vendredi 17 février 2006

"J’AI BESOIN DE VIVRE AUTRE CHOSE POUR ME SENTIR LIBRE"


Hématomes, écorchures, courbatures, voix cassée. [Et rhume de dingue.] Mais aussi photos, autographes, nouveau t-shirt, affiches, souvenirs, sourires. Voilà ce que j’ai ramené de mes deux jours spécial AqME.


D’abord Toulouse, malgré le mal de tête. Deux heures de train et puis Julie. Son appart, à 10 min du Cap. Coucou rapide à Tess, pas vue depuis des mois. Les portes et les volets bleus et verts. Les affiches de Saez. Les dessins de la petite sœur. Les touches de vert un peu partout. Après-midi passé à discuter et se gaver de chocolat en tout genre au son des HPS.

[...]

Partir dans la nuit. Bus. Ramonville. Marche dans la ville à la recherche de la salle des fêtes. Trois quarts d’heures plus tard. Musique qui résonne dans les oreilles. Lazy. Les dernières chansons. Passer au merchandising. Avec le toujours charmant vendeur. Hésiter entre deux trois t-shirts. Son sourire à lui. Se mettre un peu dans l’ambiance. Lumières qui s’allument. Regarder un peu autour de soi et se sentir vieille au milieu de tous ces ados (gamins ?). Bière et odeur de shit qui chatouille les narines. Me dire que ça fait quand même longtemps et que ça me dirait bien, là. Bref.

[...]

Enfin, la salle se plonge dans le noir. Et. Les premières notes. D’abord eux trois ; rejoints par lui. Prendre des photos, un peu. Entendre avec étonnement les notes de Tout à un détail près. Ne pas pouvoir l’appeler alors lui envoyer un message. Filmer aussi. Cette chanson-là. Parce que. Celle-là. Crier de toutes mes forces. M’en mettre plein les yeux. Plein les oreilles. Thomas qui s’amuse à casser les gens, mais toujours avec cette touche d’humour et de vérité. [« J’aime Lazy, et vous aussi vous aimez Lazy ! » « Ouaaaiiisss ! » « Non mais c’était pas une question. » ; « Vous êtes... » « Génial ! » « Non, vous êtes géniaux. » ; « On a fait une interview sms tout à l’heure... C’est dingue ce que vous écrivez mal ! Quand je dis "Le futur sait à peine lire et écrire"... Vous savez qui c’est le futur ? C’est vous ! » ; ...] Manquer de verser une larme sur Ainsi soit-il au début si émouvant, Ben et Koma, tous les deux seuls sur la scène, l’un face à l’autre. La fin qui arrive trop vite, le temps qui passe trop vite. Devoir nous éclipser alors que Charlotte encore sur scène serre des mains. Retrouver le froid du dehors, après la brûlante température de ces presque deux heures. Rejoindre l’arrêt de bus, quelques kilomètres et dizaines de minutes plus loin. Lui parler de cet incroyable sentiment pendant et après les concerts. Puis le Cap’ et le souvenir du marché de Noël.

[...]

Une bonne nuit de sommeil. Julie qui file en cours et le lit encore à moi pour quelques heures.

[...]

Métro. Gare. Train avec elle. Dormir. Message de Chacha. Son arrêt à Narbonne. Continuer jusqu’à Montpellier. Passer rapidement chez moi, vider le sac, prendre la place pour le soir. Vider l’appareil photo, changer les piles, choisir quelques clichés à développer. Direction la Fnac. Photos imprimées en quelques secondes, et puis le forum. Place au premier rang. Discuter un peu. Parler du concert de la veille, donner quelques infos sur la setlist, sur le groupe. Me faire prendre pour une groupie.

[...]

Un peu plus d’une heure trente plus tard. Les voir arriver. Les avoir en face de moi. Deux mètres, ou peut-être même un seul. Le sourire de Thomas et ses fossettes. Les blagues et remarques de Ben. Le sérieux d’Etienne. La douceur de Charlotte. Les Leto au fond de la salle. En concert le soir-même dans une autre salle de la ville. Interview banale puis questions du public. Ne pas en poser mais y réfléchir pour la prochaine fois. Questions sur Nowhere, pas mal sur Indochine. L’heure des dédicaces qui arrive vite. Décrocher une affiche et se mettre dans la file. Leur faire signer le cd pour Julie. Leur montrer mes photos de la veille dont quelques-unes s’orneront de leurs autographes. Oser quelques phrases, quelques mots à chacun, mais être trop pressée. Leur lancer un "À ce soir" avant de m’éclipser et de laisser la place aux autres.

M’enfuir à pas pressant. Vite, vite, le Rockstore. Quelques fans devant les portes. Mais ma place sur l’escalier libre. Attendre. Attendre. Glisser l’appareil photo là où il ne sera pas vu. Attendre. Le froid. L’heure qui approche. Barrières qui se mettent en place. Devoir se lever. Attendre. Attendre. Fouille des sacs. Billet déchiré. Place au premier rang. Un peu décalée vers la gauche. Vers Ben, pour changer. Attendre. Attendre. Noir. Lazy. Premiers pogos dans le dos, premières photos. Seb juste au dessus de moi et bassiste mignon.

[...]

Enfin. AqME. Setlist identique à la veille. Que je commence à connaître par cœur. Cris, pogos, larmes au fond des yeux pour ces deux chansons-là, gorge en feu, ... Sensations indescriptibles. Me sentir. Vivre. Vivante. Complète. Unique. Thomas qui nous donne quelques précisions sur sa dent cassée. Due à trois concerts. Prendre quelques photos. D’eux si près. Filmer un peu de celle-là, pour lui (?). Les appeler, elles, pour partager l’intensité du moment ou les yeux humides. Aider les mecs à monter sur la scène. Effleurer les cordes de la Gibson de Ben. Tenir la main de Thomas. Hurler lorsqu’il tend le micro vers nous. Avoir des étoiles dans les yeux en les regardant sur scène. Me dépenser autant que possible. Me vider de toute énergie. Donner le maximum.

[...]

Acheter une bouteille d’eau. Puis me décider pour un t-shirt et avoir de nouveau droit à sourire d’Aurélien. Rejoindre Seb et lui demander de signer ma place. Discussion. Lui qui hallucine de savoir que j’étais à Toulouse la veille. Photo avec lui. Affiche offerte. Ben qui sort des loges. Photo. Puis ce sera au tour de Charlotte, tellement petite. Et de Thomas. Trop grand qui se baisse. Photos prises par un mec de Lazy ratées, alors en prendre une moi-même et la réussir. Rire avec Thomas en se foutant gentiment du médiocre photographe. Apercevoir le joli monsieur de Lazy. Autographe, photo, et lui qui engage la conversation. Me sentir un peu bête, mais. Un peu plus loin, un peu plus tard, deux Lazy qui jouent avec mon appareil, et photo avec Etienne et un mec de Leto.

[...]

Dernières minutes de bonheur. Discussion avec Koma. Lui poser à l’oreille la question qui me taraude depuis la veille. Son nouveau tatouage. Lui qui remonte sa manche pour me le montrer. Depuis septembre, il me dit. Trip sur les autographes, alors le faire signer sur ma jupe. Et l’heure, toujours l’heure. Le dernier tram à prendre pour ne pas parcourir des kilomètres seule à pied en pleine nuit. Laisser derrière moi la fête qui continue entre les trois groupes de cette soirée montpelliéraine. En attendant. Le 2 mars.