rejoindre tant bien que mal les files déjà formées. Des heures encore à attendre. Debout, les uns contre les autres. Un bordel innommable. Indostudio par deux fois qui permet de quitter un peu la foule pesante.

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Le premier rang. Face à Oli. Avec Elle à ma gauche. Notre premier vraiment ensemble, coude à coude, accrochées à la barrière.

Hopper sur la scène, sortir ma vieille affiche. Regards. Clins d’œil. Reconnaître quelques airs. Peu de réactions dans la fosse mais pas pour nous. Profiter, bouger, murmurer, leur montrer. Nos yeux captivés par le jeu de Jean.

Et enfin leur tour. Le rideau agité de tambours, les tic tac et leur Promesse, les premiers airs de Dunkerque, Ceremonia qui enchaine, et c’est parti pour Alice & June, on garde le rythme avec Marilyn et encore Adora et Punker, avant de retrouver Gang Bang. Accalmie de l’atmosphère pour Ladyboy, puis les minutes religieuses de J’ai demandé à la lune. Et Starlight pour la première fois, et les frissons quand elle prend là à l’intérieur pour crépiter partout dans le corps. L’ambiance particulière de June. Briller sur Electrastar. Les doigts levés pour 3 Nuits par semaine. Les bras tendus pour Miss Paramount. Les yeux qui se balladent sur scène pour fixer les fous rires de Marco, Matu et Shoes. Popstitute, Stef II, Astroboy qui passent en vitesse. Et déjà le premier rappel avec Crash Me qui me vide le corps et m’explose le cœur. La pause et le calme, les tabourets qui se mettent en place, et une invitation à voter pour les Wampas à l'Eurovision, ponctuée d'un "Il faut que vous faites...", faute de français corrigées par les cris du public. Un Joyeux anniversaire montant dans le public. Un Nicola interloqué, qui met quelques secondes pour comprendre de quoi il s'agit. "Mais ... Y'a pas d'anniversaire aujourd'hui ...hmm" suivi d'un "Ahhh oui ! Non mais en fait aujourd'hui c'est les un an de la tournée, merci, merci beaucoup". Leurs guitares sur les genoux, et la petite surprise de Révolution. Justine, Salômbo, et La colline des roses, je ne m’en lasserais pas. Et c’est alors qu’arrive le moment tant attendu. Celle qui m’intriguait depuis des mois à l'idée du live. Vibrator en forme de comptine qui se détraque et explose. Punishment Park accompagné de nos visages. Nos sourires. La fin qui se sent du bout des doigts. Pink Water et c’est bientôt terminé. L’Aventurier et on saute et on crie et on vibre, du plus fort possible une dernière fois. Et c’est Talulla qui nous recueille doucement sur Terre.

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L’arrière du Zénith. Les barrières, le sol trempé, les fans de moins en moins patients qui désertent. Camille, sa caméra, un petit tour, et plus tard on se retrouvera sur le net. Aurélia, Dorothée, Jean et Romain qui passe la limite tant convoitée. Un appel, un coup d’œil vers l’affiche que je tiens entre mes mains, leur air étonné. Discussion, souvenirs, émerveillés, dédicaces, et la grosse surprise pour Elle. Son nom sur la liste. Le temps qui les presse, leur train qui ne les attend pas, mais on se retrouvera. Et puis enfin le bus qui se profile aux abords des grandes portes. Eux qui se faufilent, la porte noire qui se ferme, le moteur qui démarre, le portail qui s’ouvre, nos signes désespérés, et le bus qui passe devant nos regards indécis. Minuscule aperçu teinté de rêve.

Reprendre la route sous le ciel noir qui pleure. Lumières floues de la ville. Berceuse de la route qui se déroule. Paupières qui se ferment sur cette soirée pailletée et le clin d'oeil d'Oli recueilli à la fin..


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Bordeaux, le 17 mars... Le 16, le train jusqu’à Toulouse, le café, Julie. Puis Pauline. Péripéties dans le train qui nous mène à Bordeaux. Retrouvailles avec Lindienne. Le tram, traversée de la ville, découverte.
Soirée passée entre bavardages et eux dans nos oreilles. On rêve à demain.
Une petite nuit. Excitation. Début d’après-midi, la Patinoire. Se balader dans les files. L’Indostudio et profiter de l’occasion pour tenter. Oui. Il sera avec nous. Devant nous.

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On y est. Samedi 17 mars, 19h30. A quelques centaines de kilomètres de chez moi, et après 5h de train la veille, je vais retrouver Indochine pour la quatrième fois de l’Alice & June Tour.

Mais d’abord, Pravda. Rock simpliste teinté d’électro. Set rapide et efficace.

L’attente habituelle, les chansons de fond que l’on connaît bien, et puis le signal. Les tic-tac, cette musique qui résonne, l’adrénaline qui monte, les filles aux tambours, et les prémices de Dunkerque. Premier rideau, et voilà le départ. Deuxième rideau, et sans m’y attendre je plonge, emportée. Les jambes qui remuent, le corps qui saute, les bras qui se balancent, la voix qui porte, le sourire qui colle aux lèvres, les yeux qui brillent.

La communion. Ce petit truc particulier. En croquer chaque morceau. Ce groupe. Ce putain de groupe. Oli en face de moi. Nicola à l’aise comme jamais. Boris déchaîné. Les trois compères du fond toujours aussi complices.

De nouveau la surprise. Lou. Pour la troisième fois avec eux, pour la seconde devant mes yeux. Plus à l’aise. Plus souriante. Plus passionnée. Il y en a un qui doit être sacrément fier, là-haut. A coup sûr, ce soir, il a vibré avec nous.

Et le bonheur de la soirée. Pour nous toutes. L’habituelle berceuse qui commence et Nicola qui se dirige de notre côté. Un signe de sa part, et quelques secondes plus tard, mon petit protégé est à ses côtés sur scène. Sourire éclatant. Comme si j’y étais, là-haut, avec eux.

On s’en remettra doucement. Ou pas. L’émotion demeure.

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